Toutes les discussions
Discussions proches
Construction d'un roman
Paige Eligia
La poésie dans un roman
Allée des mots
Concours Librinova "L'enfer c'est les autres"
Petit Corbeau
Aide pour améliorer mon personnage principal
Mickaël Glenn
Quelle forme?
Sara Horchani
Commentaires constructifs
KmilleHope
Conseils pour envoie maisons d'édition
Ingrid Romane
Maintenant, je garde juste une ligne directrice et je me laisse porter. Mine de rien, ça me permet une certaine flexibilité sans trop sortir du sujet.
Après, ça dépend des personnes. Je connais des gens qui préfèrent écrire en ayant un plan très détaillé ou pas de plan du tout. L'un comme l'autre ont des qualités mais aussi des défauts.
Sur un nouveau projet, j'ai testé d'écrire 5/6 chapitres en même temps (et donc de dépasser l'ordre chronologique). Ca m'a permis de dresser des morceaux de plan dont il m'est plus facile de respecter la trame, et le tout semble plus solide pour l'instant.
Est-ce que certains d'entres-vous fonctionnent ainsi ?
Ca reste des chapitres relativement courts, mais ça permet d'être un plus organisé. Je fonctionne souvent ainsi : une première écriture très rapide qui permet de poser les bases et le squelette, puis une seconde qu'on peut qualifier de véritable premier jet. Comme j'ai deux étapes, c'est plus facile pour se balader d'un chapitre à l'autre sans devoir véritablement tout réécrire si une idée évolue.
Je préfère faire au fur et à mesure, parce que j'ai toujours des idées que je souhaite intégrer, et lorsque j'ai tenté un plan, elles entraient toujours en contradiction avec ce que j'avais prévu de faire.
Par contre, je fais un nombre incalculable de tableaux ! ^^
Un tableaux sur les personnages (je suis sur un projet de roman fantasy, en comptant les personnages secondaires, ou ceux qui sont juste évoqués dans le récit, j'ai un sacré paquet de monde à gérer), un sur les distances géographiques et les temps de parcours, deux sur la chronologie des événements, une table des répliques (histoire de vérifier que mes personnages gardent bien les mêmes "tics de langages" tout au long du récit), etc.
Mais tous ces tableaux font plus figure de récapitulatif, voire de "boussole", que de plan à suivre.
La seule base est une résumé non détaillé de 10/15 lignes (maximum) avec le nom des personnages et quelques caractéristiques.
J'ai quelques infos sur les lieux, etc. ; deux pages de recherche en vrac... et hop, j'imagine (dans ma tête) tout le roman... quand j'en suis à 3/4, je le rédige dans un cahier (ou sur mon mac, selon mes engagements et le temps imparti à l'écriture...).
Enfin de compte, à un moment donné (rapidement), ce sont les personnages et l'histoire qui prennent la main et donc un plan, pour ma part, ne me servirait à rien.
Cela vaut pour les romans mais pas pour le reste (théâtre, etc.).
Comme je n'écris pas que cela, et que j'écris aussi des biographie et monographie, un plan est, dans ces cas précis, fort judicieux pour n'omettre aucun détail, aucune période, aucun détail de la vie de la personne ou du lieu.
Pour la tragédie en 3 actes :
Acte N°1 : Introduction des personnages et de l'intrigue.
Acte N°2 : Élément déclencheur, les personnages semblent pouvoir échapper à leur destin.
Acte N°3 : Les personnages sont destinés à une certaine fatalité.
Pour la tragédie en cinq actes, c'est à peu près le même schéma, à l'exception de prolonger l'intrigue.
- Chapitre 1 : Quelle est la description physique et / ou morale de mon protagoniste ? Où vit il ? Qui sont ses proches ?
- Chapitre 2 : Quel est l'élément qui bouleverse sa vie ?
- Chapitre 3 : Quel est le but du protagoniste ? ( Sa quête)
- Chapitre 4 : Premier problème de l'histoire, première aventure.
