Chapitre 23 : The End

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Infirmière- Comment vous sentez-vous ? 

Moi- Mal...

Elle me fait un sourire compatissant. Un médecin entre à son tour.

Médecin- Votre dossier nous a été transféré grâce à la carte que nous avons trouvé dans votre poche. 

Je possède une carte ou il est inscrit ma maladie et toutes les informations utiles, je l'ai toujours sur moi.

Médecin- Nous avons procéder à une cautérisation pour les saignements abondants...et nous vous avons fait passer une série de test. 

Moi- Et...? 

Médecin- Je suis désolé...les résultats sont plus qu'alarmant...vous n'en avez plus que pour...quelques heures tout au plus...on vous a injecté de la morphine, vous ne sentirez presque rien...

Moi- Merci...* murmure *

Médecin- Votre mère est en route mais...je ne sais pas si elle arrivera à temps.

Moi- Je...je peux avoir deux feuilles et un stylo ? 

Médecin- Vous voulez que j'écrive quelque chose pour vous ? 

Moi- Non...je vais me débrouiller...

Il me ramène ce dont j'ai besoin et je commence à écrire tant bien que mal...J'écris d'abord pour ma mère et ensuite pour Loïc...

Avant que je n'ai le temps de terminer celle de Loïc, je me sens toute drôle. Le stylo glisse de ma main...j'ai des fourmis dans tout le corps...mes yeux deviennent lourd...j'ai pas fini...j'ai pas fini...Noir. 

Biiiiiiiiiiiiiip.

Point de vue de Sylvie :

J'arrive en courant dans la salle. Mais il est trop tard...le bip sonore continu m'informe de l'état de ma fille...elle est morte.

Je m'effondre sur elle. Je la prends dans mes bras, en pleure.

Moi- Ma petite chérie...ne me laisse pas * sanglots * Je n'ai plus que toi...je t'en supplies...revient...je n'ai pas eu le temps de te dire au-revoir.

J'ai mal...j'ai extrêmement mal...mon coeur bat la chamade...mes larmes coulent...et ma gorge me fait souffrir. Je hurle. Je ne veux pas d'une vie sans elle...

Elle est morte sans personne autour d'elle...elle a dû avoir si peur...ma puce...elle a dû souffrir...

Des infirmiers viennent éteindre la machine. L'un d'eux pose sa main sur mon dos pour me faire savoir que je ne suis pas seule...mais pour moi...c'est tout comme...je suis seule...

Un médecin rentre dans la salle et attrape deux papiers qui étaient dans les mains de ma fille. Il me les tends. Il y en a une ou il y est écrit maman et l'autre Loïc. L'écriture est mauvaise...comme si elle tremblait en l'écrivant...Je pose celle de Loïc sur la petite table et commence la lecture de la mienne en déposant des larmes sur celle-ci. 

" Maman

Tu as toujours étais à mes côtés malgré la perte de papa, malgré la maladie... Et je t'en suis extrêmement reconnaissante. Je suis désolée que tu n'es pas été à mes côtés pendant la fin. Mais il valait mieux. Tu aurais détesté me voir dans cet état. J'aimerais pouvoir te rassurer en te disant que je suis parti avec le sourire et sans peur...avec une touche d'humour qui m'est propre. Mais je suis humaine. Et ce serait te mentir. j'ai eu peur, j'ai eu mal, et je me suis senti seule mais je suis heureuse de pouvoir t'écrire...ça m'apaise... 

Je veux que tu es une vie heureuse...sans moi, mais heureuse. Ne fais pas de bêtise. Tu as la chance d'être en bonne santé. Chance que je n'ai pas eu, alors ne gâches pas tout.

Je ne sais pas vraiment quoi te dire de plus. je ne suis pas douée pour les adieux... Mais malgré toute nos prises de becs, je penses que tu sais que je t'aime et que je te remercie pour ton éducation. 

Voilà...je suis désolée pour tout...au-revoir..."

Les larmes dévalent le long de me joues...je suis tellement désolée ma puce...tellement...

Je laisse tomber la feuille par terre en virevoltant. J'avance jusqu'à la fenêtre que j'ouvre en grand. On est au 6ième étage. Je l'enjambe et saute. Noir. 

Point de vue de Loïc :

J'ai passé une super journée mais je n'ai pas arrêté de penser à Azraël. Elle doit s'ennuyer toute seule à l'hôtel. Quoi que, elle doit encore dormir ma petite paresseuse ! Je ne sais pas comment elle fait pour dormir autant ! 

J'arrive enfin devant la chambre d'hôtel. J'ouvre la porte. Enfin...elle était déjà ouverte...il y a une femme de ménage, une serpillière en main, en train d'essuyer une flaque de sang allant de la porte jusqu'à la salle de bain. 

Qu'est-ce qu'il se passe ?!

Moi- Ou est Azraël ?! La fille qui était dans cette chambre ?!!

Femme- Euh... Une ambulance est venu la chercher.

