Illusions

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    - On va y arriver, tu crois ?

    - On n’a pas le choix. Et si nous échouons…

Julien ne termina pas sa phrase, et personne ne le relança ; ses paroles et son expression étant suffisamment lourdes de sens, et la situation suffisamment angoissante pour se passer de phrases inutiles.

Le guerrier évalua en silence sa petite troupe. Ils étaient quatre en tout, quatre anges envoyés sur Terre sous une apparence mortelle pour botter les fesses spectrales d’un démon hors d’une petite église dans un village encore plus petit, perdu dans la montagne.

Chacun avait été choisi en fonction de sa « spécialité » : Arnaud, brun trapu à carrure de rugbyman et cheveux ras, était exorciste ; Tancrède, un blond élancé à l’air aristocratique, pouvait prendre une taille colossale en quelques secondes et décupler sa force ; Rose, une jeune femme noire athlétique, savait manier le feu et recouvrir son corps de plaques métalliques.

Quant à Julien, il était petit, mince, les cheveux bruns, bouclés, retombant joliment sur sa nuque gracile. Son visage, aux traits fins et aux yeux bleus, achevait de lui donner un air enfantin. Pourtant, malgré son allure fragile, c’était non seulement le plus expérimenté, mais aussi le plus puissant de la troupe et le plus haut gradé ; en témoignaient l’immense épée, chargée d’énergie divine, attendant pour l’instant sagement dans un imposant fourreau rangée à son côté, et ses pouvoirs de manipulation de la matière. Julien aimait les symboles, et il était aussi un peu taquin ; c’est pourquoi il avait nommé son épée « Jugement Dernier ».

Julien et ses compagnons ne s’étaient pas choisis, mais retrouvés ensemble, affectés par ordre donné de « là-haut » sur une même mission. Et quand « là-haut » ordonnait, on s’exécutait.

Le jeune homme soupira : sa troupe ne correspondait pas vraiment à l’idée qu’il se faisait d’un commando d’élite, mais ça irait. Enfin, disons qu’il s’en contenterait.

    - Vous êtes prêts ?

Un marmonnement collectif lui parvint, et il décida de prendre ça pour un oui.

    - Alors, on y va.

Ils s’élancèrent sur le chemin de montagne, le sol crissant sous leurs pas inégaux. Personne ne dit mot durant tout le trajet, tous restant concentrés sur le combat à venir.

La nuit tombait, rendant la progression plus difficile ; malgré l’utilisation des lampes torches, on entendait à intervalles réguliers le bruit sourd de chaussures butant sur les rochers, suivis la plupart du temps d'un juron bien senti - car si les anges ne blasphèment pas, ils n'en sont pas moins inventifs.

Enfin, ils parvinrent devant l’église. Dans l’obscurité qui les entourait à présent, le bâtiment sombre semblait luire d’une aura malsaine : penché vers la droite telle une grotesque tour de Pise, flanqué d’un cimetière miteux aux tombes envahies par les mauvaises herbes et aux pierres fendues, le clocher tombant en lambeaux d’ardoise, les volets déglingués pendant lamentablement à leurs gonds, tout respirait l’abandon. Parmi ces débris, une seule chose demeurait fixe : la silhouette flambant neuve d’un démon grimaçant, arborant un air narquois, fixé sur l’épaisse porte d’entrée en ébène.

Julien prit une grande inspiration, et lança à ses compagnons :

    - C’est ici. On entre.

Le ton ne laissait pas de place à la discussion. Il poussa la porte de bois vermoulu, faisant tomber au passage une grande quantité de poussière, et entra dans le bâtiment.

A l’intérieur, la décoration était uniformément noire. Sols, plafonds, chaises, fenêtres, piliers : du noir, et encore du noir, à tel point que l’on devinait les volumes plutôt qu’on ne les voyait vraiment. Même la lune peinait à percer à travers les vitraux, décorés de pentagrammes inversés. Seule source de lumière dans toute ce décor d’encre : un immense cierge, noir lui aussi, étincelait d’une leur tremblotante sur un autel de fortune placé au fond du chœur.

