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Anne Nako

Anne Nako
Mon petit rantbook sous forme de journal poétique.
Poèmes, opinions, idées, etc...
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Anne Nako
Suite du texte Attente latente, qui était le prologue de cette histoire. Voici le chapitre 1.
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Défi
Anne Nako

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Nous sortons du bureau de la psychologue. C’était le troisième entretien en commun pour l’enquête ; à présent ce sera chacun son tour. Mon mari entre à nouveau dans ce bureau, réceptacle de nos angoisses, pour le premier entretien individuel. Je l’attends, ensuite ce sera mon tour.
La psychologue nous teste : elle tente à plusieurs reprises de nous monter l’un contre l’autre mais notre union est solide, nous ne nous laissons pas déstabiliser. À aucun moment !
Puis nous attendrons encore des semaines afin d’avoir rendez-vous pour le dernier entretien, la dernière investigation.
L’assistante sociale également nous évalue au cours de plusieurs rencontres. Elle vient aussi chez nous estimer la taille et le confort de notre logement.
Les entretiens se sont poursuivit des mois. Des mois à se remettre en question, des semaines à se demander si nous faisions le bon choix.


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Nous avons enfin décroché le sésame : l’autorisation de réaliser naturellement notre vie la plus élémentaire. Nous avons attendu un an pour l’obtenir. Une année cela paraît bien long mais ce fut le temps nécessaire à l’épanouissement de notre projet et à l’ouverture de nos cœurs, béants tels des bras accueillants.
Ça y est : là tout peut commencer ! Mais tout quoi ?
Nous devons maintenant faire approuver notre projet pas des bénévoles plein de principes et de préjugés, afin qu’ils nous aident.
Les portes se ferment l’une après l’autre. À chaque tentative, des mois s’écoulent, nous devons attendre encore.
Une autre année s’est écoulée ainsi : dans l’attente active des réponses, toujours négatives.
Au bout de 2 ans, nos cœurs débordent d’un trop plein d’amour et nous devons chercher encore, nous battre toujours, ensemble.


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Désespérés, nous nous tournons vers ailleurs. Un autre pays prendra, lui, notre désir en compte. L’espoir revient : il n’était pas parti loin !
Cet autre État nous aidera peut-être à trouver ceux que nous cherchons, ceux que nos âmes appellent de toute leur force.
La troisième année passe, tout aussi lentement que les deux précédentes… Nous sommes prêts depuis longtemps : l’attente est de plus en plus pesante. Le temps semble ralenti quand on attend ceux qu’on aime.


Nous en sommes là aujourd’hui. Encore un an, deux probablement avant de pouvoir tenir nos enfants dans nos bras et de vivre ce si grand bonheur qui nous est refusé jusqu’à présent.
Nous vivons ensemble ces années de « grossesse » tous les deux, mon mari et moi. Nous attendons cet heureux événement unis l’un avec l’autre, indivisibles, partageant toutes les douleurs et toutes joies.
Ce sera encore long. Et lorsque nous serons enfin réunis, tous les quatre, nous formerons une famille, enfin !


Vous, mes enfants, qui que vous soyez, où que vous soyez, nous vous aimons déjà de tout notre cœur ! Papa et Maman vous attendent depuis très longtemps. »
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Défi
Anne Nako
C'est une énigme qu'on se racontait dans la cours de récréation.
Vous reconnaîtrez sûrement ;-)
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Défi
Anne Nako

