Dire non...

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Il a fallu le faire ce choix.

Sur un fil glissant, j'avais un gouffre devant moi, un autre derrière.

Il a fallu décider lequel viser. Et j'ai visé celui de derrière moi.

Je ne pouvais pas continuer comme cela. S'engager m'était impossible, il fallu complètement clore le chapitre. Maintenant, il faut panser les plaies. Il m’a fallut rattraper le temps perdu, et chasser les pensées parasites. Je n’avais pas pu décider à temps, il a fallu le faire trop tard.

Il a fallu dire non, ce non tant redouté, qui a mis un terme au balancement. Ou plutôt qui a mis un terme à l’illusion du choix, le choix qui m’effrayait tant, cette incertitude terrible qui étrennait mon cœur à l’infini. C’est terrible comment j’avais peur de faire un choix, comment je préférais souffrir, comment j’aurais souhaité que l’on me dise quoi faire… Je ne sais pas dire non...

Oui, j’ai été coupable. J’étais fière peut-être, je ne voulais pas te perdre, je t’ai perdu. Je ne voulais pas faire souffrir, mais parce que cela me faisait moi-même souffrir… Je pensais qu’on allait finir par bâtir notre vie ensemble alors je te cachais que j’hésitais.

Mon D.ieu pardon. Toi, tu n’attendais que ça. Toi tu me regardais avec des yeux de feu dès le début. J’ai bien vu et bien sur que je t’ai fait attendre, soupirer d’angoisse et d’inquiétude, avec tous mes balbutiements. Je te supplie de me pardonner. Et comme, même qu’on ait refermé le livre, je t’aimais encore, je ne voulais pas que tu fus indifférent à tout ce qui s’était passé.

J’ai appris. Tard peut-être mais j’ai appris ta souffrance. J’ai appris que tu n’avais rien lâché, ce que tu avais fait après, et qu’on m’a caché. J’ai appris ta douleur, ta frustration, peut-être la haine à laquelle cette relation prometteuse a fait la place. J’ai entendu ta colère calme, mais tenace, démente. J’ai appris ton refus, tu m’en veux, oh comment pourrai-je un jour me faire pardonner ? Et moi qui ai tant pensé à toi, en me couchant en me levant.

Tous les échecs que j’ai eus en ces derniers mois j’aimerais te les déposer devant toi pour supplier ton pardon. Cet horrible voyage retour dans un endroit que j'avais tant aimé, j’ai eu l’air d’une dépressive devant tant d’amies que j’avais languies. J’ai eu l’impression de perdre un monde. Elles m’ont accueillie en extase, elles m’ont raccompagnée avec pitié. Sache le, j’ai tellement souffert moi aussi que je n’arrivais même plus à être moi-même, celle que j’avais toujours été. J’ai versé des larmes et des larmes, et j’en verse encore maintenant que j’écris.

Cette fin d’année torpillée, cette classe indisciplinée, ces parents ingrats. Rien ne m’a souri, tout me faisait la tête. Pourtant je continuais à sourire, même si ce n’étais que façade. Mais au fond je pensais à toi et j’avais envie de pleurer. Et je me demandais toujours la même question : pourquoi ? pourquoi ?

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