Après l'aveu

Une minute de lecture

Alors nos pas sonneront creux,

Sur le plancher pur de son âme ;

Il n'y aura plus aucun feu,

Dans l'âtre vide de ses yeux.

Sonne une heure, sonnes-en deux,

Le temps file comme du sable ;

Sonne une heure, sonnes-en deux,

Il n'y aura plus aucun feu.

Les cordes vives du sang bleu

La blesseront comme des armes ;

Elle ne saura ce que veut

Son coeur tout vide et désireux.

Sonne une heure, sonnes-en deux,

Le temps file comme du sable ;

Sonne une heure, sonnes-en deux,

A l'horloge de ses doux vœux.

Les grains très amers de la nuit

N'assassinent pas tout espoir ;

Les deux mains tendues de la vie

Tâtonnent encor dans le noir.

Sonne une heure, sonnes-en deux,

Le temps file comme du sable ;

Sonne une heure, sonnes-en deux

A son cœur libre qui le veut.

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