- Chapitre 5 : Retour à la vie normale, avec les changement induits par la première aventure
- Chapitre 6 : Nouvelle aventure plus importante encore
- Chapitre 7 : Aide pour la quête du protagoniste
- Chapitre 8 : Quête du protagoniste atteinte : Défaite ou réussite
- Chapitre 9 : Retour à la vie normale avec les changements induits par la réussite ou la défaite de la quête du protagoniste
FIN HEUREUSE OU NON
Ce n'est pas cette structure pour tous les romans mais cela peut être une idée pour un roman d'aventure.
Sinon, pas de plan, j'ai tout en tête, et je change trop souvent l'histoire au moment de la rédaction (sans pour autant que ces changements ne contredisent la ligne générale). La surprise, ce fut de constater qu’au départ, tout devait tenir en un tome, et maintenant, c’est possible que ça en prenne entre 7 et 12.
Tiens, je ne me souviens plus qui était cet auteur à qui l’on demandait « vous en êtes où de votre prochain roman ? » et qui répondait « il est terminé. Je n’ai plus qu’a l’ecrire. »
Il m’est arrivé moi-même de remonter de vieux machins. Un jour j’ai eu un message d’un admin :
« Bonsoir,Nous avons supprimé votre dernier message sur le sujet d'Alphonsine, qui date d'il y a trois ans. Nous limitons volontairement les « remontées de topics antiques » sans raison. »
Que ce soit pour toute longueur. Je n'arrive absolument pas à tout planifier, ce sont les mots qui me guide tout au long.
Cependant, je me relis très souvent pour faire attention aux incohérences. :)
Un plan général, une frise chronologique du avant et du pendant.
puis un découpage par chapitre et dans ces chapitres le plan des parties le composant.
une sorte de plan du plan ;)
Pour L'OdP / L'Origine de nos peurs, le texte a été remagné, réécrit plusieurs fois. Je travaille donc autour d'une ossature déjà bien établie. Initialement, ce devait être une trilogie. Je savais exactement où je voulais aller pour les 2 premiers tomes et comment allait commencer le troisième, et se poursuivre jusqu'à sa moitié au moins. Mais la réécriture a modifié pas mal de choses... En plus, ces 2 tomes sont devenus 4 récits / 4 points de vue et 4 volumes. Pour la suite, j'ai des bouts de récits à assembler pour aller vers l'une des trois conclusions possibles esquissées depuis le début et pendant les réécritures de ces textes, à moins qu'une quatrième pointe le bout de ses lettres...
Enfin, pour L'Univers OdP, chaque récit est planifié (à l'exeption d'Intelligences I et II). Normal, car les personnages sont liés à L'OdP. Idem pour les récits. S'ils pourront se lire indépendamment des autres récits, ils en seront aussi tributaires.
Quelle que soit la solution choisie, je garde suffisamment d'indépendance vis-a-vis du plan / de la trame pour me laisser surprendre par de nouvelles idées au fil de l'eau et garder le plaisir de l'écriture. J'aurais même tendance à dire que je prépare mes trames les jours où les idées se bousculent (souvent après quelques jours de repos), comme cela les jours où je suis un peu fatiguée (après une journée ou une semaines, voire plusieurs mois de taf et de "vie réelle" bien chargés), je peux continuer à écrire sans craindre la page blanche ou le tarissement des idées. Celles-ci ont même parfois bien muri et ouvert de nouvelles portes. Enfin, il peut m'arriver de n'écrire qu'un paragraphe en une soirée, ou bien 3 ou 4 pages sans m'arrêter selon mon état d'esprit, mon inspiration.
Et puis quelle genre d'œuvre ? Une œuvre construite ou une chronique, un journal ? C'est certain qu'une œuvre sans forme n'a pas besoin de forme préliminaire…
Sinon, pour le reste, statistiquement, il y a beaucoup plus d'auteurs (je parle de *vrais* auteurs, qui publient et sont lus) qui travaillent avec ce qu'on appelle "un plan" que d'auteurs qui travaillent sans.