La porte jaune


Mes parents se sont installés en Bretagne lorsque mon père a hérité de la maison de ses parents. Je n'ai pas souvenir de mes grands-parents : j'étais trop jeune à leur disparition. Je ne sais même pas de quoi ils sont morts.
Ma mère est décédée à la naissance de mon petit frère, le benjamin (je suis l'aîné de trois frères) alors que j'avais six ans. Mon père nous a élevés seul et ne s'est jamais remarié.
Dans notre maison, il y a un endroit secret derrière une porte jaune, toujours fermée à clef.
Mon père avait placé un rideau devant, comme pour la faire disparaître, dans le but que nous oublions ce mystère. Ce ne fut pas une réussite : nous avons passé des années, mes frères et moi, à lui demander d'ouvrir la porte.
Mon père a toujours refusé de nous montrer ce qu'il y avait derrière cette porte, mais l'interdit attisait notre curiosité.
Pendant mes années d'enfance, j'ai imaginé toutes sortes d'histoires à propos de ce qu'il pourrait y avoir derrière cette porte. L'histoire de Barbe Bleue m'avait assez impressionné pour que je craigne finalement ce que pouvait contenir la pièce derrière la porte jaune. J'avais alors huit ans. Je passais devant le rideau en courant de peur que la porte s'ouvre subitement et qu'un géant barbu m'attrape et m'enferme avec lui !
Plus tard, j'ai dessiné le plan de la maison pour essayer de deviner la taille de cette pièce. D'après mes schémas, la pièce derrière cette porte était assez grande, de la taille d'une belle chambre à coucher, ou d'un petit studio. Regardant la maison de l'extérieur, aucune ouverture n'existe à l'endroit de la pièce. J'ai vite compris que cette endroit ne voyait jamais la lumière du jour.
Parfois, mon père s'y enfermait pendant des heures. Lorsqu'il franchissait la porte jaune en sortant, il semblait fatigué et avait toujours les yeux rougis. Par l'obscurité, sans doute.


Mon père est mort la semaine dernière. En fait, il a disparu : il a écrit à chacun de ses enfants qu'il avait décidé de partir et que nous ne le reverrions plus. Il était inutile de le rechercher, il avait préparé son départ et personne ne pourrait le retrouver. Il finissait sa lettre par un « Adieu » définitif.
Je ne sais pas pourquoi, mais je ne fus pas aussi surpris que j'aurais pu l'être. Malgré une immense tendresse et beaucoup d'affection mon père avait toujours gardé une part de mystère pour ses fils. Il parlait peu et jamais de choses intimes. Ses traits étaient peu expressifs.
Je repensais à la porte jaune… Je devais la franchir et enfin découvrir ce qui se cachait derrière depuis des années. C'est là que je trouverai toutes les réponses sur mon père et peut-être même les raisons de sa disparition soudaine.
J’entrepris de fouiller méticuleusement la maison pour trouver la clef de la porte. J'ai commencé par les cachettes évidentes puis j'ai affiné mes recherches, retourner les tableaux et les tiroirs, rouler tous les tapis, etc. En vain. Apparemment, mon paternel n'avait pas prévu de divulguer son secret, même en son absence. Ce détail exprimait-il une volonté de retour de la part de mon père ?
Après quelques coups d'épaules douloureux contre la fameuse porte, je me résolu à trouver un autre moyen d'entrer dans la pièce.
J'allai au magasin de bricolage et j'achetai un pied de biche. Avec ça, au moins, je pourrais ouvrir cette satanée porte !
En effet, le bois céda avec facilité, se fendit,et se brisa au niveau de la serrure. Je pouvais entrer.
Avant de pousser la porte jaune, je repris ma respiration.
J’ouvris franchement : la lumière qui jaillit de l'ouverture m'éblouis plusieurs secondes. La lumière du soleil… Venant d'un sombre couloir, mes yeux devaient s'adapter à une telle clarté.
Lorsque ma vue s'habitua, je fis un pas et je pénétrai dans un salon, avec des baies vitrées donnant sur un immense panorama de montagnes désertiques. Je n'y suis jamais allé, mais je pense que ça ressemble à ce que j'imaginais de l'Afghanistan… Bien loin de la Bretagne ! Un canapé spacieux occupait une partie de la pièce, face au désert, ainsi que de larges fauteuils, une table basse et un piano à queue sur le côté. Devant la porte fenêtre entrouverte, une terrasse s’étendait jusqu'à une piscine et une fontaine, un jardin vert et luxuriant finissaient le décor magique. Sur les murs de chaque côté de la pièce où je me trouvais, une double porte ouverte distribuait une salle à manger à gauche et une porte simple en bois sculpté s'entrouvrait sur un bureau à droite. À côté de la porte jaune que j'avais forcée, une autre ouverture avec une arche donnait dans un vestibule. 
Soudain, j'entendis un bruit dans le bureau. Je m'avançais vers la droite, je perçu une silhouette assise au bureau. Je poussai le battant pour entrer.
«  - Ah ! Thomas ! C'est toi ! Je me demandais lequel de vous trois viendrait en premier. Ta curiosité et ta témérité te mènera loin mon fils ! Bienvenu chez toi. »
Mon père ne semblait pas surpris de me voir et surtout : il était bien vivant !
« - Tout cela te semble incroyable… Je le vois bien à la tête que tu fais. Viens t’asseoir ! »  dit-il en me désignant un siège en cuir noir en face de lui.
J’hésitai le temps d'un respiration et je pris place.
« Je vais tout t'expliquer... »
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Anne Nako


LA VIE


Dans le noir protecteur j’ai attendu.
Je me suis éveillé quand la chaleur est venue.
Alors j’ai poussé pour rejoindre la lumière
Et j’ai sorti ma première feuille au plein air.


