Révolution de velours

2 minutes de lecture

Les forêts sont en feux

sous le joug brutal des saillies métalliques ;

les eaux sont moins bleues

sous les voiles qui renoncent au monstre énigmatique...


la foule est suspendue

au dessus d'une chimère qui s'éloigne et se vide ;

nos pauvres sont à nus

en déversant leur gras saturé ; liquide...


les vipères sont lâchés

sur la face énervée de nos visions fébriles ;

les farces sont fardées

des lumières de l'été sur nos regards débiles ...


les riches, les puissants,

se baignent en cadence dans nos cerveaux spumeux,

Et les hommes hennissant,

Leurs enfants de la boue, dans l'ombre font la queue...


ça sent les entrailles

sous le gémissement tremblotant des dieux ;

le grand cirque déraille ;

Et puis se fend la gueule devant nos vœux creux...


le monde veut du rêve ;

du rêve frelaté ; des envies de puissance...

le monde qui se lève...

pour du vin, pour des chiens, ultime fragrance...


ça sent l'ennui lisse,

les tristes identiques, les fous qui se pavanent

dehors avec leur fils;

fiers d'être leur double et d'engendrer des âmes...


je veux du vent salé ;

des têtes délavées ; des corps en fusion !

Je veux nous déchirer

sans laisser se pourrir la mortelle saison


Mais l'homme est toujours là ;

qui bave comme un roi ses idées dominantes...

on voit des estomacs

qui s'ouvrent pour vomir les étoiles naissantes...

...

Dans l'oubli du printemps ;

où l'oeil se ferme encore sur la vile salope ;

on sait les habits blancs

qu'elle nous avait promis, dans un grand soliloque...


Mais l'ombre est toujours fixe,

dans les coins embrumés ou se tiennent les fous

en tirant sur leur fixe

ils imaginent des lieux où le vent est plus doux...


dans les livres d'histoires

de la crasse des usines, le peuple a disparu

crevant sur les trottoirs

dessinés par des rois et leurs chiens corrompus...


Ils disent leurs discours

des facondes d'inepties, dans l'assemblée fantôme

avant de faire la cour

et de sucer les urnes de leurs frères économes


Les drapeaux sont en bernes

les visages fermés, se glissent sous les pavés

C'est le monstre de Lerne

et son armée de mort, qui vont les déloger


ils sont beaux les enfants

qui chantaient sous la pluie, l'envie de liberté

ils sont loin leurs parents

qui ont vus se bercer les rêves frelatés


les justes et les paumés

qui ruissellent du sang, sur leur bible éronée

ont longtemps voyagés

en croyant à des mots qui les ont enfermés


Leurs juges ont tranchés

Les ivresses de masse et leur bonheur en bois

le baton a frappé

le baton a frappé... Et frappera !

...

je veux du vent salé ;

des têtes délavées ; des corps en fusion !

Je veux nous déchirer

sans laisser se pourrir la mortelle saison


Mais l'homme est toujours loin ;

qui oubli sous son corps ses idées de silences...

cette vie nous appartient

je voudrais voir enfin les étoiles naissantes...

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