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Greffier perdu

Défi
Greffier perdu

En vérité je me hais. Je me trouve pathétique et nul, il y a ce vide qui creuse à l’intérieur de moi, la douleur que cela provoque crée cette vision horrifique que j’ai de moi. Je ne me sens pas capable, et pour ça je me méprise, j’en arrive à un dégoût de moi-même qui va au-delà du supportable et je voudrais que tout cesse.
Je suis si seul, les autres ne me voient pas ainsi, ils m’apprécient même, j’ai maintenu à la face du monde une illusion de joie et de vie et je me retrouve enfermé dans cette image positive. Je ne peux parler de mon mal-être à ceux qui m’entourent, ils ne comprendraient pas « c’est un mauvais jour, ça va passer, tu es courageux, optimiste, ça va vite aller mieux ». Comment peuvent-ils savoir ? Cela fait des années que je mens, le mensonge en devient vérité et j’ai la sensation que c’est moi qui débloque, j’ai imprimé dans ma tête que cette situation mentale était normale, souris aux autres et pleure dans ton coin, tous les jours, toutes les semaines, tous les mois, le même schéma. Une spirale infernale de solitude et de désespoir dont je ne connais plus le commencement. Et peut-être ne l’ai-je jamais connu ? Je ne sais pas pourquoi j’ai en moi ce sentiment de souffrance et de culpabilité qui me pèse chaque jour un peu plus, comme si j’étais né pour connaître douleur et chagrin, pas de raison, juste une fatalité, chaque mouvement m’est lourd, chaque pensée un fardeau, chaque parole difficile, chaque action un calvaire. Et le pire tourment parmi tout cela et que je ne trouve pas d’explication à cette difficulté de vie.
Alors parfois, comme pour me rassurer un peu, je me dis que si moi je suis destiné à souffrir inutilement c’est peut-être pour que d’autres soient heureux inconditionnellement, je me raccroche à cette pensée, il existe des gens heureux, véritablement heureux, leur sourires sont sincères, leur rires ne sont pas forcés, ils vivent légers, avec facilité, peut-être même connaissent-ils le bonheur ? Peut-être qu’il existe réellement, ce mythe, dans d’autres vies que la mienne ? Un joli conte, voilà ce que c’est, un joli conte que je me raconte en vain pour essayer de m’endormir, pour continuer, pour ne pas décider de tout arrêter, comme une litanie qui m’empêche de tomber, qui repousse un peu un acte inévitable qui se rapproche un peu plus de mon être à chaque pas, devient un peu plus une évidence à chaque respiration. Je n’y échapperai pas, c’est comme inscrit en moi, ça me transperce petit à petit, me ronge, je le repousse et ça revient plus fort, il n’y a pas d’échappatoire, cela me semble la seule fin possible même si je ne le veux pas, même si cela me fait peur, si cela me semble lâche, je ne peux faire autrement, il m’est insupportable d’être en vie. Je vais tenir le plus longtemps possible, c’est ce que nous faisons tous, nous luttons tous en vain contre des forces qui nous oppressent, certains sont mieux armés que d’autres pour cette bataille perdue d’avance.
Je n’ai pas de regret, pour cela il aurait fallu que j’ai des envies, je n’ai jamais connu le désir, ainsi je n’ai jamais été réellement vivant. Pourquoi luttons-nous si cela nous ait aussi pénible ? Parce que malgré tout nous aimons, comme une légère lueur dans le noir, tout petit miracle qui semble nous raccrocher à l’existence. Il y a des personnes à qui je tiens et je ne veux pas les blesser, je ne souffre pas encore suffisamment pour être aussi cruel, alors je retarde l’échéance. Tout ceci est absurde, ça ne les fera pas moins souffrir plus tard, c’est simplement à propos de ma lâcheté qui n’est pas assez forte pour l’instant, je suis si égoïste. Ne soyez donc pas triste le jour où je vous quitterai, souriez et dites-vous « Enfin, il est mort et sa souffrance avec lui. » Presque une victoire. Gravez-cela sur ma tombe : « Il aurait pu être victorieux, il a choisi de perdre. »
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Greffier perdu
Ces textes devraient être rangés avec "Ancienneté : théâtre et tralalère" mais comme ils sont déjà organisés en chapitre je n'arrive pas à les ajouter...
