Lorsque vous écrivez de l'horreur
Bonjour à tous, voilà je vous expose mon problème :
Lorsque j'étais au collège/Lycée j'aimais beaucoup écrire des nouvelles, des petites histoires, je faisais ça sur mon temps libre ou entre les cours (quand ce n'était pas pendant). J'avais une certaine aisance pour écrire, ça me venait plus ou moins tout seul et c'était plutôt agréable.
Seulement voilà, je n'ai plus écrit depuis un bon moment, si ce n'est quelques scénarios de jeu de rôle divers et variés, et ça fait un bon moment maintenant (2 ou 3 mois) que l'envie d'écrire une nouvelle horrifique me fait de l'oeil, le problème c'est que ça ne vient plus naturellement du tout, je n'arrive même pas à me lancer. J'aurais donc aimer savoir si vous aviez des conseils lorsque vous écrivez de l'horreur, la façon dont vous exposez les scènes etc.
Le plus étrange c'est que je fais très souvent de "l'appel de Cthulhu" avec le rôle de Maître du Jeu, que j'ai l'habitude de décrire des situations horrifiques à mes joueurs et de les mettres dans une ambiance glauque ou intriguante, où on voit bien que quelque chose cloche sans pour autant comprendre pourquoi ça cloche.
Du coups si vous aviez des conseils rien que sur la structure du texte, la façon d'amener la situation, faire monter le suspense pour que le lecteur se sente impliqué dans la situation, ce serait vraiment sympathique de bien vouloir les partager avec moi.
Merci d'avance à ceux qui prendront le temps de me répondre, et je suis désolé si le sujet est déjà évoqué dans un autre poste du forum, mais j'ai bien tenté de jeter un oeil mais après quelques pages tout bug chez moi, donc j'ai supposé qu'il n'y en avait pas, en tout cas dans les pages que j'ai pu consulter.
Comme ce n'est qu'un premier jet, une esquisse, rien ne m'interdit d'ajouter de la matière avant ou après (de modifier mon plan, surtout s'il n'est pas complet ou s'il me semble bancal). C'est tout l'avantage de préparer son texte soit la forme d'un résumé (3 à 5 pages), soit sous la forme d'une continuité dialoguée (scénario), avec les différentes étapes, découpage des chapitres, descriptions brèves des lieux et esquisses de dialogues... (30 à 50 pages, selon le nombre de chapitres, à raison d'une page par chapitre).
Cela peut paraître long, fastidieux ou inutile pour quelqu'un pressé d'écrire son texte, ou qui a peur de s'en désintéresser une fois ce 1er jet écrit. Mais, ce n'est qu'une charpente qui permet de savoir où l'on veut aller (surtout si on laisse le texte de côté un long moment). Quoi qu'il en soit, rien n'empêche de modifier l'architecture et de l'amėnager selon l'envie du moment...
En ce qui concerne le scénario disons que j'ai en général des pistes d'écriture, une bonne idée générale de ce que je veux raconter mais souvent en y réfléchissant pour essayer d'y mettre de l'ordre, ça me donne l'impression que la tâche est infaisable, par exemple au début on pense que c'est facile, et en réfléchissant on pense à des détails qu'on ne peut pas forcement enlever de l'histoire et qui semble très difficiles à expliquer à l'écrit.
Là où je me retrouve c'est qu'effectivement le fait de commencer une histoire je trouve ça assez compliqué, je ne trouve jamais facilement les mots pour débuter, c'est bizarre quand on sait au final que la phrase sera "oubliée" 5minutes après mais je fais souvent un blocage dessus.
Pourquoi de l'horreur ? Car j'aime raconter des histoires, et les histoires que j'aime le plus sons horrifiques, la sensation du sang qui se glace juste sur un détail minime me fascine.
En tout cas merci pour ta réponse, c'est un bon début pour commencer à réfléchir
L'exemple typique de la Fantasy illustre bien ça. Ca commence avec le jeune paysan qui travaille dans le champ de son oncle. C'est une routine, ça permet de découvrir l'environnement local et ça met dans le contexte. Pas besoin de plus. Il faut juste éviter de faire un début à la Tolkien avec 30 pages de descriptions sur un village...
