Vase brisé

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Angelina

Mes yeux papillonnent puis s'ouvrent et j'aperçois trois visages marqués par l'inquiétude penché sur moi. Liv et Seb me regardent avec circonscription tandis que celui de Fiona est barré de pli soucieux.

- Angelina ma fille que t'arrive t'il, tu nous as fait une de ces peurs voyons !?- Pardon mère ce n'était pas voulu.

- Tu devenu si pâle. Je suis désolée ma puce, mais si tu te sens pas bien Jimmy te ramène à la maison ! Tu peux acquérir ton diplôme sans assister à la cérémonie, vu ton état, c'est parfaitement compréhensible.- Non, mère. Il n'en n'est certainement pas question, j'ai travaillé dur et je mérite cette journée. Je mérite mon discours de Major de promotion, je refuse de gâcher cette journée.

Je me relève d'un coup, il n'est pas question que Matthew Chapelier gâche cette journée. Pendant cinq ans, j'avais eu amplement le temps de m'endurcir. Pourquoi j'avais donc craqué aujourd'hui ? Je regarde Sébastien et Livia, or, ils ont l'air furieux et déçus. Je sais que pour eux les évènements d'il y a douze ans devraient être révélés, or le refus catégorique que je leur ai imposés les mines autant l'un que l'autre.
Mais c'est mon choix ma décision et je refuse que toute cette boue soit rendu public. Je me suis déjà blindé auparavant, je dois être capable de maintenir cette ligne de conduite que je me suis imposé. Je regarde où je me trouve cependant, je ne reconnais pas la pièce. Livia, qui semble avoir compris mon désarroi, me prend dans ses bras et m'indique où nous nous trouvons.

- Nous sommes dans un des bureaux administratifs. Tu nous as fichu la trouille ma beauté. Tu t'es évanoui subitement, heureusement Seb à eu le temps de te prendre dans les bras avant que tu ne t'effondres complètement. Les autres sont derrière la porte, tu te sens mieux ?

- Je mens.

- Oui ça va, je t'assure.

Mes deux amis me scrutent tous les deux d'un drôle d'air. Ils savent bien que je mens, je fais semblant d'être impassible en mettant en place mon masque de froideur. Bien sûr, ma mère, qui ne semble rien remarquer, me dit que si je suis mieux il est tant d'y aller. Alors quand je me remets debout, Sébastien se glisse à côté de moi et me souffle à l'oreille.

- Bon sang Angie, je sais que tu mens. Arrête de te faire du mal merde ! Tu ne peux pas continuer ainsi.

- Et qui va m'en empêcher Sébastien toi.
Bien sûr dans mon angoisse et ma colère, j'ai parlé beaucoup plus fort que prévu. Fiona et Liv nous regardent en cherchant le motif de mon coup d'éclat. Mais c'est plus fort qu'elle Fiona demande alors le pourquoi de nos messes basses.

- Que se passe t'il ici ?

Nous répondons en même temps Sébastien et moi.

- Il ne passe rien !

Nous nous observons tous alors en chien de faïence. J'interviens brièvement afin de clôturer cette affaire.

- Écoutez ce n'est rien maintenant, si vous le voulez bien nous devons assister à cette cérémonie. De plus les autres nous attendent derrière la porte donc je propose d'en finir.

J'adopte une attitude digne voir polaire et j'ouvre la porte. Ils me demandent tous si ça va sauf Matthew qui affiche un rictus sardonique, mais dans mon désir inavouable de le provoquer, je m'approche de lui en essayant d'adopter la démarche la plus sexuelle qui soit. Oui cette démarche que j'adopte lorsque je deviens juste Angel dans les boîtes de nuit branchées de la capitale. Je penche subtilement vers lui, je l'embrasse sur le coin des lèvres.
Il se fige et devient raide d'un coup, il ne s'attendait pas à ça. Et je lui souffle d'une voix sensuelle.

- Bonjour Matthew, cinq ans, c'est ennuyeux.

Puis plus discrète, je lui souffle à l'oreille.

- Ne crois pas que le choc de te revoir fait à nouveau de moi une victime. (je lèche discrètement son oreille.) Je ne suis plus là même.

Il ne bouge plus depuis un moment, mais je m'en fous. Je lui présente mon dos et repère la direction à prendre pour nous rendre à cette remise de diplôme. En me détournant, je remarque l'expression dégoûté de Sébastien, mais je n'y accorde pas d'attention. Sébastien ne comprend pas, je ne suis pas une poupée qu'il peut réparer.
Je suis un vase brisé, si on essayait de me recoller même aux mains des plus ingénieux des potiers, je resterais une poterie fêlée de seconde main. Et ça Sébastien ne l'a jamais compris. Au moins avec Liv, je n'ai pas ce genre de problème. (oui, mais tu n'as pas couché avec Liv me souffle la voix de ma conscience.) Prise de remords je m'adresse aux autres.

- Je pense qu'il est temps de s'y rendre. Que tout le monde se rassure je vais parfaitement bien juste une petite hypoglycémie alors je suggère que nous fassions vite.

En effet, en consultant ma montre, je me rends compte qu'il ne reste que six minutes.

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