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Claire Beauchamp

Défi
Claire Beauchamp

                                                                                jeudi 30 mai.
Antoine,
Je t'écris cette lettre, dans l'espoir de te revoir. 
Tu ne veux sûrement pas me parler, m'entendre ou me comprendre.
Je t'ai abandonnée, c'est vrai, je me suis laissée choir.
Tu ne veux pas savoir d'où je t'écris, tu en as assez d'attendre.


Depuis toutes ces années, je n'ai jamais cessé de t'aimer.
Tu as le droit d'en douter, mais ton rire est mon plus beau souvenir.
Depuis toutes ces années, des centaines de lettres j'ai voulu t'envoyer.
Tu as grandi, mûri, tu peux enfin imaginer l'avenir.


Je suis si désolée, ton petit coeur j'ai brisé.
Je suis si confuse, tes petits yeux où l'amour fuse.


Je t'aime, je t'ai toujours aimé.
Je t'aimerai, jusqu'à la fin de ma petite vie.
Je t'aime, je t'ai toujours aimé,
Une mère, ça ne peut jamais s'en empêcher.


Claire.




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Claire Beauchamp

Tu es mon sang, ma chair, mon frère.
Dans la pâleur de la chambre, les jours ressembent aux nuits.

Comment puis-je expliquer ce que je m'apprête à faire ?
Une infirmière passe, je la salue, elle me sourit.


Depuis des mois, tu n'est plus là, tout en te serrant contre moi.
Ton esprit vagabonde, défiant à chaque minute la vie.
Le tumulte de tes envies s'est calmé, je me demande encore pourquoi.
Un médecin arrive, me serre la main, il m'ennuie.


Ta main s'accroche à ma robe, ton regard au bord du vide.
Je me serre encore contre toi, te berçant, comme un enfant.
Tes doigts recherchent les miens, tu deviens de plus en plus livide.
Je te demande si ça va, j'ai l'impression que tu sombres lentement.


Je m'accroche à toi, c'est mon dernier espoir,
Tu m'attires à toi, j'ai l'impression de tenir un poignard.
Je crie à l'aide, te hurle de rester avec moi, je veux te revoir.

Tu ne m'entends plus, tu ne vois plus que du noir.


Ta vie s'est arrêtée là, tout comme ton coma.
Cela fait douze mois que tu me vois, sans être réellement là.

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Défi
Claire Beauchamp

Une petite fille s'avanca lentement sur le sable.
L'océan, se déversant doucement en petites vaguelettes,
Demanda à la petite de le soigner, il était blessé. 

La fillette l'écouta, le calma et le consola, tendrement.
L'océan, pour la remercier, l'étreint paisiblement.
L'écume s'empara de ce petit corps, avec tant de délicatesse.
La petite fille, voyant le sable s'éloigner, voulut rentrer.
L'océan, blessé par sa demande, se déchaîna, et la noya.
Il la déposa quelques instants après, il était navré.
Ses cheveux caressant le sable, enlaca pour une ultime fois,
Son ami qui l'avait emporté au loin.
Cette petite fille s'appelle Embruns, et vous enlace tendrement,
Quand vous passez à côté de son ami l'océan.



(J'ai choisi les contraintes : pas plus de 10 mots par vers ; pas de pronoms personnels).
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Claire Beauchamp

Hier soir, une jeune fille parlait à son grand frère, sur le rebord de sa fenêtre. Elle lui disait :


Tu sais, je sais bien que je suis difficile, un peu spéciale et lunatique.
Je sais bien que je suis compliquée, à cerner, à comprendre, à aimer.
Je sais bien que je ne m'attache que trop vite, aux gens et leurs mimiques.
Tu sais, je sais bien que je ne me laisse pas aimer, dorloter et apprécier.




Pourtant, elle est différente, dans ses gestes, ses paroles, ses attitudes.
Elle arrive à me faire ressentir le manque d'elle, de vrais sentiments.
Elle arrive à passer mes barrières, briser mes frontières, sans inquiétude.
Pourtant, elle ne se laisse pas approcher, ni aimer véritablement.


Oui, elle n'est pas faite pour moi, nous ne nous entendrons pas.
Non, elle n'est pas méchante, elle ne veut pas faire de mal, au contraire.
Oui, elle me considère comme une connaissance, je ne l'oublie pas.
Non, je n'attends pas le soir qu'elle vienne me parler, je me laisse distraire.


Hier soir, une jeune fille avouait à son grand frère qu'elle aimait une personne de tout son coeur et son âme.
Mais son grand frère le savait déjà, car il paraît que dans les cieux, tout se voit et se comprend, directement.
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Défi
Claire Beauchamp
Il n'y a pas si longtemps, le vent soufflait encore sur nos corps. Tu étais là, bien présent, et tu me regardais encore. Il fut un temps, mais toutefois assez récemment, nous pouvions encore admirer l'aurore. J'étais contre toi, sagement, tu me protégeais des mauvais sorts. Mais maintenant, tu es là-bas, tu as emporté avec toi cette partie de moi, qui depuis ta mort ne distingue plus l'aurore. C.B.
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Claire Beauchamp

Elle se sent incomprise, elle n'a aucun ami pour la consoler.
Elle est pourtant gentille, elle fait tout pour se faire accepter.


