Mon église

Moins d'une minute de lecture

Je possède en secret une cabane en planches

Nichée au creux d'un bois envahi de ronciers,

Dans un chêne brogneux dont les sinueuses branches

Lui offrent un asile à jamais ignoré.

Elle sent bon le pin, le miel et la bruyère,

Elle sent bon la mousse aussi, l'herbe coupée ;

Et je m'y réfugie quand la vie me malmène,

Et je m'y réfugie, seule, pour y prier.

Mon Dieu m'y entend mieux loin des foules bruyantes,

Sous les ogives bleues des cieux illimités ;

Et j'y perçois sa voix plus chaude et plus puissante,

Aux cantiques des vents jouant dans les halliers.

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