Derrière les murs...

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La place de mettre des sons,

L'envie de poser des voiles sombres...

La diffusion d'une lune blonde,

Et l'odeur des cercles fermés...

Je parcours encore du regard les environs givrés, loin des chaleurs étouffantes de l'autre côté... je marche en reniflant les ombres qui parcourent le sentier ; la douce mitre sur la tête de l'oiseau...

Je fuis l'opinion ; la franche rigolade qui ne concerne que les autres, les autres...

j'ai émis le doute, ici... J'ai planté ma fadeur dans la terre à mes pieds ; et je regarde pousser les herbes sauvages que l'on dit mauvaises...

Je marche par dessus les pierres parfois brisées, parfois coupantes, souvent perdues... souvent venteuses et évanescentes... je creuse l'étendue qui me sépare des autres... Des autres... Parfois des mêmes qui ont tout vu...

De ce côté du mur, le lustre râpeux des humains fous semble mort ; semble s'éteindre soudain et taire ses geignements... de ce côté du mur, je fais silence, et, aveuglément, je lave mes mains sur les feuilles chaudes et vertueuses... je pleure un peu, mais pas trop... de vieilles colères qui se livrent aux chiens.

Je continue ma route le long des ivresses un peu forcées de mes congénères. Et je me lave les os dans l'acide rongeur... je ne souffre plus de voir le monde se tromper de voie... Il apprendra à se taire, à mesurer le silence des anges... je continue ma route...

Je lève un peu la tête pour apercevoir les oiseaux rampant sur l'horizon ; les vautours et les grives dansent ensemble en attendant la dernière lutte. Je l'entends qui arrive... Lutte pour enfin libérer les yeux ! Celle qui ne pourrira pas sur le sol humide ! Une autre ronde plus dense ; plus vertueuse... de l'air sans le plomb ! De l'eau sans la fange...

Je marche et respire par dessus les viandes séchées, l'odeur de l'expansion... De l'infernale roue crantée qui dévaste nos plaines ; nos veines ; nos passages secrets... Je veux avancer parmi les cris ambiants ; les cris lourds qui se dispersent en tous sens. Je livre mon amour aux fous, grinçant sur le métal des voitures... Je cours maintenant... La lutte a commencé ; et ne s'achèvera pas avant la mort des dieux fauteurs de l'ombre !

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