EPILOGUE

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EPILOGUE

 L’aube. Le village s’éveillait doucement. La douce rosée du matin cachait toute trace des événements de cette nuit. Le silence était lourd et l’air chargé en humidité. Dans le champ, dans l’exploitation abandonnée, tout était normal. Du moins, il le semblait.

 La brume qui s’était installée commença à se dissiper ne dévoilant qu’une partie du champ. Tout semblait paisible.

 Ce matin-là, le mari de Karine se leva et constata qu’à ses côtés, les draps n’avaient pas été touchés. Dans le lit, il était seul. Que Karine sorte toute une nuit pour prendre des photos était impossible, et après quelques minutes, il l’appela sans cesse sur son portable. Elle ne répondait pas. La peur circulait désormais dans tout son être. La crainte qu’elle ait pu se perdre où qu’il lui soit arrivé quelque chose prit le dessus.

 A l’entrée, l’on toqua. Lorsqu’il ouvrit la porte en hâte, son visage se décomposa littéralement. Il ne tenait presque plus sur ses jambes. Karine, un fin sourire sur son visage marqué par le sang, se tenait là avec, derrière elle, une caisse remplie de … poupées. Son allure faisait peur à voir. Son manteau maculé de sang, son pantalon plein de terre et d’hémoglobine, marquée par cette nuit horrible … et pourtant, le sourire ne quittait pas ses lèvres gonflées par les blessures.

  • “Chéri, j’ai trouvé ces jouets. Je n’ai pas pu résister. Elles vont rester ici quelques

temps...”. Sa voix monotone contrastait avec ce visage souriant. Elle rentra en titubant dans sa maison, son mari lâchant la porte, ses bras ballants, les yeux écarquillés par l’allure de sa femme. Il la suivit à l’intérieur pour lui poser de nombreuses questions, les poupées attendant sagement de passer le pas de la porte.

 L’une d’entre elles, si on regardait attentivement, affichait un rictus satisfait. Elles étaient satisfaites. Leur nouvelle maman prédisait un nouvel avenir, une nouvelle famille. Elles avaient réussi, une nouvelle fois. Et gaffe à celui ou à celle qui se mettrait en travers de leur chemin. Encore.

 Ainsi la malédiction ressuscitait de ses cendres … à Villesequelande.

FIN

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