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Noé-lia-16

Noé-lia-16
Un soir, tout bascule.
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Noé-lia-16
Mia, jeune fille de seize ans, habite dans une maison isolée, avec son frère et une bande de jeunes. Abandonnée par ses parents et le plus grand de ses frères, elle a du mal à s'intégrer à la troupe.

Immature et fragile, dans ce monde de brute, elle en devient le souffre-douleur. Jusqu'au jour où tout bascule pour elle...

Entre amour, amitié, violence et vengeance, arrivera-t-elle à enfin trouver sa place...

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Noé-lia-16

    Et tu es parti.
Tu es parti, ce matin là.
Tu es parti, comme tous les matins.
Me laissant seule.
Me laissant toute seule, pour toujours.
 Pour toujours. 


   Pourtant, je le savais.
Je le savais, et je m'en doutais.
Je me doutais que ça allait arriver.
Que ça finirai bien par arriver.
Arriver. 


    Mais c'est arrivé trop tôt.
Trop tôt pour moi.
Trop tôt pour toi.
Toi qui étais si beau et fort.
Moi qui étais si jeune est fragile. 
Moi qui étais si heureuse.
Moi qui étais. 


    Aujourd'hui, je ne suis plus, je n’existe plus.
Depuis que tu es parti.
Depuis que tu es parti, je meurs à chaque réveil.
Je meurs à chaque réveil, de ne pas te voir.
De ne plus te voir à mes côtés.
De ne plus te toucher, te sentir, te respirer.
De ne plus. 


    C'est pour ça que je te rejoins.
Que je dois te rejoindre.
Te rejoindre, mon amour.
Te rejoindre là-haut.
Là-haut.


    Je n'ai plus rien à faire ici-bas sans toi.


    Mourir avec toi, pour ne pas vivre sans toi.


Je t'aime.






    


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Noé-lia-16

Je souhaite dédier ce texte à mon petit frère, Léandro.  Je t'aime petit frère. 




    La jeune fille avançait doucement, pas à pas. L'obscurité de la ruelle l'empêchait de voir où elle posait ses pieds. Priant pour ne pas trébucher, elle respira un grand coup et ouvrit la porte à sa droite. Elle se trouvait maintenant dans une pièce, vide, noire, sale sûrement, vu l'odeur qui s'en dégageait. Elle leva le haut de son t-shirt jusqu'à son nez. Ses yeux commençaient à s'habituer à la pénombre et elle discerna les escaliers, au fond de la pièce, à droite. Elle devait suivre les instructions. Elle se remis en route et grimpa marche après marche, en essayant de faire le moins de bruit possible. Une fois en haut, elle vit la porte. De la lumière s'échappait d'en dessous, et des bruits de pas, de gens qui parlent la traversait. 



C'est maintenant que tout allait se décider. Elle mis sa main sur la poignet et en une seconde, tous les événements des derniers jours repassèrent en flash dans son esprit. La sortie, l'enlèvement, le commissariat, l'appel, la rançon et maintenant l'échange. C'était elle qu'ils voulaient voir, qu'ils laisseraient entrer. Personne d'autre. Elle devait venir seule, avec la rançon. Le prix était fort, mais c'était celui à payer.


Elle entre. La lumière l'aveugle quelques instants. Ils se tournent vers elle et la fixent. Le plus fort fit un signe de la main et l'autre partit dans une pièce du fond. Toujours sans bruit, la jeune fille tendit le sac qu'elle portait.  Le plus fort l'ouvrit, jeta un coup d’œil et reposa son regard sur elle. Ils savaient désormais comment ça finirait. Il rappela l'autre et ce dernier revint avec l'enfant. Il n'était pas blessé et la jeune fille en fut soulagée. Il se jeta dans ses bras et la serra fort tout en pleurant. Elle aussi pleurait. Elle connaissait le prix de l'échange. Lui non. 


Le plus fort se leva et les sépara. La jeune fille expliqua à l'enfant où il devait rejoindre leur famille. Puis il partit du plus vite qu'il put. Sans se retourner, comme elle le lui avait ordonné. 


Ils n'étaient plus que tout les trois. Seuls à connaître le prix de la rançon qui était beaucoup trop élevé pour cette famille, pas suffisamment aisée pour sauver la vie de l'enfant. Elle devait le faire. 


C'était elle qui avait pris la responsabilité, le devoir, le prix. Elle était seule à connaître la vérité. C'était elle. C'était elle le prix de la rançon. C'était elle. Elle contre lui. Un échange, un échange de vie. Elle ou lui. Et elle s'était donnée pour lui, sans hésiter, comme une grande sœur l'aurait fait pour son petit frère. Comme elle l'avait fait pour son petit frère. Par amour. 


C'était l'heure. Les deux autres devraient bientôt partir.
Le plus fort lui fit signe. Elle se retourna et ferma les yeux. Elle ne pensa plus qu'à son petit frère, en sécurité, sauvé. Son petit frère qui avait maintenant sûrement rejoint sa famille, leur famille. Des larmes coulaient sur ses joues, autant de tristesse que de soulagement. Les secondes lui parurent longues.
Le coup résonna.  



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Défi
Noé-lia-16

    Elle est là. Toujours là. Présente dès mon réveil, jusqu'à mon coucher. Sans aucune trêve. Aucune pose. Toujours en train de parler.
    C'est fou tout ce qu'elle a à raconter, elle ne s'arrête jamais ! Elle parle tout le temps. Même quand c'est moi qui ai la parole, elle me coupe. Quand je dois réfléchir, elle me coupe. Parfois elle m'aide, parfois elle me perd. Et souvent, quand j'en ai vraiment besoin, elle m'abandonne.  
    Indépendante, elle n'aime recevoir d'ordre de personne. Elle fait ce qu'elle veut quand elle le veut. Dit ce qu'elle veut quand elle veut. Une enfant, c'est une enfant. Je dois constamment la surveiller, la rependre, la maîtriser. J'essaye de mettre des barrière, mais je n'ai pas vraiment de pouvoir sur elle. Je ne peux pas la punir sans me punir moi même. Ni, au contraire la récompenser. Elle est là et c'est comme ça, ni moi ni elle ne l'avons choisi. Mais c'est à moi de m'en occuper, de l'utiliser.
    Elle dis tout haut ce que je pense tout bas. Sa voix résonne et s'amplifie lorsque j'essaye de l'étouffer. Elle commente toutes mes actions, tous mes gestes, juges toutes les personnes que je rencontre, même celles que je ne connais pas et à qui je ne parle pas, et parfois même les insultes en cachette. Il y a des choses qui ne se disent pas, mais ça elle s'en fout. C'est un esprit libre. Même si je suis obligée de la réprimander, au fond, tout ce qu'elle dit, je le pense aussi.  
    
    Si parfois elle peut être agressive, méprisante, haineuse ou insultante, elle peut aussi se montrer totalement différente. C'est elle qui me redonne du courage dans les moments durs. Je l'entends, faiblement, qui m'encourage. Elle me dit Allez Noélia, tu vas y arriver, baisse pas les bras ! , Arrête ta comédie, on y va c'est parti ! ou encore Ecoute, c'est pas grave, tu valais mieux que ça...
    Et pourtant, parfois elle m'abandonne. Je dois dire que les situations les plus gênantes de ma vie sont, pour la plupart, arrivées à cause d'elle. Un oubli, un trou, comme on dit, et bim, c'est la cata...


    En tous cas, c'est grâce à elle que j'écris ces quelques mots aujourd'hui, grâce à son inspiration, à ses paroles, à ce qu'elle me dit... et je dois bien la remercier, la petite voix dans ma tête.  



    

       
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