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Quand il reprit conscience, il avait mal à l’épaule et une impression de brûlure sur le côté gauche de son visage.

— Lucas, mon amour, tout va bien.

Cette voix calme et chaleureuse lui permit de reprendre contact avec le monde. Corentin ! Si Corentin était là, tout allait bien.

— Où suis-je ?

— À l’hôpital !

— Je suis blessé, malade ?

— Juste un peu amoché ! Mais tu es toujours très beau !

— Tu peux venir à côté de moi ?

— Attends, je dois passer de l’autre côté à cause de la perfusion.

Corentin s’étendit à son côté, le tenant dans ses bras. Lucas se laissa emporter. Quand il se réveilla, Corentin ronflotait. Il le regarda. Décidément, cet homme aux traits si fin, si féminin, dégageait une force. Lucas le contemplait dans son apaisement. Son cœur chauffait doucement. Quel bonheur d’avoir rencontré cet être exceptionnel ! Son physique, son intelligence, sa bienveillance permanente étaient merveilleux. Et puis, sa façon d’exprimer son amour, sa dévotion en faisait la personne la plus merveilleuse.

Lucas regarda autour de lui. L’hôpital, le club. Entre les deux, que s’était-il passé ? Il avait dû bouger, réveillant ainsi Corentin. Leur premier regard se transforma en un long baiser de retrouvailles. Ils se détachèrent.

— Raconte !

— Tu te souviens jusqu’où ?

— Quand je bois avec eux.

— Vous êtes restés un petit moment, puis tu t’es levé, comme si tu étais un peu ivre. Tout a été très vite. Ils ont sorti une couverture légère, te l’ont posé sur les épaules et t’ont entrainé vers la sortie. Jacob a averti ses collègues, avec un petit appareil discret. Il m’a raconté, car je n’ai pas tout vu.

« À peine sortis, une grosse voiture s’est garée pour vous prendre. C’est à ce moment qu’ils ont été interpellés. Celui qui te tenait t’a jeté par terre. Ils t’avaient lié les mains avec un bout de plastique. Tu es tombé et tu t’es amoché l’épaule et le visage. Les mecs ont sorti des armes, mais la rue était remplie de policiers et deux véhicules bloquaient les sorties. Ils se sont rendus.

« L’ambulance était déjà là. Ils t’ont emmené ici. Ils voulaient faire des prélèvements, pour voir la drogue utilisée. Ensuite, ils t’ont anesthésié pour te remettre l’épaule. Ça explique que tu sois un peu vaseux. On va pouvoir rentrer chez nous ! Au fait, c’est Joe qui vendait ses serveurs ! Il rabattait, puis montrait sa marchandise. Que de beaux petits minets dans ton genre ! Ça explique les disparitions précédentes. En fait, entre les démissions surprises et les disparitions, on ne pouvait pas faire la différence. C’est quand ils ont ramené Ludo que nous avons compris.

— Tu as vu Jacob ?

— Non. Il a juste pris de tes nouvelles. Ils ont du boulot. Ne t’en fais pas, tu le reverras, ton beau Gaby ! Tu vas être interrogé en tant que témoin.

— Je me suis à peine forcé pour l’embrasser !

— Pour l’embrasser ou pour ne pas l’embrasser complètement ?

— Tu es jaloux ?

— Pas du tout ! C’est un hétéro. Il est vieux, il doit avoir autour de trente-cinq ans. Mais, il est sympathique, je te l’accorde.

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