L’église était parfaitement silencieuse, mais Julien sentit un malaise poindre parmi ses rangs, et essaya de réconforter ses camarades d’infortune :

    - Du calme. Ce n’est qu’une mise en scène, rappelez-vous. On peut le faire.

    -  Je … je crois que j’ai vu quelque chose bouger ! fit une voix apeurée.

    - Moi aussi ! renchérit une deuxième.

    - On est encerclés ! hurlèrent-il en chœur.

    - SILENCE ! hurla Julien.

Tout le monde se tut instantanément. Il reprit, doucement mais fermement :

    - C’est ce qu’il veut nous faire croire. Vous le savez, il joue sur nos perceptions. Mais nous pouvons le battre. Il faut faire abstraction de ce que vous croyez voir ou entendre, et tout ira bien. Concentrez-vous sur ce que vous avez à faire !

Dans un coin du chœur, un grognement se fit entendre, mélange infâme de gargouillis et de psalmodie démoniaque, d’une voix qui semblait venir des entrailles de la terre. Bientôt, l’église abandonnée commença à se remplir de bruits : cris, gémissements, grincements, bruits de pas, pleurs, tintements sinistres de cloches sonnant le glas … Cela semblait venir de tous les côtés à la fois, et en même temps de nulle part, comme un brouillard, une mélasse de voix. Les paroles en étaient inintelligibles, mais lourdes de menaces, pleines d’une violence rentrée et malsaine. Le cercle se resserra, et la panique revint, plus forte.

    - Ne lui cédez pas ! cria Julien, ce sont des mirages, alors fermez vos sens, et CONCENTREZ-VOUS, AU NOM DU CIEL !

Il sentit qu’il commençait à les perdre ; alors, pour remobiliser ses troupes, il décida de frapper un grand coup : "Jugement Dernier" apparut entre ses mains, emplit l’église de lumière, et, l’espace d’un instant, on y vit aussi clair qu’en plein midi. Le temps sembla suspendu, et il en profita pour lancer son appel :

    - Au nom de Dieu, je te chasse d’ici, immonde démon, toi que l’on appelle Beleth et Rennel, le maître des cauchemars et des hallucinations ! Au nom de tout ce qui est saint et sacré sur cette Terre, je t’expulse de ce lieu, et te renvoie vers les Enfers, que tu n’aurais jamais dû quitter !

Les voix s’intensifièrent, et se réunirent en une même plainte, puissante, rauque et gargouillante ; dans le même temps, les ombres s’agglutinèrent et formèrent peu à peu un seul organisme, aux contours imprécis, mais d’une taille gigantesque, jusqu’à toucher le haut plafond de l’église.

Serrant les poings autour de son épée, Julien se plaça devant ses troupes, et, sans se retourner, leur dit :

    - Ça y est. Il est là. Maintenant, c’est à nous de jouer. Je compte sur vous, car nous n’aurons pas de deuxième chance.

Il laissa passer un temps de silence, et ajouta :

    - Qu'IL nous vienne en aide.

Comme s’ils n’avaient attendu que ces paroles, ses camarades partirent à l’assaut. Julien vit Arnaud entrer en lévitation, bras en croix, au-dessus de l’autel de pacotille, et entonner le psaume LIV de l’exorcisme. De son imposante voix de basse, il ordonnait sans relâche le démon de libérer ces lieux de sa présence. L’apparition hurla, et dans un grotesque couinement, se divisa à nouveau : un épais brouillard verdâtre cacha la vue des guerriers, puis se leva lentement, révélant en quelques instants une armée de morts-vivants qui les entouraient de leur présence pestilentielle.

