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mille nuits

mille nuits
Espérance, jeune princesse d'Adalynie s'enfuit de son royaume pour partir à la recherche de sa mère la reine d'Adalynie qu'elle croit kidnappée. Au fil de son périple, de chaque royaume qui la sépare de sa mère elle va découvrir le monde et des vérités qui la changeront à jamais.

Esmée est une collégienne qui a sa vie et ses sentiments bien à elle dissimulés sous un masque souriant que personne ne doit briser. Jusqu’au jour où sa professeure de Français le fait voler en éclats...
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Défi
mille nuits

Est-ce que le soleil ne fait qu'illuminer de sa lumière les remouds limpides de l'eau ?
Est-ce que l'on peut lire les grandes litanies dans les ronds langoureux de l'eau ?
D'où je suis, au loin, le regard plongé dans l'horizon je ne vois que l'infini
Et peut-être que l'immensité détient les réponses de ma longue errance.

De ma longue errance dans le bleu céruléeen de l'infiniment grand.
Sur cette plage où viennent mourir mes remords en même temps que viennent mourrir mes regrets
Je suis assis et j'entends amoureux le doux chant des sirènes.
Je les apperçois peut-être dans les brumes de l'écume

Leurs visages lumineux et leurs sourires vagues me tendent les bras
Comme les vagues claires et sombres viennent mourire à mes pieds
Je me lève et j'avance vers elles et leur chant doucereux
Et peut-être que l'immensité de leur voix détient les réponses à l'immensité de de mes questions
A l'immensité de mes questions.
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Défi
mille nuits

Si seulement...
Si seulement nous nous étions aimées. Peut-être que tu n'aurais jamais fait cela. Mais entre tes silences et tes grands éclats, tu as noyé mon regard. Je n'y ai vu q'une explosion de mille couleurs, que de la poudre aux yeux. Tu étais belle, simple et pleine de joie. Je t'aimais, tu sais. Quand tu me racontais comme tu trouvais le monde grand et vertigineux. Que tu avais l'impression d'être aspirée par l'immensité du vide quand tu regardais par ta fenêtre le paysage le regard dans le vague. Tu te sentais minuscule, noyée dans la foule aux mille visages. Tu te sentais immense et riche, au milieux de tous.
Mais en réalité. Tu as toujours trouvé ce monde laid. Rythmé d'injustices. Peuplé de visages. Je te l'ai toujours dit : le monde est un immense bal masqué. Tu ne trouveras que des masques. Et en silence, dans le noir tu as toujours saigné.
Quand tu me racontais comme tu aimais le jour. Sa lumière et sa joie. C'est vrai, quand le soleil se lève la vie reprend comme si hier n'avait jamais exsisté. Comme si la vie commençait là, en même temps que le soleil. Et moi aussi j'aimais le jour qui se levait et illuminait ton visage. Toi tu aimais le jour parce que les nuits étaient de véritables tortures. La nuit tu étais seule avec tes angoisses. Pourquoi tu as toujours tu cela ?
Si seulement nous avions eut le temps pour nous aimer. Peut-être qu'aujourd'hui ces fleurs que je pose sur ta tombe auraient été ces fleurs que tu aurais tenues dans tes mains un jour de printemps. Mais, il n'y aura plus de printemps. Le jour n'éfface pas hier, ni le passé. Aujourd'hui je pose sur ta tombe ces fleurs blanches de tout l'amour que je n'ai pas eu le temps de te donner.
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Défi
mille nuits

Dehors il pleut sur le cirque. Mes images d'enfance s'envolent, volent en éclats dorés. Je les regarde s'enfuire, en même temps que je contemple la pluie. Elle a quelque chose de triste cette image. Comme un tableau dont les couleurs se sont échappées lentement. Je passe devant le parc. Il fait trop noire, il n'y a plus personne. Je m'asseois sur un banc un peu désorientée. Les arbres font des ombres dans la nuit en rencontrant la lumière des lampadaires. Je me sens seule. J'ai toujours été seule.
Une nouvelle ombre apparaît derrière moi. Elle est si froide qu'elle me fait sursauter. Une présence... il y a quelque'un derrière moi. Je me retourne et je vois. La mort. Sous son grand capuchon d'obscurité. Sous son grand menteau de ténèbres.
- Que te reste-t-il ? elle me demande.
Je la regarde pensive sans répondre. Il ne me reste rien ni personne. Je suis seule. Seule au milieu de tous.
- Il me reste le monde... je réponds
- Qu'est-ce que le monde quand on est seul ? Rien qu'un mot.
La mort me sourit avec douceur. Ce n'est pas cet horrible personnage que l'on dépeint. La mort est jolie. La mort me tend les bras. Mais je refuse. Je me lève. L'obscurité m'enveloppe. Je suis aveugle, je ne vois plus personne. Je ne suis personne. La mort m'enlace et je ressens une froideur si violente que je la confond avec de la chaleur.
- La-bas ils t'attendent. elle murmure dans son souffle glacial. Qu'as-tu de plus à attendre dans un monde où plus personne ne t'attend.
- Qui m'attend ?
- Ceux que tu n'attendais plus. C'est ainsi, la mort.
Alors je me retourne vers elle. La mort a un visage de femme tentatrice. Ses bras s'enroulent autour de mon corps. Elle pose ses lèvres glaciales sur les miennes. Je m'endore doucement dans le froid. Le froid est doux, le froid de la mort est doux. Je m'endore et m'en vais, là où on m'attends. Ici, plus personne ne m'attend et je n'attends plus personne.
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