L'ombre volatile

Une minute de lecture

Le flou, par l'interstice, fond sur l'azur

La vitesse du monde est diurne – sa lourdeur vit la nuit

Le vent s'empêche de respirer, il dit :

« Les gens se livrent aux chiens – aux fines morsures. »

Le vent s'étouffe, se cabre, s'empourpre... Le vent crève…

Les ages glacés du siècle qui s'arrange,

dégueulent leurs âmes en vrac dans nos artères légères...

Des âmes entières ; tortueuses, éphémères

Dentelles fanées, se lavent la bouche dans le sang des anges...

Les versets sont lus aux étrangers perdus – l'ombre s'éloigne enfin...

Je vide le pied d'argile de nos enfants qui chantent

La misère sur nos vie roses-boue... Plaies roses de chair.

Je maudis les humeurs douloureuses de nos mères

et pleure sur l'avatar du bonheur qui décante…

Le vent s'étouffe, se cabre, s'empourpre... Le vent crève…

Dis-moi enfin si tu comprends les ombres,

Les armes à la mains et la gorge si sèche…

Dis-moi amour, vois-tu les hommes qui lèchent

l'idéal qui se cache derrière les idées sombres...

Les versets sont lus aux étrangers perdus – l'ombre s'éloigne enfin…

Et nos chemises ouvertes sur le monde qui se blesse

et nos familles chiennes, assises sur le sable

creusant des trous pour cacher le père qui chiale

Vois-tu venir le temps des corps que l'on compresse…

Le vent s'étouffe, se cabre, s'empourpre... Le vent crève…

Les versets sont lus aux étrangers perdus – l'ombre s'éloigne enfin…

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