Lorsque je me réveille, mon père est toujours là, une fois encore il a dormi sur le fauteuil. Je ne sais pas trop comment il fait mais il m’inspire toujours autant le respect. Il regarde tranquillement la télévision une chaîne d’informations sur le foot.

- Moi doucement : Coucou Papa.

- Papa un peu surpris : Coucou ! Ça va ? Bien dormi ?

- Moi : Bien et toi ?

- Papa : Pas super bien dormi mais ça va.

- Moi : En même temps tu dors sur un fauteuil !

- Papa : Oui c’est ça. Ton infirmière est passée elle revient tout à l’heure, j’ai fait tous les papiers pour ta sortie.

- Moi : Super !

La “sortie”, enfin, le mot résonne dans ma tête, j’avoue que je n’attendait que ça ! Je n’en pouvais plus, entre mon enfermement forcé, et mon repos forcé dans l'hôpital, c'était interminable. Je sais que je vais devoir rester tranquille mais qu’importe je serai chez moi ! L’infirmière qui entre n’est pas la vieille bique à ma grande surprise, c’est une jeune fille qui a l’air bien plus sympathique.

Elle me change le pansement en parlant gentiment, les soins suivants seront à faire à la maison tous les jours. Mon père regarde avec attention essayant de savoir s'il serait à même de le refaire. L’infirmière lui explique en détail comment procéder : ça n’a rien de bien compliqué, je serais presque capable de m'en charger.

L’infirmière m’aide à me lever et m'asseoir dans le fauteuil, elle me dit qu’il serait préférable que j'évite de trop marcher, qu’il faut que je prenne le temps. Il faut que je fasse de petites distances en premier, essayer de plus en plus de les effectuer seul et petit à petit me réhabituer.

Ces consignes sont les mêmes que celles données par le Kiné, je ne suis pas très étonné. Elle explique à mon père que même si j’ai retrouvé de l’autonomie il faut quand même que quelqu’un soit là au début pour m’aider au besoin. Il ne faut pas m’assister complètement mais juste m'accompagner dans les premiers pas. Elle rassure en disant que ça ne sera pas très long.

Mon père est très attentif à ce que dit l'infirmière, de mon côté j’ai qu’une hâte : retrouver la maison, ma famille et surtout ma douce Amandine. Mon père finit sa conversation, appelle rapidement ma mère pour la prévenir de notre départ et ramasse mon sac.

Nous voila partis, direction la maison qui n’est pas très loin et nous arrivons rapidement. Une fois arrivés j’ouvre la porte de la voiture et m’extirpe, je suis vite rappelé à l’ordre par mon père, il apporte le fauteuil. Je suis déçu de ne pas pouvoir m’en passer mais normalement ça ne durera pas.

Dès mon arrivée il y a beaucoup de monde, bien entendu il y a mes parents, Jean et Marie, mais il y a l’amie de Marie dont j’oublie toujours le nom et Alan. Ça fait beaucoup de monde d’un coup, ça m'oppresse, j’insiste donc pour rejoindre ma chambre en prétextant être fatigué.

Avec l’aide de papa, j’essaye de monter les escaliers, finalement me voyant galérer, mon père me porte dans les ses bras. Une fois en haut des escaliers mon père m’aide à faire les derniers mètres jusqu'à ma chambre. Je suis content de faire ces quelques pas, ça fait énormément plaisir.