Un accueil chaleureux

2 minutes de lecture

Là, les prairies étaient vertes et le ciel bleu agressait la peau du chevalier de sa lumière. Heureusement, pour ajouter de la gaieté à la chose, la guerre était passée par là, et des corps empalés trônaient au milieu des champs partout où le roi maudit avait cru bon de marquer le chemin emprunté par son armée.
Dergval et son écuyer arrivèrent bientôt dans un village où leur aspect effrayant éveilla la crainte des villageois qui les chassèrent à coups de fourches. Le brave chevalier en abattit un certain nombre avec son arc, mais ils durent se retirer.
Alors que la nuit tombait, Dergval finit par décider qu'il était hors de question qu'il dorme dehors à même le sol, et sur ce point l'écuyer était en accord avec lui. En cherchant un refuge, ils tombèrent sur le campement d'une bande de mercenaires. Des hommes frustes venus ici attirés par les perspectives d'or et de liberté qu'offraient les conflits ouverts dans la région. Avec force discours et baratin, Dergval parvint à convaincre les maraudeurs que non seulement il était un chef tout à fait légitime, mais qu'en plus il avait un gros coup en vue. Prenant la tête de la troupe, le chevalier leur fit prendre leurs armes et les conduisit jusqu'au village. Là, il réclama aux paysans qu'ils offrent le gîte et le couvert à lui ainsi qu'à tous les hommes qui l'accompagnaient. D'un commun accord, les villageois commencèrent à coopérer avec plus de docilité face à la puissance de l'armée. Ils réagirent à peine quand Dergval réclama leur meilleur vin pour ses hommes. Ils prirent cela comme la plus naturelle des choses quand Dergval demanda que leurs plus belles filles vinssent lui tenir compagnie. En revanche, sitôt qu'il ajouta que les plus beaux garçons aussi devraient venir le contenter lui et son écuyer, les braves paysans machistes offrirent un front uni contre cette réclame obscène et intolérable. Les fourches se levèrent et presque au même moment, les haches des mercenaires s'abaissèrent. Au final, Dergval passa une très mauvaise nuit au milieu des flammes et des cris, et ni femme ni homme ne survécut pour lui tenir compagnie durant la nuit. En tout cas, pendant que le chevalier dormait dans les draps de soie du chef de village, les mercenaires eux eurent tout le temps de prendre leur pied.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire "Hallbresses " ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0