A celles et ceux, qui à la fin de l'épopée,
Auront vraiment compté,
A ces instants qui malgré leur fugacité,
Auront la poursuite du chemin déterminée.

Aux proches qui face à la bouche bée,
Par l'émotion, au silence se sont substitués,
A la vieille amie, jadis soutenue dans la difficulté,
Qui face au désarroi s'est de nouveau manifestée.

Au sourire bienveillant de la commerçante inconnue qui a effacé,
Le malaise que les dernières forces ne suffisaient plus à masquer,
A la professionnelle de santé, qui malgré sa retraite,
Devant la douleur, disponible est restée.

A l'auteur compositeur dont la chanson a accompagné
en boucle la souffrance incrustée,
A la prochaine rencontre qui par son humanité,
fera de sa sensibilité un cadeau pour l'éternité.

A celles et ceux qui ont dans leur coeur une Arche de Noé,
Pour recueillir, même pour quelques instants, les âmes blessées.

Destruction massive

Être ou ne pas être...

Tristesse comme une supplique
A un dieu hypothétique,
Ou tristesse mélancolique,
Presque mécanique

Tristesse comme une réplique
D'un événement dramatique,
Ou tristesse empathique,
Pour être sympathique

Tristesse cataclysmique
Annonciatrice d'anxiolytique,
Ou tristesse pudique,
Devant le pathétique

Tristesse thérapeutique
Face à la torture psychologique,
Ou tristesse poétique,
Juste pour l'esthétique

Tristesse chronique
Comme la fonte de l'Arctique,
Ou tristesse colérique,
Issue d'une éruption volcanique

Tristesse publique
Ou tristesse épidermique,
Elle n'est magnifique,
Que romantique.

Lumière d'une étoile ou d'un réverbère ?