Rose et Tancrède furent les plus rapides, et nettoyèrent les premiers rangs, l’une avec des boules de feu jaillissant de ses paumes, l’autre simplement à coups de poings, non sans avoir au préalable décuplé sa taille et sa puissance. Julien termina leur œuvre à grands coups d’épée, et l’armée de zombies fut bientôt en poussière. Essoufflés, les combattants se regardèrent.

    - C’est fini ? demanda Arnaud, toujours en lévitation au-dessus de leurs têtes.

    - J’ai bien peur que non, répondit Julien, ça m’a l’air trop facile…

    - Trop facile ? Parle pour toi ! répliqua Tancrède, c’était quand même pas une partie de rigolade !

Comme pour lui donner raison, une rafale de vent s’éleva au fond de l’église, mêlée de hurlements insupportables, et se transforma bientôt en tornade de feu, crépitant et brûlant tout sur son passage.

    - Tu la veux ta rigolade, Tancrède ? lança Julien, je crois qu’on y est !

Ils se remirent tous en position de combat, attendant le signal. Au cœur du vortex, une faille s’était ouverte et des cavaliers enflammés en jaillissaient, dans une litanie qui semblait ne jamais devoir s’arrêter.

    - Les Destriers Infernaux ! hurla Rose, merde !

    - On n’a plus le choix ! GO !

Le choc fut d’une violence inouïe. Tancrède tenta de saisir les montures dans ses mains titanesques, et hurla de douleur à leur contact ; la peau couverte de cloques, il parvint cependant à jeter un cavalier dans toute une rangée de combattants démoniaques, leur faisant perdre l’équilibre, tel un joueur de bowling démesuré.

Voyant Tancrède brûlé, Arnaud, toujours en lévitation, tenta de protéger ses compagnons en les entourant d’un champ de force ; les guerriers restés à terre donnaient l’impression d’évoluer dans une gigantesque sphère transparente les protégeant des flammes. Malgré la gravité de la situation, Arnaud ne put s’empêcher de penser à un combat de hamsters dans une boule de jeu en plastique, et sourit brièvement …

Renonçant à utiliser ses boules de feu, Rose fit pousser sur son corps des plaques ignifuges, et, se retirant du dôme protecteur, se lança au cœur de la bataille, frappant les cavaliers de ses membres métalliques. Plaçant quelques coups bien ajustés, elle désarçonna un Destrier et se jucha sur son cheval enflammé, piétinant allègrement les démons sous les sabots de la bête. « J’aime entendre les cris des démons au petit matin », pensa la guerrière, au milieu d’une symphonie de hurlements infernaux et de craquements d’os putréfiés.

Face au succès de sa consoeur, Arnaud décida de mettre les bouchées doubles et reprit ses incantations de plus belle, lançant de nouvelles prières d’exorcisme en latin. Julien se dit que son épée serait impuissante contre ces créatures enflammées, et décida de prendre le mal à la racine : il contourna la tornade et invoqua ses pouvoirs réfrigérants pour geler les flammes. De longues volutes glacées sortirent de ses paumes et entourèrent l’immense colonne de feu.

    - Tancrède ! hurla-t-il au géant, couvre-moi !

Le colosse se fraya un chemin parmi les haies de Destriers, et fit de son corps démesuré un rempart pour Julien. Haletant, concentré sur son œuvre, l’ange retint son souffle, mettant toutes ses forces dans son invocation. Les premiers cristaux de glace fondirent immédiatement au contact des flammes infernales, mais petit à petit, le stratagème fonctionna. Julien continua sur sa lancée, si bien que la tornade gela et le portail interdimensionnel cessa de cracher des cavaliers.

    - J’ai eu la source ! cria Julien, il n’y a plus qu’à s’occuper de ceux qui sont là !

    - Trop facile, quoi, grommela Tancrède, avant de repartir à l’assaut.

A l’issue d’un long combat, la protection d’Arnaud, la puissance de Tancrède, les dons de cavalière de Rose et les rafales gelées de Julien eurent tôt fait de refroidir l’armée des ténèbres, dont il ne resta bientôt plus que des cendres – ou des flaques.

