Soir de novembre

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Le soir a déroulé l'écharpe vaporeuse

De la brume livide au sommet de la haie ;

Les chênes statufiés lèvent leurs mains avides

Vers le grand ciel tout vide où la lune s'effraie.

L'âme ombrageuse voit, dans les plis de sa robe,

Se terrer les soupirs des joies qui se sont tues,

Poussière de désirs qui se dépose, grise,

Aux marges de nos jours à jamais révolus.

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