19. Sarah

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Il restait à Sarah seulement deux pages à lire du journal de la jeune Sanchez, quand Maëlle fit son apparition dans son bureau. La jeune fille était essoufflée, Sarah contourna son bureau et l’aida à s’asseoir.

- Attends-moi une seconde, je vais te chercher de l’eau, dit-elle.

La commissaire revint deux minutes plus tard un gobelet en plastique remplit du liquide limpide à la main. Elle le tendit à l’adolescente et s’installa en face d’elle.

- Alors, tu as retrouvé ta mémoire ? demanda la commissaire pleine d’espoir.

Maëlle hocha la tête et sortit de sa poche, deux feuilles noircies de mots, pliées en quatre. Sarah les déplia et commença la lecture du récit sous le regard perçant de l’adolescente. Quelques minutes plus tard, elle ouvrit de grands yeux horrifiés. Et posa les feuilles sur le bureau, elle sortit le journal de Lilas de son tiroir et l’ouvrit pour en lire les dernière pages.

« Je sais que ce que je m’apprête à faire n’est sûrement pas la meilleure chose à faire. Mais m’ôter la vie est le moyen le plus efficace que j’ai trouvé pour arrêter de souffrir sans cesse. Je me doute qu’Axel en voudra à sa sœur. Je l’aime, il m’aime, on s’aime, et pourtant nous ne pouvons pas vivre une histoire tant que sa sœur est là. En fait, c’est soit elle, soit moi. Je ne peux pas demander à Axel de faire un choix, je ne peux pas lui demander de me choisir moi et non sa propre sœur. C’est pourquoi, j’ai décidé de faire le choix à sa place. Axel, j’espère que tu sais combien je t’aime. »

Plus qu’une page, la commissaire tourna la dernière feuille du cahier et y lut les quelques mots inscrits au marqueur noir : « SOIT TRANQUILLE LILAS, J’AI FAIT CE QU’IL FALLAIT. LA SEULE FACON DE LA BATTRE, ETAIT DE L’ABATTRE ET C’EST CE QUE J’AI FAIT. AXEL ». Sarah se redressa d’un coup et ordonna à la jeune Martinez de ne pas bouger de son bureau. Elle se leva et courut jusqu’à celui de Tristan.

- Viens, je sais qui c’est, il faut l’arrêter ! Dépêche !! s’écria-t-elle en gesticulant.

- Quoi ?! s’étonna le jeune homme en fixant son amie.

- C’est lui, c’est son frère qui l’a tué !

- Tu plaisantes ?

- J’ai l’air de plaisanter, bouge !

Le lieutenant la suivit jusqu’à la voiture, quand elle reçut un message.

- C’est Pauline, elle et Emilie ont été agressées par Axel, Emilie est blessée et Mathéo vient d’arriver apparemment, pour l’instant, il gère. Il faut y aller de suite, elle m’a envoyé une adresse.

Cinq minutes plus tard, ils arrivèrent devant les quatre jeunes. Pauline était accroupie au-dessus de sa petite-amie, qui avait la cuisse et l’épaule en sang. Mathéo se battait un peu plus loin avec Axel, le couteau écarlate gisait à quelques mètres d’eux. Sarah et Tristan sortirent rapidement de la voiture, la commissaire se chargea d’appeler une ambulance et d’aider les deux adolescentes, tandis que Tristan s’occupait des garçons qui continuaient à se donner des coups.

- Pourquoi tu l’as tuée, enfoiré ?! C’est ta sœur ! hurla Mathéo.

- Elle le méritait, répondit calmement Axel.

- Mais t’es malade, va falloir penser à t’interner, t’as buté ta propre sœur et t’as pas un seul remord !?

- Ma sœur était une fille odieuse, elle était détestable et pire, elle a tué Lilas, elle devait payer pour sa mort !

- Ma sœur n’aurait jamais voulu ça, elle ne supportait pas la violence !

- Je l’ai vengée, tu devrais être content !

- Tu es fou, Axel.

- Non, amoureux, répliqua le jeune garçon.

- Amoureux ?

- Oui.

- De Lilas ?

- En effet.

Mathéo sembla se calmer tandis qu’Axel était embarqué, direction le poste.

- Putain, ce gars aimait ma sœur.

- Ça crevait les yeux, assura Pauline en expliquant ce qu’il s’était passé à la commissaire.

Maintenant que le meurtrier avait été arrêté, la vie allait reprendre son cours. Les jeunes, innocents, allaient continuer à vivre sans jamais oublier cette tragédie. Sarah et Tristan auraient une nouvelle affaire, qu’ils règleraient avec brio. Mais qu’allait-il advenir du jeune Axel ? Comment pourrait-il vivre en se sachant coupable de la mort de sa sœur ? Allait-il prendre conscience de l’atrocité de son geste ?

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