La couleur des pierres nues

Une minute de lecture

J’en ai rêvé de ces mondes blafards

Des caresses lumineuses et des rires,

Des pensées acerbes, des marais blonds

D’où coulerait l’homme de déraison.

Et ma tête empaillée se perd

Dans de longues étreintes froides.

J’en ai rendu des milices indigestes

Des grappes de cyanures houblonnées

Qui voilent ma mémoire

D’une nappe âcre et salace !

Ô maudite idolâtrie !

Tu m’exècres et me hais

Quand je t’aime et t’estime !

Ô douce mort !

Tu m’étrangles et m’épies

Quand je m’accroche à ton âme

Et m’étiole en ton sein.

La couleur du masque qui se tord

Et s’échappe de mon visage

N’est plus guère que noire ;

Comme vidée de son sang.

Il ne reste rien,

Qu’une grande nudité,

Une vierge apeurée qui s’étonne.

La couleur des pierres nues…

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