Longuement j’ai lutté contre le vent, la grêle,
Au commencement, j’étais léger et frêle,
Et grâce à la terre, au soleil et à la pluie,
Au fil du temps, je me suis épanoui.


Quand j’étais petit, je voyais les gens,
Le monde vu d’en bas est impressionnant.
Je n’ai jamais été pour eux un obstacle
Et s’ils ne m’ont pas écrasé, c’est un miracle.


A présent de mon sommet, je domine la terre
Je suis devenu un grand et fort, un univers.
Mais déjà je sens mes dernières feuilles crépiter
Et caressé par le vent et les flammes, je pars en fumée.
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Anne Nako
Première histoire du recueil de nouvelles "Corsica"
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Anne Nako
Je n'ai pas eu l'inspiration en prose, alors voici ma fable en vers.
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Anne Nako
Je suis arrivé en roi. Je repars comme une légende
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Anne Nako


Un beau mariage
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Demain Stéphanie se marie, avec Arnaud. Elle est très préoccupée par les derniers préparatifs. Les noces regrouperont plus de 300 invités. Un traiteur est chargé de préparer le banquet. La fête se déroulera dans un restaurant sur pilotis, au bord d'un étang. Tout est organisé pour que les convives soient charmés et se souviennent longtemps de ce mariage.


« J’aurais la plus belle robe que personne n’aura jamais vu. Bien entendu, c’est un modèle de la marque Tumavu si connue et surtout si réputée pour une certaine catégorie de gens. La réputation a un prix : ma robe est très chère ! Elle est taillée sur mesure… Mon amie Géraldine, à son mariage avait une robe de la marque Tatoin, tellement laide qu’on en devinait facilement qu’elle n’avait pas coûté beaucoup ! Quelle horreur ! »


Stéphanie sera la plus belle. Sa mère s’est démenée pour que ce mariage impressionne, et pour longtemps, tous les amis, la famille, les habitants du village, mais aussi la région toute entière. Plus on en parlera mieux ce sera. Ainsi les témoins ont été choisis avec soin.


« Mes témoins sont mes meilleures amies. J’ai toujours très bien choisi mes fréquentations. Nathalie est fille de médecin et Karine est la fille du directeur de la Banque du Sud à Cannes. La famille sera épatée par toute cette réussite : je m’en réjouis d’avance ! »


«  La cérémonie se déroulera à la mairie puis à l’église. Ensuite nous disparaissons, Arnaud et moi, et rejoignons les convives au bord de l’eau. Le plus important, le clou du mariage : nous arriverons par bateau, un magnifique yacht. Ça fera très classe ! Mes demoiselles d’honneur et les garçons d’honneur de mon mari seront avec nous. Heureusement que le yacht que mes parents ont loué est immense : nous serons 16 personnes à bord. »


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« Le bateau est arrivé mais il n’est pas tout à fait parfait. Ma cousine, une fille toujours habillée comme un sac avec des vêtements bon marché, pourra bien nettoyer un peu. Elle ne risque pas d’abîmer ses habits ! En plus, elle ne va pas chez le coiffeur chaque semaine, comme moi, elle est souvent mal coiffée. Elle est négligée et fera très bien le ménage : ainsi je ne la verrai pas ce soir. Car aujourd'hui, j’enterre ma vie de jeune fille avec mes amies. En plus ma cousine a eu son bac et je ne l’ai pas : je ne suis pas prête à lui pardonner cet affront qu’elle m’a fait. Je suis sûre qu’elle a fait exprès ! »


« Je le savais bien : elle est arrivée en survêtement pour laver et décorer un si somptueux bateau ! J’en ai honte pour elle : elle aurait pu s’habiller convenablement pour nettoyer ce yacht et faire ainsi honneur à un si magnifique bâtiment. Une vraie souillon ! Mes amies vont arriver d’une minute à l’autre. Je ne vais rien dire en espérant que personne ne remarque sa présence. »