Je court dehors. J'appelle un taxi pour qu'il m'amène à l'hôpital le plus proche. Une fois à l'accueil, je leur donne son nom et son prénom pour savoir ou elle se trouve.

Dame de l'accueil- Comment vous vous appelez monsieur ?

Moi- Loïc !

Elle me tends une feuilles avec écrit mon prénom en haut de la page.

Dame de l'accueil- Toute mes condoléances...

Quoi ? Je commence à lire en retenant mon souffle.

"Loïc

je m'en veux tellement...je t'ai caché quelque chose de très important depuis le tout début de notre amitié...mais j'avais tellement peur de te perdre si je te le disais...je ne voulais pas que tu m'abandonnes comme tout mes autres amis...j'ai été égoïste et finalement...c'est moi qui t'abandonne...

je suis désolée.

tu sais...l'amie à ma mère qui été à l'hôpital à cause d'une leucémie accompagnée d'un cancer des poumons avec des tas de métastases, et bien c'était une invention...c'est moi qui possède ces maladies depuis le début...

J'imagine que tu dois être furieux contre moi et...je comprends...

Mais il y a une chose sur laquelle je ne t'ai jamais menti ! Je t'aime énormément, je n'ai jamais aimé autant quelqu'un. Mais je ne te méritais pas. Tu rencontreras bien d'autres filles dans ta vie...soit heureux d'accord ? Profite de la vie. 

Je n'ai pas terminé mon mur finalement. Je pensais que ça me rendrait triste...mais...ce n'est pas une fin en soit...ma vie ne s'arrête pas la parce que je sais que tu seras la pour t'en souvenir et pour m'amener partout avec toi dans ton coeur. Et tant que tu vivras. Je vivrais aussi. Mais n'oublies pas de terminer mon mur si tu sens que ta fin est proche ! 

Je suis sûre que tu réussiras dans la"

Dans la ? Dans la quoi ? Vie ?! Elle est morte en écrivant ?! 

Je suis vide. complètement vide. 

Moi- Je peux la voir ? 

Dame de l'accueil- non...je suis vraiment désolée...son corps et celui de sa mère ont déjà été transférés...

Moi- Celui de sa mère ?

Dame de l'accueil- Désolée...elle s'est suicidé.

Je fais demi-tour. Je marche tel un zombie jusqu'au taxi. Je lui demande de me déposer à l'aéroport. Je prends le premier vol. Je marche ensuite jusqu'à la maison de Azraël. Il fait nuit. Je tape dans la vitre du salon. Elle se casse. J'entre par effraction. Je monte dans la chambre de Azraël. 

J'attrape son marqueur noir et je me laisse tomber à genoux sur le sol devant la partie du mur vide. Je commence à dessiner mais...le feutre ne marche plus. Je laisse tomber mes larmes sur celui ci...ça fera l'affaire pour qu'il tienne le temps d'un dernier dessin...décidément...tout est mort avec elle...

Une fois le travail finit, je m'écarte pour admirer mon dessin. C'est moi et Azraël, main dans la main, avec des ailes d'anges dans le dos et ses parents, mains dans la mains au dessus, avec des ailes d'anges aussi...de dos...marchant vers le soleil couchant...

Azraël attends moi...j'arrive...

j'essuies mes larmes et rejoins l'extérieur. Je marche jusqu'à une route limité à 110. Il est très tard. J'attends une voiture et me jette en plein milieu, sous ses roues. Noir.

Point de vue du conducteur de la voiture :

J'avance plus rapidement que d'habitude sur la route. J'espère secrètement avoir un accident. J'ai bu assez d'alcool je pense pour faire une bêtise avant d'arriver jusqu'à chez moi. J'en ai marre de cette vie...je ne veux pas vivre sans mon père...pourquoi a-t-il fallu qu'il meurt d'un arrêt cardiaque ?! Aujourd'hui ?! Sans prévenir ! 

La mort frappe au moment ou l'on s'y attends le moins et elle ratisse tout sur son passage. 

Sans que je n'ai le temps de comprendre, un gamin se jette sous les roues de ma voiture. Je pars en tonneaux. Je suis secoué dans tout les sens. Je prends un violent coup sur la tête. Noir.

Point de vue de Isabelle : 

On vient de nous annoncer à moi et Pascal que Loïc était mort...qu'il s'est suicidé après avoir appris pour la mort de Azraël et de sa mère.

Je suis effondrée, tout comme mon mari...notre seul enfant...je comprends que Isabelle se soit suicider...il n'y a rien de plus horrible sur terre ! J'ai l'impression qu'on m'a arraché une partie de moi ! Même plus encore ! Mon petit ange...il était si gentil...il ne m'a jamais causé d'ennuie...ni à moi ni à personne...il n'a pas mérité tout ça...

Mais avec Pascal, nous devons être fort. On a pas le droit de se laisser aller. L'effet boule de neige doit cesser. Je ne veux pas avoir la mort d'autres de mes proches sur la conscience.

On va se battre ! 

Et on le reverra un jour...

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