En fait, parmi les grands, je ne connais que Stephen King et Amélie Nothomb qui travaillent sans plan préliminaire (et encore, je suis sûr que Nothomb en a un dans sa tête, faudrait lui demander).
Et contrairement à ce que disent certains ici, la forme préliminaire n'empêche nullement l'imagination. Personnellement, je dirais même que c'est tout le contraire. L'imagination peut librement s'épanouir lorsque la parcours est esquissé, elle n'a pas à se soucier de tenir le cap.
Mais c'est comme toute pratique humaine : on atteint la liberté lorsque l'on s'est suffisamment entrainé…
Aucun plan. Je pars de 10 lignes (maximum) de résumé du roman, quelques lignes sur le passé des personnages et vogue la galère... (enfin... la plupart du temps, c'est plutôt la croisière s'amuse !).
Il n'y a pas de règle pour travailler et écrire. Chacun est propre... l'individu unique...
Je prêche depuis des années pour essayer de faire comprendre qu'écrire n'est pas plaire à la foule mais à un lecteur...
On n'écrit pas pour la mode, on écrit ce qui fait partie intrinsèque de son univers, de sa créativité, de son mental, de son vécu (ou pas).
je n'écris pas toujours avec un plan, mais à chaque fois que je tente de m'en passer, je galère à avancer à partir de la moitié.
Le plan ne me sauve pas de tout mais quand je rentre dans la phase de turbulence, je peux juste me forcer à suivre le plan, et ainsi avancer sur mon projet.
Chacun travaille comme il le sent, il n'y a pas de règle, juste un constat personnel sur mon travail.
A+
GEO
Pour le Sang des Mor, en revanche, j'ai fait différement. J'ai écrit en mode brainstorming toutes les hypothèses scénaristiques possibles quand j'ai dépassé les huit premiers chapitres, qui, même s'ils sont déjà emplis de péripéties, présentent en même temps la situation actuelle dans l'Empire d'Altanis et chez ses voisins. Et de là, j'ai essayé d'imaginer les choix qui s'ouvrent à chaque personnage et quelles seraient les répercussions de ces différents choix.
Puis de là, j'ai commencé à écrire une grosse liste de chapitres avec les évènements qui se passeront dedans et je dois avouer que ça me rassure, je ne risque pas de me retrouver avec une panne d'inspiration, puisque les trois quart du récit sont déjà écrits, il y aura peut-être juste des différences sur la fin. Et en avançant, je pense refaire éventuellement des hypothèses scénaristiques, pour voir où ça peut mener. ^^
Je tiens cependant à préciser d'ailleurs que la trame principale du Sang des Mor (l'histoire d'un peuple asservi qui va tout faire pour retrouver sa liberté), avait germé dans ma tête depuis un an, avec effectivement des idées de scènes, etc, ainsi que l'univers. Mais j'ai longuement attendu pour débuter l'écriture du récit, persuadée que ça risquait de s'arrêter à un ou deux chapitres, et que j'aurai encore la page blanche après.