« Ce soir : dernier soir de célibataire. Ouf ! Il est temps que je me marie.
L’année dernière dans mon entreprise j’ai eu droit au chapeau pour la fête des célibataires, la sainte Catherine. Je n’ai pas du tout envie de recommencer cette expérience ! J’étais si gênée, mes collègues m’ont fait sortir du bureau, pour aller déjeuner coiffée du chapeau jaune et vert, qu’elles avaient fabriqué. Un véritable cauchemar !
Tous les gens qui m’ont vu ont dû me trouver ridicule avec ce chapeau affreux. La honte de ma vie ! »


« Demains je serai la plus belle dans ma robe, tous les invités seront épatés. Sauf peut-être ma cousine qui n’a jamais su apprécier les belles choses de valeur ! Elle a toujours eu mauvais goût : elle aime les choses simples et insignifiantes, alors que tout le monde sait bien que ce sont le prix des chose et leur sophistication qui en font la valeur. »


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« La coiffeuse est là, l’esthéticienne aussi qui doit me maquiller. Dans 2 heures je serais Madame Mouchardy. Arnaud, mon futur mari est le fils d’un architecte renommé dans le monde entier. Il sait apprécier le luxe, tout comme moi, et les belles voitures. Pour ça on s’entend très bien : la formule 1 c’est tellement viril et sportif ! Après le mariage on s’achètera une belle voiture avec un moteur 4412 chevaux, on a déjà prévu le modèle. »


« Ma mère est partie vérifier l’état du bateau : avec ma cousine au ménage, il vaut mieux se méfier. J’attends avec anxiété le retour de Maman. Mon mariage est un événement si important qu’il faut bien que tout le monde mette la main à la pâte. Surtout la famille et plus particulièrement ma cousine, que je déteste depuis toujours (je me souviens de l’époque, nous avions 8 ans, où ses cheveux ont poussé plus vite que les mien : quelle garce !) Si j’avais pu l’éviter je ne l’aurais pas invitée. Néanmoins, et comme dirait ma mère : « qui d’autres aurait nettoyer le yacht des mariés ? On aurait dû payer quelqu’un. ». Ce rôle va comme un gant à ma cousine qui a toujours affiché son mépris des apparences.
Pour preuve : elle a le même maillot de bain depuis 2 années ! En plus elle ne se maquille jamais, alors qu’elle a 26 ans tout comme moi ! Bref : faire la liste cauchemardesque de tous ses défauts serait trop long. Elle se fiche de ce que les gens pensent d’elle et cela m’inquiète beaucoup pour moi lorsque je suis avec elle ou comme aujourd’hui, lorsqu’elle me rend service. Elle est ma plus grosse angoisse aujourd’hui !
Je me souviens, alors que nous avions 17 ans, elle m’a présenté son petit copain du moment : un noir ! Quelle traînée cette fille ! Je crois que c’est à partir de ce jour que je ne l’ai plus considérée, ou peut-être était-ce avant cela ? A présent elle est avec un gars aux cheveux longs : on aura tout vu ! Elle me déçoit toujours…
En tout cas je me marie avant elle : bien fait pour elle ! »


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« La cérémonie s’est très bien déroulé. La messe chantée par le célèbre groupe polyphonique A Nepita fut une merveille. J’étais fière et émue. Me voici avec mon époux, mes demoiselles d’honneur et ses garçons d’honneur sur le yacht. Nous voguons sur l’étang, vers le restaurant sur l’eau où la fête va se dérouler. Je distingue les invités qui nous attendent. Je leur fais signe. Comme ce doit être beau de voir ce yacht arrivé avec la mariée à bord. Ce bateau est le plus luxueux carrosse dont ait pu rêver une princesse. Je suis très heureuse que ce rêve soit ma réalité ce soir. »


« Mais que se passe t’il soudain ? Le navire tangue fortement ! Nous allons chavirer. Pourvu que les invités ne voient pas ça ! Je crois bien que c’est la faute du skipper. Etienne est un très bon ami de mon mari, et c’est lui que dirige le bateau. Je ne voulais pas qu’il conduise le yacht mais il a insisté. Je regrette de lui avoir fait confiance. Il n’a même pas de bateau à lui, il est juste convoyeur transatlantiques de voiliers pour les riches qui prennent l’avion et veulent profiter de leur navire aux Antilles. Un simple larbin, en somme, qui de plus a les cheveux très longs… Ce bon à rien va faire chavirer mon bateau et couler mon mariage !»


