L’implant quantique fait mal.
Le seul point positif ? Je peux télécharger des applications visuelles, téléphoner ou naviguer sur le Réseau rapidement. Rien d’extraordinaire, vous me direz.
Le modèle est plutôt récent. Comme beaucoup de ma génération, j’ai tenté de résister à la vague de mode ; mais avoir une IA branchée dans la nuque a tout de même de nombreux avantages. Mes parents ont une puce quantique depuis quelques années déjà, et ils s’en sont accommodés assez rapidement, je dois dire.
D’ailleurs, ils le recommandent. Ils en abusent, surtout lors de leurs recherches autour de la Sixième Extinction de masse et dans leurs travaux scientifiques. Ils ne peuvent plus s’en passer.
Ils m’ont convaincu de l’utilité capitale de me faire greffer lorsque la décision a été prise d’aller dans le bunker. Ils veulent que nous puissions communiquer le plus rapidement possible, bénéficier de toute l’aide à portée de main - ou de neurones.
Nos affaires sont prêtes depuis hier matin. Mon sac est bouclé, je n’ai rien emporté de plus que mes vêtements, comme les consignes le stipulent, diffusées sur les ondes radios ou du Réseau. Je ne sais pas si je dois dire au revoir, si je dois faire savoir que je m’en vais ; je ne sais pas si j’ai seulement le droit de dire où nous allons, dans quel but.
J’ai peur.