Bref.
Comme je suis revenue sur l'Atelier des auteurs (j'allais écrire Scribay, je daaate) après des années d'absence, je classe mes anciens textes, ne voulant pas non plus les supprimer, mais désirant faire de la place à la nouveauté et à mes textes plus actuels... mon écriture ayant bien sûr, et heureusement, évoluée, difficile de relire ces anciens textes, mais je ne veux pas pour autant les renier tous.
Alors je les pose là.
Faut bien une place à toute chose.
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Défi
Greffier perdu
Comme je suis revenue sur l'Atelier des auteurs (j'allais écrire Scribay, je daaate) après des années d'absence, je classe mes anciens textes, ne voulant pas non plus les supprimer, mais désirant faire de la place à la nouveauté et à mes textes plus actuels... mon écriture ayant bien sûr, et heureusement, évoluée, difficile de relire ces anciens textes, mais je ne veux pas pour autant les renier tous.
Alors je les pose là.
Faut bien une place à toute chose.
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Défi
Greffier perdu

Au delà des mes frontières, le vent se lève. On dirait le début d'une poésie. Qu'est-ce que je fais avec ça moi ? Je suis pas Valéry, si j'écris un texte poétique ça va être niais et ennuyeux.
Au delà des mes frontières, le vent se lève. Ou alors c'est l'histoire d'un type qui veut partir de son pays parce qu'ici c'est la misère, et tout, et tout… Non. Ça, c'est vu, revu, et re-revu. Aucune originalité. Merde. Bon. Alors. Juste, écoute. Écoute ce que te dit cette phrase. Inspiration ? Ouhou ? Inspiration ? Tu es là ? Tu sais que j'ai besoin de toi ? Inspiration ? Hé ? Inspiration ? Je t'aime, je suis là, je t'écoute.
Au delà des mes frontières, le vent se lève,
Il me laisse entrevoir un bout de ciel étrange
Où le rose du soleil a peint le bleu du ciel en un éclat vermeil…
C'est pas mal ce jeu sur les couleurs, ça apporte de l'image.
Donc, en un éclat vermeil…
Ce petit bout d'espoir se reflète dans ma vie,
Illuminant le gris des mes yeux éperdus
Redonnant à mon cœur une raison de battre,
A mes pieds une raison d'avancer
A mon souffle une force nouvelle,
A mes mains une couleur à brandir,
Celle d'un renouveau, d'une foi grandissante,
Qui me pousse vers l'inconnu,
Vers l'autre, vers la découverte,
Qui me pousse à sortir des mes frontières,
A franchir mes limites,
A repousser le gouffre, à briser le silence,
A tendre une main aimante,
Juste une poignée de main
A quelqu'un qui en aurait besoin.
Ok. Donc c'est juste hyper niais. Parfait. Mais, sincèrement j'y crois. Alors, je peux bien passer pour une idéaliste, une grosse niaise, une paumée, tout ce qu'on veut, je m'en fous, j'assume totalement, si croire et garder la foi c'est être naïve et crédule. Alors soit, je serai naïve et crédule. Moi, j'appelle ça la foi, en Dieu, en moi, en les autres, en l'Humanité. Et ça n'a absolument rien de naïf à mes yeux, c'est une force superbe, profonde et souvent bien plus dure à assumer que le désespoir. La poésie, ma plus grande force, celle de croire malgré les taches d'ombre.
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Défi
Greffier perdu
Moi, j'ai le jaune en horreur.
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Défi
Greffier perdu
la condition du défi est que les conseils doivent être amusants, je ne sais pas si c'est très amusant, mais c'est très sincère je vous le jure !