Rose reprit son épiderme humain, Tancrède sa taille normale, et ils rejoignirent Julien dans un coin de la nef. Tous les sens en alerte, ils attendaient le prochain assaut du démon. L’église était redevenue silencieuse, la tornade gelée trônait dans le chœur, telle une magnifique sculpture glacée, mais rien ne se produisit.

    - Bon … émit Rose.

    - On a peut-être fini pour cette fois ? risqua Tancrède.

    - Ce n’est pas exactement ce à quoi je m’attendais, mais on dirait qu’il s’est lassé, dit Julien.

    - NON !

Le cri d’Arnaud résonna au-dessus de l’orgue. Levant les yeux au plafond, ses compagnons aperçurent l’ange, le dos plié à l’équerre, tentant manifestement d’échapper à quelque terrifiante menace. Une voix désincarnée s’éleva, en même temps qu’un courant d’air glacé qui les fit tous frissonner :

Illusion devenue vraie, cauchemar en réalité, mon règne arrive avec l’obscurité …

A terre, les combattants assistaient, impuissants, à la lutte de leur ami. Julien tenta de reprendre le contrôle des troupes :

    - Tancrède, tu peux l’aider ?

Le garçon parut se réveiller, et acquiesça ; bientôt, il fut aussi grand que les orgues monumentales qui ornaient la nef, et essaya de récupérer Arnaud, qui hurlait toujours, mais parut se heurter à un mur de briques. Tancrède dut se rendre à l’évidence : le démon était plus fort que lui. Penaud, il reprit sa taille normale, et dit à Julien :

    - Je n’ai rien pu faire … Je te promets que j’ai essayé, mais impossible de l’atteindre !

    - On va essayer autre chose … Rose ?

    - Que veux-tu que je fasse ? répondit-elle, si je balance une boule de feu, je risque de le toucher et de le tuer !

    - Pareil pour moi avec la glace ou les briques … murmura Julien. Merde, il doit bien y avoir un moyen de le sortir de là !

En l’air, Arnaud combattait l’ennemi invisible, se débattant furieusement à coups de pieds et de poings, mais ses mouvements étaient maladroits, ses membres, comme entravés, n’atteignant que le vide.

Moi, Beleth, je te prends, âme innocente, pour me servir …

Il se tordit dans tous les sens, tentant désespérément de résister à l’influence du démon, récitant précipitamment ses prières, en français, en latin, et enfin en grec, les mots se bousculant dans sa bouche, se mêlant les uns aux autres, sans qu’il reprenne son souffle. Il se contorsionnait dans des postures inhumaines, impossibles, ses yeux vides roulaient dans ses orbites, et ses prières devinrent suppliques, demandant au démon de l’épargner, de faire cesser son tourment, n’importe quoi pourvu que...

    - SORTEZ-MOI DE LAAAAAAAAAAAAAAA !

Aujourd’hui et pour jamais, tu seras MIEN !

Enfin, après de longues minutes de combat aérien, l’exorciste parut s’évanouir, et tomba lourdement à terre.

    - Arnaud ! s’écria Julien.

Ses camarades se précipitèrent à son secours, mais l’homme se releva presque instantanément, comme si sa chute vertigineuse ne lui avait fait aucun effet. Lorsqu’il se retourna, les trois guerriers contemplèrent, horrifié, son visage déformé : joues creusées, orbites violacées, il arborait un immense rictus malsain, empli de perversion. Sa peau était devenue grisâtre, ses yeux rougis, de l’écume s’écoulait de ses lèvres décolorées.

Dardant une langue hideusement pointue entre ses dents devenues acérées, il déclama d’une horrible voix où résonnait un écho métallique :

    - Pauvres fous, c’est fini pour vous, vous avez perdu. Rentrez chez vous, dire à votre maître que vous avez échoué !    

    - Jamais ! hurla Tancrède.

