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elisa kaye

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elisa kaye


Nous étions à bord d’un bateau. Je regardais la mer, le ciel, l’horizon en me disant ô combien le monde était gargantuesque et ô combien j’étais minuscule. J’avais ressenti cette émotion la veille, lorsque je nageais dans les eaux profondes ne pouvant atteindre le sable tant la surface d’eau qui le recouvrait était énorme.
Plongé dans mes songes, je n’entendis pas mon frère qui me proposait une boisson. Je lui répondis d’un mouvement de la tête. Ces derniers temps, la fréquence de mes repas avait largement diminuée. Pour tout dire, je n’arrivais plus à avaler quoique ce soit. La raison à cette soudaine perte d’appétit était que j’étais flippé. Or il n’y avait aucunes raisons d’avoir peur ou d’angoisser, je naviguais sur une infinie façade d’eau turquoise parmi le meilleur comité du monde ; ma famille.
Mon père s’assit à côté de moi et d’un mouvement qui se voulait délicat, posa sa main sur mon épaule. Il sentit ma nervosité et, pour me détendre, commença à parler.
« C’est fou de voir la grandeur de ce monde. De constater son immensité et d’imaginer l’espace, tout ce qu’il comporte, l’univers. De savoir qu’il existe des objets gravitationnels et que nous en faisons tous parti… »
« Je suis gay. » déclarai-je. Et soudain, toute ma rigidité corporelle, toute mon angoisse, tout mon stress s’évanouirent dans le ressac des vagues qui claquaient contre la coque du bateau.
« C’est fou de savoir qu’il existe des objets gravitationnels et que nous en faisons tous parti mais que ce n’est pas pour autant que nous gravitons autour des mêmes choses. Je t’aime. » continua mon père.
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