La vengeance du moine nain

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Le sol était maculé de sang. Aussi bien celui d’Artaine que de celui des sbires de ce scélérat encapuchonné qui lui faisait face. L’individu aux intentions mortelles, du nom de Korégua dardait son regard venimeux sur le jeune nain. Artaine pouvait voir les yeux vert émeraude de son ennemi scintiller dans l’ombre de sa capuche.

-C’est l’heure de mourir Artaine, dit-il alors en affichant un sourire macabre, tu vas rejoindre ton père et la morveuse dans la tombe.

Si le moine muet avait pu, il aurait hurlé toute sa rage et son mépris pour le tueur à gage. Il l’aurait maudit et lui aurait dit à quel point il était répugnant. Mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait plus, depuis que cette vermine cagoulé lui avait broyé la gorge avec son filin d’acier en ce jour maudit. Le jour où son village avait brûlé, le jour où son père et la petite Carla avaient été tués. Au souvenir de la brasserie et de son village dévasté, le feu de ses yeux incandescents s’intensifia et son sang se mit à bouillir. À défaut de pouvoir noyer son ennemi d’injures, le jeune moine dressa son majeur de façon très explicite vers lui.

Korégua cracha et tira ses deux sabres. Artaine se mit en posture de combat, et comme son maitre d’art-martiaux lui avait enseigné il se propulsa en avant comme un serpent sur sa proie. Appliquant la technique du « coup de pied du serpent-volant », le moine nain fendit les airs pour au terme de sa course écraser sa botte droit sur le plexus de son ennemi. L’assassin eu le souffle coupé et rendit les tripes la seconde suivante. La suite des événements se déroula en un éclair : Artaine effectua une rotation parfaite de son corps et d’un puissant coup de pied rotatif fracassa la mâchoire de sa cible, « le croissant nocturne ». Les dents de Korégua giclèrent dans une gerbe de sang carmin. Le jeune moine enchaîna avec une tornade de frappe rotatives. Il visa les côtes, la gorge, les genoux, les clavicules, « le maëlstrom du dragon ».

Les bras brisés, Korégua laissa ses lames tomber au sol. Avec la moitié de ses os en miettes, l’assassin ressemblait à un pantin désarticulé dont la moitié des fils auraient été coupés. Levant les yeux verts le moine nain aux yeux incandescents, il tenta d’articuler une insulte ou répartit quelconque. Mais sa mâchoire fracassé ne lui permit pas. Fasse à l’être qu’il haïssait plus que tout, Artaine signa de ses mains, Korégua n’eut aucun mal à comprendre ce que cela voulait dire : « Alors ordure, ça fait quoi d’être impuissant ? ». Sans rien ajouter de plus, Artaine arma un coup de poing et enfonça sa main gantée dans la poitrine de l’assassin. La cage thoracique fut broyée et le cœur explosa comme un fruit trop mûr. Un flot de sang jaillit de la bouche de Korégua, avant qu’il ne s’écroule et n’expire sur la roche froide.

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