Puis un jour, dans ma tête, il y a eu soudain cette scène constituant l'incipit avec Shaïn combattant dans l'arène. C'est là que j'ai soudain compris que l'histoire était restée en gestation suffisament longtemps et qu'il était temps d'essayer de la coucher dans un traitement de texte. Et quand j'ai dépassé les cinq premiers chapitres... j'ai compris qu'il était temps de la faire partager. ^^
Personnellement au fil du temps j'ai affiné ma façon de faire. Au tout début je faisait quasi tout en impro avec une très vague ligne directrice qui pouvait tenir en une ou deux lignes tout au plus. Puis j'ai commencer à structurer un peu plus. Aujourd'hui je fonctionne en faisant dans un premier temps un plan d'ensemble ou je réfléchi aux grandes phases de l'histoire, puis je détaille un peu plus, je découpe en chapitre qui ne sont que des successions d'information ou d'événement à donner sans plus de détail (enfin à ce stade en vrai je commence à noter les détails qui me viennent en tête, mais je les notes en vrac) durant ce stade je fais pas mal de repasse et d'affinage pour que tout colle. Puis je détail chaque scène du chapitre, ce qui se passe dans ces scènes. Et finalement, pour chaque scène je fini par lister les idées qui doivent être aborder dans chaque paragraphe : action, réfléxion, émotion, info donné, etc. Là encore dans tout cas il y a beaucoup d'ajustement. Et enfin je rédige le chapitre qui est déjà finalement assez pré-mâché. Du coup je me disperse moins, j'avance plus vite et plus efficacement. Et s'il y a moins de spontanéité au moment de l'écriture, ben déjà il y en a toujours, des détails finissent toujours par apparaître, ça n'a pas empêcher cette spontanéité d'exister à un moment ou à un autre de la création du plan. Et puis comme je fais la dernière phase de détail que scène par scène, je tombe pas non plus dans un travers de tout détailler puis passer des mois à juste rédiger. Non, je détail une scène, je la rédige avant de passer à une autre scène à laquelle je vais réfléchir.
J’écris avec un plan. Et c’est franchement excessif. Et j’aime bien ça. Mes plans font, en général, la moitié de la taille de l’œuvre finale. Je décris les événements de chaque chapitre, divisant en scènes (que je peux ensuite changer de place) et mentionnant tous les détails clefs. J’aborde d’abord le début, si je commence par une description, une narration, de l’action, du dialogue, etc. , puis j’écris les dialogues, et de façon sommaire, les actions au présent.
Je passe sur les détails importants, les descriptions qui devront être plus élaborées et sensorielles, l’impression que je veux inspirer chez le lecteur, prolonger une émotion forte chez un personnage pour que le lecteur le ressente bien fort, quelle forme de transition utiliser entre les scènes, où mettre les vers (s’il y a de la poésie), mettre des PLACEHOLDER quand je n’ai pas encore créé le nom d’une chose, préciser le ton de scène, etc.
Mais ça, c’est ce que j’appelle mon « Premier Plan ». J’ai un autre plan, que j’appelle « PLAN », et qui est beaucoup plus bref. Il s’agit simplement d’une liste des chapitres, où je vais écrire le nombre de mots pendant l’écriture. Si ça me satisfait, je souligne en jaune, et si je trouve qu’il n’y en a pas assez, alors en rouge. En dessous de cette liste, j’ai une liste similaire si l’histoire utilise des flashbacks en début de chapitre (savoir quel flashback va où), et en dessous de ça, j’ai les Doutes.
Les Doutes sont une liste qui s’allonge sans arrêt, et qui est, eh bien, mes doutes. Si je suis en pleine séance et que j’ai un doute soudain, je vais l’écrire en vitesse et je continue à écrire. Ces doutes sont des choses comme l’apparence d’un lieu ou d’un personnage, un événement dans la mythologie de l’univers, le temps passé entre certains chapitres, changer un nom d’endroit qui ne me plaît plus, etc. Après le brouillon, je passe sur chaque doute et je surligne ceux qui sont réglés.
Et en dessous des doutes (ça ne finit jamais), j’ai la Décharge. Beaucoup plus petite, elle sert à y mettre des idées que j’ai au hasard, de belles tournures de phrases auxquelles j'ai pensé en m'endormant et que j’essaye d’inclure au texte, des précisions de dernière minute, et des synonymes ou termes bien précis qui me seront utiles pour une scène en particulier, pour éviter que j’aille à les chercher en ligne une fois le moment venu.
Donc oui, j’écris avec un plan. Écrire sans, c’est impossible; toutes mes idées coulent et se coincent ensemble dans le drain. Pas tout le monde en a besoin, mais ça peut faire des miracles si les idées sont bien collantes et refusent de sagement sortir.
Merci encore une fois pour ton commentaire ;)
Naturellement, il faut être porté vers cette méthode pour qu’elle fonctionne. Il est important de préserver la fluidité d’un texte.