Arnaud éclata d’un horrible rire discordant, et se dirigea vers ses anciens compagnons, qui reculèrent instinctivement vers la sortie, mais la porte se referma sur eux, et fut aussitôt lestée d’une énorme poutre de bois, si lourde que même Julien ne put la faire bouger d’un pouce.

Les trois combattants restants se retournèrent vers Arnaud, toujours possédé, qui tendait ses bras raidis vers ses anciens compagnons.

    - Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? demanda Rose.


    - Alors, qu’est-ce que vous faites ? relança une nouvelle voix.

    - Minute, je me concentre ! répondit « Julien ».

    - Je te signale qu’ « Arnaud » se rapproche, dit la voix.

« Julien », ou plutôt Benjamin, son alter-ego, se prit la tête dans les mains. Ce n’était pas la première fois qu’il participait à ce jeu de rôle dans lequel il jouait un ange qui devait combattre des démons, mais là, il devait l’admettre : il était coincé.

Autour de la table, les autres joueurs étaient muets : Alexandre, qui incarnait Rose, consultait les notes prises dans son calepin, Marion – « Tancrède » finissait sa tasse de thé et Yvan – « Arnaud » engloutissait un énième cookie. Pierre, le maître de jeu, se tut, le temps de prendre une gorgée de café.

    - Bon, quelqu’un a une idée ?

    - Et quelqu’un veut une bière ? proposa Marion.

    - Vous n’avez pas trop le temps, nota Pierre. « Arnaud » se rapproche encore, et il n’a pas l’air content.

    - Je commence à avoir la dalle, marmonna Benjamin, à moitié avachi sur la table, on pourrait pas commander des pizzas ? Je réfléchis pas bien le ventre vide.

    - Je serais vous, je me barrerais, dit Yvan, qui se balançait sur sa chaise. Vous n’avez pas envie de finir comme moi, non ?

    - 'Fait chier, marmonna Marion en se rasseyant, bon, ben, je reprends ma taille de géant, et je le frappe, tiens.

    - OK, vas-y, demanda Pierre.

Marion fit rouler ses dés, regarda le résultat et conclut :

    - C'est bon, ça passe.

    - Et il a raté sa défense, annonça Pierre, après avoir lancé ses propres dés. Bravo, tu l’as un peu amoché.

    - Quand même, marmonna « Tancrède », ça servirait à quoi d’avoir un perso super-fort s’il peut pas taper correctement ?

    - C’est quand même dingue ça, remarqua Benjamin, pourquoi les nanas petites font toujours des gros bourrins en jeu de rôle ?

    - Tu sais où tu peux te la mettre, ta psycho de comptoir ? répliqua aimablement Marion.

Elle partit d’un pas assuré vers la cuisine, brandissant un majeur bien tendu du haut de son mètre 55.

    - Bon, on en est où ? reprit Yvan. Je suis mort, ou quoi ?

    - Non, répondit Pierre, mais tu es bien affaibli.

    - On en profite pour le sortir de là ? proposa Alexandre.

    - Ouais, pourquoi pas. On peut ? demanda Benjamin à Pierre.

    - Si vous voulez vous retrouver avec un mec possédé par un démon plus fort que vous tous réunis, j’y vois pas d’objection, répondit l’intéressé en se rejetant dans son fauteuil, bras croisés sur la poitrine.

Les guerriers se regardèrent, fatigués. Marion revint, les bras chargés de bières fraîches.

    - Hé ben, vous en faites des tronches, remarqua-t-elle.

    - On est crevés, murmura Alexandre.

Les autres confirmèrent en grommelant. Pierre consulta la pendule : ils jouaient depuis presque six heures sans interruption. Il considéra ses joueurs, et magnanime, annonça :

    - Allez, je propose qu’on en reste là pour aujourd’hui. Vous avez bien bossé, on reprendra à ce moment la prochaine fois. Pas commode ce démon, hein ?

Un soupir général de soulagement lui répondit. Pierre sourit, et demanda à sa tablée :

    - Bon, on les commande ces pizzas ?

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