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Défi
Greffier perdu
Mot. Mot. Mot. Vie. Maux. Maux. Maux. Vie.
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Défi
Greffier perdu
J'adore la rue, le métro, les terrasse de café, on y trouve des trucs fous ! #inspirédefaitsréels
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Défi
Greffier perdu
Comme je suis revenue sur l'Atelier des auteurs (j'allais écrire Scribay, je daaate) après des années d'absence, je classe mes anciens textes, ne voulant pas non plus les supprimer, mais désirant faire de la place à la nouveauté et à mes textes plus actuels... mon écriture ayant bien sûr, et heureusement, évoluée, difficile de relire ces anciens textes, mais je ne veux pas pour autant les renier tous.
Alors je les pose là.
Faut bien une place à toute chose.
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Défi
Greffier perdu
Ébranlements initiaux ressentis si souvent qui m'attristent et m'enthousiasment dans un même temps.
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Défi
Greffier perdu

Je rentre dans mon immeuble, visiblement j'habite là. Mais dans ce genre de monde, on est jamais sûr de rien tellement les choses se transforment vite. Les couloirs ne sont pas tant des couloirs que d'immenses salles de bals avec de grand banquets dressés en leur centre recouverts par des tonnes et des tonnes d’impressionnantes victuailles comme dans les fêtes des rois d'antan. Autour, les invités en habits de bal, robes de princesses et masques de carnavals mangent, chantent, dansent, rient. C'est la fête dans les couloirs de mon immeuble. Et visiblement c'est normal.
Je traverse la fête et me rend dans mon appartement. Je ne sais pas à quoi pensait l'architecte qui a dessiné les plans de cet immeuble mais si les couloirs sont immenses, les appartements eux sont tout étriqués, un enchaînement de couloirs plus étroits les uns que les autres. Je les parcours, et au bout d'un moment quelque chose ne me semble pas normal. Je me rend compte que ce n'est pas notre appartement, c'est exactement le même, totalement identique, mais à un étage près. Visiblement, on s'est trompé d'appartement.
Alors je vais voir mon frère qui s'affaire dans la cuisine, chose assez incroyable d'ailleurs, et je lui dis qu'il faut partir parce qu'on habite pas là. Et lui, il me répond :
« Attends, je cuisine du chou. »
Visiblement le chou passe avant le fait de squatter chez quelqu'un qu'on ne connaît pas.
Mon frère finit par me suivre et on rentre chez nous.
Quelque temps plus tard, on se rend à une fête avec mon frère et quelques amies à moi. Et également mon grand cousin qui, sur le chemin, nous explique qu'il ne faut pas trop boire de vin. Visiblement ça peut être dangereux.
Je me demande si la fête va se passer dans les couloirs d'un immeuble ?
Et visiblement non, je me retrouve seul sur le quai d'un port désaffecté. C'est assez glauque. Je marche entre les bâtiments en ruine et usines abandonnées, il fait gris. Puis, je tourne et j'arrive devant un aéroport futuriste. Je rentre parce que j'ai super envie d'aller au toilette et je rencontre une mamie qui visiblement cherche également à aller au petit coin, alors on décide de s'associer pour notre recherche dans ce gigantissime bâtiment. On erre dans les halls bondés d'extraterrestres, de robots et de gens pas très très nets, on finit par découvrir, entre deux portes à ouverture magnétique, des passages secrets très très très étroits qui nous font déboucher sur des salles de spectacle immenses, avec des grands et lourds rideaux de velours rouge sombre et des gens masqués qui errent entre les sièges vides. Visiblement c'est pas là les chiottes.
