Dans la forêt de Fontainebleau il y a des rochers. Plutôt classique pour une forêt me direz vous et vous auriez bien raison. Mais savez vous que les rochers de Bleau ont la particularité d’être très nombreux et très imposants ? Pendant que certains humains aiment déambuler entre ces énormes bloc de grès, d’autres audacieux aiment à les escalader.

Souvent des jeunes humains dégingandés, vous pourrez les reconnaitre grâce à quelques signes distinctifs : des petits sacs de poudre blanche à la ceinture. Ils s’en mettent sur les mains avant de grimper. Surement un rituel de leur espèce ? Ils ont également des sortes des matelas qu’ils posent au sol pour amortir leur chute. Les humains sont si fragiles qu’ils risqueraient de se blesser sans ça ! Et enfin ils enfilent des chaussons qui dégageant la délicate odeur de pieds qui puent. Les grimpeurs constituent une espèce assez particulière dans l’écosystème de Bleau, nous avons appris à cohabiter avec eux. Souvent en groupe, ils ne sont pas craintifs. Vous pourrez facilement les approcher en les amadouant avec une bière, leur boisson favorite. Par instinct grégaire ils ont pris l’habitude de nommer les voies qu’ils escaladent. Des noms variés, parfois décrivant les prises, parfois décrivant la forme du rocher, parfois poétique ou tout droit sorti de leur imagination…

La Traversée des Belettes n’est ni plus ni moins que le nom attribuée à l’une de ces voies. J’aurai aimé vous raconter à quel point cette voie est extraordinaire, à quel point elle est difficile. Malheureusement rien de tout cela. Aucune histoire épique, rien de vraiment palpitant. Elle relève d’un simple malentendu. Alors que je passais sur ce rocher devant un groupe de grimpeurs passablement éméchés, et voyant sûrement double, ils m’ont prise pour une belette. Ces ignares n’ont même pas reconnu que je suis une martre !