Il était une fois un nuage

Il voyait beaucoup de paysage

Forcé de poursuivre son passage

Parfois il grondait sa triste rage

Un jour qu’il survolait le Sahara

Il trouva une dune tout en bas

Si plaisante que d’un coup il l’aima

Mais comment la câliner de ses bras ?

Il implora Chergui, le don du vent

Touché par la grâce des sentiments

Il souffla, rapprocha les deux amants

Qui s’aimèrent au premier mouvement

On raconte que parfois ensablé

Le nuage rêve des longs étés

Doucement il se met à sangloter

De chaudes larmes coulent à ses pieds

Les caresses de dune bienfaitrices

Apaisent les pluies du fils de Téthys *

L’amour demande des sacrifices

Ainsi apparaissent les oasis

* C’est de la triche, en fait ce sont des filles, les Néphélées, les nymphes des nuages et de la pluie.