On peut aussi se plonger directement dans l'action. Par exemple, dans le cas d'un texte policier, on peut imaginer un début où la première phrase parle de la fuite d'un voleur poursuivi par la police.
Il y a les débuts "philosophiques" / "poétiques" parfois utilisés en Fantasy. Ca permet de mettre une dimension "magique", "légendaire" au texte. Ca peut être basé sur une citation d'un personnage, une légende ou encore une approche omnisciente qui résume le contexte de l'univers. Ca demande d'avoir une bonne plume. Ce n'est pas évident à faire.
Après comme tu dis, parfois il suffit de commencer à écrire pour que l'inspiration vienne d'elle même, je devrais peut-être me mettre à essayer de type d'exercice
Néanmoins, à la lecture, je soupçonne un problème assez classique chez les auteurs: ne pas avoir de scénario.
Tu peux avoir un univers génial, la meilleure plume du monde, faire des descriptions parfaites etc... Si tu n'as pas de scénario, ça ne sert à rien. Es-tu sûr d'avoir une trame générale ou au moins quelques pistes solides ? SI tu n'as rien, ça va être dur, surtout si tu fais de l'horreur avec beaucoup de sous-entendus, de suspens etc... qui demandent d'avoir en tête une finalité et non de l'improvisation permanente. Un scénario permet d'écrire un roman. Un univers permet de créer un jeu de rôle. Ce sont deux choses différentes complémentaires. Un univers ne suffit pas à faire une histoire.
SI tu as un scénario, le problème peut avoir plusieurs sources:
1) L'environnement: Ecrire en cours etc... C'est sympa et fait passer les heures mais en général, il faut avoir un environnement plus "professionnel". Un lieu calme, sans perturbation pour se focaliser sur l'écriture. Essayer de programmer des séances d'écriture régulières pour ne pas procrastiner etc...
2) Le manque d'expérences: Commencer une histoire, c'est dur. On ne sait pas par où commencer etc... Souvent, le meilleur apprentissage, c'est la lecture. Ca permet de trouver des astuces qu'ont d'autres auteurs, des manières de structurer un texte etc... Au pire, il y a sur internet ou sur des livres théoriques, les méthodes standards pour développer une intrigue et une histoire mais c'est un peu "impersonnel" et ça fait cours donc pas toujours très agréable et intuitif.
3) Es-tu sûr d'avoir quelque chose à raconter ? VOuloir écrire de l'horeur. Ok mais pourquoi ? Juste pour le plaisir de faire de l'horreur ? Pourquoi pas de la SF, de la romance etc ? Sois sûr de ne pas te fermer des portes uniquement en te focalisant sur le style horreur.
4) Juste écrire. Parfois, le seul blocage, c'est de ne pas écrire tout simplement. Lance-toi, regarde ce que ça donne et réessaye si ça marche pas. Bien sûr, si tu n'arrives pas du tout à démarrer, réfléchis à nouveau sur ton histoire et essaye de mieux la structurer. Puis recommence etc... On ne peux trouver ses astuces d'écriture qu'en pratiquant.
L'horreur est un style basé sur la psychologie. Il faut donc un style d'écriture assez contemplatif, très accès sur le comportement et la psychologie des personnages, leurs ressentis... Un narateur rarement omniscient voire focalisé sur un personnage avec l'utilisation de la 1ere personne. Jouer sur le sous-entendu, la rumeur, l'incertitude, le doute volontaire voire du mensonge par omission etc...
Il ne faut pas tomber dans la description à outrance qui casse le rythme et nuit à la projection du lecteur dans l'histoire (regarde le procédé du fusil de Tchekhov). Il vaut mieux être simple, efficace surtout que le peu d'info va pousser le lecteur à faire des hypothèses et donc mieux ressentir le suspens et l'horreur (si ce n'est pas que de l'horreur lié à de la violence excessive).
Ne pas vouloir absolument tout décrire mais décrire juste un phénomène précis. Par exemple, ne pas d'écrire une forêt mais le mouvement angoissant des feuilles. Ne pas décrire de A à Z le monstre mais juste son regard ou son grognement. Ne pas "savoir" est angoissant. Trop savoir rassure.
Dur de mieux répondre à ta question car elle reste très vague. J'espère que ça t'aura un peu aidé.