Personne n'est là quand elle a envie de crier, de pleurer.
Personne ne demande de ses nouvelles, elle ne sait comment l'interpréter.


Elle a pourtant des copains, des copines, mais aucun ami.
Personne lui parle tous les jours, se confie.


Personne n'est là quand elle ne sait quoi penser, ni où aller.
Elle est seule, et s'emmure dans un silence prématuré.


Elle a une petite-amie, mais pas d'amis.
Elle n'a personne à qui parler, avec qui rire, pleurer ou faire du bruit.



Elle a sa vie, qui n'est pas enrichie.
Elle est là, mais n'existe pas, elle n'est personne, ce qui la détruit.
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Claire Beauchamp
Il n'y a pas si longtemps, le vent soufflait encore sur nos corps. Tu étais là, bien présent, et tu me regardais encore. Il fut un temps, mais toutefois assez récemment, nous pouvions encore admirer l'aurore. J'étais contre toi, sagement, tu me protégeais des mauvais sorts. Mais maintenant, tu es là-bas, tu as emporté avec toi cette partie de moi, qui depuis ta mort ne distingue plus l'aurore. C.B.
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Claire Beauchamp


Indignée, je ne sais quoi penser, je reste en retrait.
Prostrée, perclue de sentiments malveillants, je cesse d’exister.
Délaissée, je n’ose m’avancer, m’affirmer en beauté.
 
En retrait, je me sécurise, m’analyse, me subtilise.
En cessant d’exister, on ne peut m’utiliser, me blesser.
En beauté, je me complais dans mes idéaux, mon joyau.
 
Je ne sais quoi dire, je ne sais comment aimer.
Je ne sais quoi penser, je ne sais qui aimer.
Je ne sais quoi montrer, je ne sais pas aimer.
 
Un obus brise mon mur de silence.
Des éclats entaillent mon cœur.
Des fragments cisaillent mes peurs.
 
Elle est arrivée, comme ça.
Elle est là, comme toi.
Elle ne sait aimer, comme moi.
 
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Claire Beauchamp

Crier, pour tout oublier, tout effacer, tout recommencer.
Sourire, pour te faire revenir, pour ne plus avoir à fuir.
Pleurer, pour ne pas justifier mes idées et ma pensée.


Recommencer, pour ne pas prendre le risque de te blesser.
Fuir, pour ne pas te laisser partir, quitte à en mourir.
Penser, pour ne pas tomber dans l'incrédulité, et la méchanceté.


Je suis si timide en ta présence, et si futile en ton absence.
Je suis si peu habituée, qu'il me faut du temps pour t'aimer.
Je suis si maladroite, et pourtant si droite.


Tu hantes ma vie, jour et nuit.
Tu innondes mon esprit.
Tu me fais t'aimer, ma douce endormie.
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Claire Beauchamp

Un petit papillon du nord, s'est égaré sur l'île aux trésors.
Ce petit insecte aux ailes d'or, ne savait plus où aller, où il était.


L'île était remplie de trésors, de livres en tous genres.
Le petit papillon rencontra Rosa Parks, Gavroche, Liesel, Clara et même Trévor.


Il se dit qu'ils étaient si amicaux, si intelligents et savants,
contrairement à lui qui était si petit, si sensible et fragile.


Alors un géant arriva, et des livres le papillon se sépara.
Il s'échappa, et ne reviendra jamais là.


Cet été-là, j'ai fait la rencontre d'un joli petit papillon aux ailes d'or,
qui aimait la lecture tout comme moi je l'adorait.
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Claire Beauchamp

Pourquoi est-tu là, au lieu d'être là-bas ?
Silence. Bruits. Tirs.


Pourquoi tu ne dors pas chez toi, avec Karma ?
Cris. Pleurs. Sang.


Ta maman, tu ne la vois pas ? C'est normal, elle est dans le coma.
Attaque. Coups. Prières.


Et ta fille, tu ne sais pas à quoi elle ressemble ? Tu ne l'as vue que deux fois.
Soupir. Affaissement. Lumière.


Pourquoi être parti faire cette guerre, qui n'est pas la tienne ?
Sourire. Délivrance. Amour.


Maintenant, veille sur elles, protège-les, comme tu ne l'a jamais fait, de ton passé.
Tu as sauvé tant de vies, en ignorant la tienne.
Elles t'aiment, tu es leur héros.
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Défi
Claire Beauchamp

Et puis, je suis partie, comme ça. 
Ce jour-là, c'est comme si je n'étais plus moi. 
Il était tout près, s'accrochant à mes bras,
Que j'en ai oublié où j'étais, qui j'étais, et même mon émoi.


Un champ de tulipes, une balancelle, une alizée,
Un chant d'hirondelles, un sourire, des soupirs.
Il m'a montré où il vivait, ce qu'il faisait, ce qu'il aimait,
Je lui ai conté, tous ces jours, ces soirées à le rêver.


Il m'a enlacé, m'a embrassé, j'en ai pleuré.
Il m'a rassurée, m'a dit qu'il me voyait et m'aimait.


Et puis, je suis revenue, comme ça.
Je me suis réveillée sur mon oreiller,
Que trop contente d'avoir pu retrouver
Mon grand frère que je ne cesse de contempler dans mes pensées.
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