Nocturne

Une minute de lecture

Minuit avait sonné silence aux alentours,

Mais le sommeil fuyant refusait de fermer

Mes paupières lassées par les soucis du jour,

Et le bourdonnement de pensées épuisées.

La terrasse endormie me prêta sa fraîcheur,

Et je marchai pieds nus sur les pavés tiédis.

La route désertée baignait dans sa candeur,

Un air d'encre voilait la pudeur de la nuit.

Des étoiles brillaient immobiles et sages

Ainsi que des accrocs au velours du ciel noir ;

Le halo de ma porte éclairait les branchages,

De trois arbres perdus sur la scène du soir.

Ils chuchotaient tout bas, de la voix languissante

De leurs feuilles grisées par un crayon obscur,

Quelques mots dont l'accent et la douce puissance,

Rendirent à mon cœur quelque chose de pur.

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