PLOUF !


La presse locale était conviée pour faire un article sur ce mariage tape à l’œil. Lundi dans le journal, un belle photo en couleur sur la première page illustrait l’événement : on pouvait y voir une mariée au bain dans l’étang, entourée de ses demoiselles honneur. Sous la photo on pouvait lire ce commentaire :


Un mariage tombe à l’eau dans l’étang d’Orbinu : les 16 convives repêchés
Un mariage est littéralement tombé à l’eau samedi sur l’étang d’Orbinu lorsque le bateau qui transportait les jeunes mariés avec 14 de leurs invités s’est renversé à cause de la houle, a rapporté notre journaliste en reportage sur place.
Les gendarmes sont rendus rapidement sur les lieux du naufrage pour repêcher les jeunes mariés et leurs hôtes plongés dans une eau à 19°.



« Mon mariage est un bien mauvais souvenir, une immense honte. Ma cousine, elle, raconte l’histoire à tout le monde… Je la déteste et ne lui parle plus depuis ce jour. Elle s’en fiche et je la vois bien parfois rire en douce en me regardant ! »











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Défi
Anne Nako


Beau temps, ciel dégagé. Sur le vélo pour la promenade dominicale. Où ça ? Mais à la plage bien-sûr ! Sable à l'arrivée, dérapage et chute. Genoux couverts de sang. Beau temps immuable, sable chaud, mer belle à peu agitée. Immersion totale dans le monde silencieux des vagues. Caresses et brûlure : la plaie douloureuse, le corps à l'aise. Horizon ciel et mer unis : bateaux volants au large. Moi dans l'eau salée. Quelques brasses, beaucoup de plaisir. Soleil exactement au dessus de l'onde. Eau salée et douce en même temps. Sortie dégoulinante, frissons. Serviette chaude, sable souple. L'heure de la sieste, soleil éblouissant. Lunettes et parasol. Résultat : un bon coup de soleil. Et l'heure du retour à bicyclette. Pédala pédalo, long chemin, chaude montée. Soif d'un jus de fruits frais, sueur acide dans les yeux. Enfin, la maison, à court de souffle. Accueil des drôles de dames, poulettes en goguette, chienne sentimentale. Quatre estomacs creux, puis quatre estomac pleins. Ciel rose du soir, l'heure de l'apéro ! Joie, amis, ivresse ! L'été en rêve…
Patience et longueur de temps, mai de printemps. Réalité du jour : pluies, froid et et vent. Révolte des éléments. Nuages noirs mousseux, bruit dans les cieux. Foudre, tonnerre. L'eau de bas en haut, la pluie trempée. Poules et chienne à l'abri sous le préau. Plumes humides et poils collés, tremblement de l'équipe. Pas de nuage, un gris uni sur tout l'horizon. A quand le beau temps ? Soudain un rayon blanc, trous bleus dans les nuages et sept couleurs dans le ciel. Boue dans le jardin, bottes au pieds, capuche sur la tête, à la conquête de l'or du pied de l'arc. Trésor ou pas trésor, riche ou pas riche ? Trésor de la nature, richesse du cœur. Œil amoureux de la nature verte et nez sous le charme de l'odeur suave de la nature après l'ondée. Paysage mouillé aussi joli qu'un paysage d'été : vert ou jaune, beauté de chaque couleur, de chaque saison. Le moment du plaisir toute la l'année. Réalité du printemps ! Demain, beau temps !
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Défi
Anne Nako


Brillante au fond de la tasse,
Je me présente, la cuillère.
Quand la boisson est basse,
Je me découvre ronde et nue.


Les formes courbes et humides
De la bouche charnue ou molle
Je connaît tous les contours
Et les profondeurs de nécropole.


Dans la mousse tendre, je baigne ;
Sur la crème chantilly, je glisse ;
Dans les fraises, je suis la reine ;
Les éclairs sont des délices !


En sortant pleine du sucrier,
Je danse dans le café noir.
J'adore toutes les crèmes glacés,
et les doux sorbets au poires.


L'humain qui me nettoie
Délicatement me savonne,
Me rince entre ses doigts
Et en boite m'emprisonne.


Avec mes camarades fourchettes,
Grandes cuillères et longs couteaux
Nous faisons la nuit de belles fêtes

En musique, jouant au Mikado !
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