On explore ce monde vaste et mystérieux, toujours à la poursuite de sanitaires, mais après avoir traversé plusieurs théâtres, quelques opéras et énormément de couloirs on commence à avoir l'impression d'être observées, voire suivies. C'est assez inquiétant, surtout au vu des personnages vraiment peu aguichants qu'on croise dans cet aéroport. En plus, on a pas les bons passes pour toutes les portes magnétiques et on a de plus en plus la sensation d'être prises au piège dans cette bâtisse démesurée. Et encore une fois on peut se demander ce que voulait faire l'architecte, cet aéroport est un vrai labyrinthe et en plus c'est du gâchis, toutes ces salles de spectacle qui restent inutilisées.
Visiblement, on ferait mieux de sortir d'ici, ces créatures aux masques vénitiens ne m'inspirent pas tellement confiance, pas plus que celles venues de l'espace.
Du coup, je me retrouve dans une lande déserte qui s'étend à perte de vue. Juste au milieu deux routes se croisent et continuent et se perdent au fin fond de l'horizon. Comme je dois toujours échapper à mes poursuivants, je prends le bus qui passe justement à l'arrêt peu avant le croisement, je monte dedans avec ma moto pliable, puis le bus tourne à gauche au croisement et on est en ville.
Visiblement, c'est plutôt efficace comme moyen de transport. Je sors du bus et chevauche ma moto pliable pour échapper au ravisseur.
Je finis pas atterrir chez moi. Et visiblement j'habite plus dans un immeuble mais dans ma maison, et justement, l'eurovision se déroule dans mon jardin. Ce qui est dommage ce que du coup le public est assez restreint, enfin y'a quand même des caméras de télévision pour le retransmettre en direct. Ce qui est dommage également c'est qu'il fait tout noir et qu'on a pas de lumière pour éclairer, alors on voit rien. Mais visiblement ça n'a pas l'air de gêner les quelques spectateurs venus spécialement chez moi pour voir, ou plutôt entendre puisque visiblement on ne voit rien, ce show musical européen. Je regarde, enfin écoute, l'eurovision avec mon lapin blanc mais soudain il s'échappe dans le jardin et comme il fait toujours noir je ne sais pas où il est. Alors j'utilise les caméras des journalistes pour regarder dans le jardin parce que c'est des caméras pour voir dans la nuit. Je vois le mec de l'eurovision qui chante et puis tout d'un coup derrière lui je vois un être étrange et carrément flippant, c'est un genre d'homme-squelette-arbre et à ses pieds j'aperçois mon lapin. Alors je me précipite pour le sauver mais il s'enfuit vers le fond du jardin et la chose effrayante aussi. J'ai peur mais je m'en fous parce que je veux sauver mon lapin. Alors je m'enfonce dans le noir, me voilà sous le couvert des arbres et l'obscurité s'en trouve assombrie. Là, je tombe nez à nez avec le monstre squelette-biodégradable qui veut s'emparer de mon petit lapin adoré, alors ni une ni deux je lui flanque un coup de poing mais avec ses longs et effrayants bras-liane il attrape ma main et l'entortille dans un fil de bois qui s'enflamme, prisonnière, je regarde ma main brûler. Le bois se consumant, j'en profite pour me dégager. Mon lapin a disparu, j'espère qu'il est allé se mettre à l'abri. Je décide de battre en retraite mais l'homme-arbre-mort-vivant me saisit de ces lianes et me ficelle. Je suis coincée pour de bon, je vois son horrible visage blanc et décharné s'approcher beaucoup trop vite du mien comme pour rentrer en moi. Je ferme les yeux et je me réveille.
Tout va bien visiblement, mon frère ne cuisine pas de chou, je sais où sont les toilettes, mon lapin ça fait 5 ans qu'il est mort, et l'eurovision n'a pas du tout eu lieu sur ma pelouse. Par contre, j'ai une sensation de forte chaleur dans ma main, c'est très désagréable.
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Greffier perdu
Un jour j'ai lu 4.48 Psychose, ce jour là j'ai compris quelque chose mais je ne sais pas quoi. C'est comme se prendre une gifle, savoir qu'on l'a mérité, mais ne pas se rappeler pourquoi on l'a mérité.
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