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Alex Tebo

Ici et là.
Alex Tebo
Petit rat des rues, Namuelle fuit la misère et rejoint les Compagnons du Grand Sombre, les marchands de l'espace profond. Cependant ,si avec eux elle pensait apprendre un métier, elle ne s'attendait pas entrer dans une légende. Si derrière elle « il n'y a rien et n'y aura toujours rien », droit devant, l'univers est-à elle et cette gamine un brin têtue, ne le laissera pas entre de mauvaise main.
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Alex Tebo
Il s'est juré de lâcher les armes et il vivra désormais en suivant ce principe. Peut importe dans quel univers, peu importe la planète, peu importe l'époque...
... Cela ne veut pas dire qu'il est sans défense.
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Alex Tebo
Histoire Courte*:
A la frontière du Rwanda et du Congo, sur les rives du lac Kivou, un môme découvre une raison de mourir et une raison de vivre.

*Attention comporte des scènes violentes
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Alex Tebo
Histoire Courte:
Xavier Le Roc'h, agent plus que spécial de de la DGSI, teste sur le terrain un prototype d'implant cybernétique. Son mauvais karma joue contre lui.
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Alex Tebo
Histoire courte*:
Gaaliel le fou, Gaaliel le loup, il y a t'il rédemption pour toi?

*Attention comporte des scènes violentes
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Défi
Alex Tebo


Il fut un temps ou juste un coup de téléphone me faisait sauter d’un pays à l’autre. Là où j’allais, point de fioriture, l’apparence vestimentaire comptait peu et mon seul bagage important est stocké entre mes deux oreilles. Avec le temps, le nécessaire c’était réduit des vingt kilos de valise autorisé au contenu de mes poches.
Même si, à cause d’un certain 11 septembre, je devais placer ce dernier dans une sacoche en soute. Le tarmac derrière moi, je m’allégeais du contenant et me contentait de l’utile.
Dans mon futal, ce glissais d’abord mon passeport et ses précieux visas. les sésames indispensables pour faire disparaitre les frontières. Ces derniers aujourd’hui expirés, ils m’emmènent toujours là-bas quand je ferme les yeux.
Vient ensuite mon portefeuille. Uniquement fonctionnel. Quelques cartes d’identité, de visite et de banque. Deux ou trois permis de conduire en fonction du pays et une poignée de biftons. Pas de photos de proches, je n’en ai pas.
Les clefs d’une bagnole quelconque, quatre roues et un moteur. La clim éventuellement.
Un téléphone pas cher, avec des touches, rien que pour téléphoner. Pas besoin d’un truc smart, j’ai suffisamment d’intelligence sur moi. Puis Je n’ai pas non plus besoin de me remplir les poches avec l’opinion du monde, je n’en ai rien à foutre de ce que tu penses.
En revanche, glisser dans ma poche revolver, j’ai mes réseaux sociaux. Un briquet ; je ne fume pas, mais offrir du feu a ceux qui ont ce vice, voir un sourire se dessiner sur un visage fatigué et faire connaissance. Tout comme ce couteau suisse, ou plutôt; ce tire-bouchon et décapsuleur suisse. Combien de rencontres ai-je commencer rien qu’en ouvrant une bière ?
Elles sont toutes notées dans ce carnet écorné et rafistolé. Toujours accompagné de son Bic et dans lequel j’ai soigneusement consigné les gens que j’appelle amis. Des numéros, des adresses et des pays que je vais revisiter.
Car je vais repartir, c’est pour ça que j’ai tout ce fatras sur moi. Oui, je vais repartir.
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Défi
Alex Tebo

Les rues de Nantes sont belle la nuit. Surtout quand il pleut. Surtout quand on a le nez dessus et qu’on accuse la pluie qui fait glisser.
Le nez sur le pavé et le château qui se fout de ma gueule de tous ses créneaux.
Lui, il tient debout. Même si on à beaucoup essayé de le mettre à genou. Pas comme moi, cramponné à la bordure du trottoir pour ne pas finir au fond du gouffre. Le caniveau, quoi.
Et puis merde, j’y suis bien dans cette gouttière qui déborde de son torrent douteux. Dois-pas il y avoir que d’l’eau. Tant pis, c’est frais.
J’aimerais que cette rivière m’emporte. Qu’elle me ramène là où j’étais entier. Quand je traversais les frontières. Quand la nuit était ma maitresse. Quand je rencontrais la lune et les étoiles. A pied, à cheval et en airbus. Fuir tout autour de la Terre. Je t’ai cru Prévert. Salaud !
Aliter dans cette bourbe qui me borde, je sens ce regard qui me juge. Ce que cela peut être froid des yeux de bronze. Duchesse, pourquoi restes-tu sans rien dire ? Anne ne vois-tu plus rien venir ? Si tu savais combien je m’en cogne de ton opinion de statue. Je suis bien, là, à quelques mètres de tes pieds. Comme un clébard trempé et imbibé. Je prendrais bien quelques caresses, fussent-elle de métal. Mais, je te sens un peu chiche pour donner de l’affection à un de tes enfants. A part te taire, tu ne sais pas dire grand-chose. Mais quand même ; confortable sur mon matelas de granite, j’y resterais bien encore un peu à t’écouter rien dire. Le temps que j’arrête de souffler, que j’arrête de souffrir, que ça s’arrête.
Le vin qui remonte, cet emmerdeur, décide qu’il est temps de partir. Il est pressé en plus. Qu’elle chieur celui-là! Il me sort par les trous d’nez et Il n’est pas tout seul. J’ai les narines qui débordent. J’ouvre encore ma gueule, pour laisser échapper mon dégout, que le ruisseau entraîne plus loin, pour le noyer dans les égouts. Tout me quitte. Pas grave quand t’es seul, c’est toujours moins de gens avec qui se fâcher. Et il y a longtemps que je ne suis plus en colère.
J’ai failli la rater, mais entre une merde de chien et un paquet de clopes vide, y’a son reflet un peu crasseux dans l’humidité du trottoir. Aussi ronde que moi, mais pas aussi méchante. Entre deux nuages, d’où elle peut tout voir, elle vient au renseignement . Peu importe le coin de carte ou j’ai pu poser mon sac, elle insiste toujours pour être là. A pied sur la Grande Muraille, en flânant sur les rives du Yang Tse, perdu à Munich, dans la neige à Stockholm, dans les cages de Hong Kong, sur les hauteurs de Singapour, sous la mousson à New Delhi, entre les jumelles de Kuala Lumpur et sur un air de Jazz à Chicago. Jamais loin, ma copine lunaire, qui m’attrape maintenant sous le bras. J’ai toujours dit oui, quand il s’agit de la suivre.
Mes efforts font glisser mes coudes sur la chaussée ; elles sont bien lourdes mes conneries. Mes genoux cognent contre le pavé. J’ai mal dans les hanches, j’ai mal dans les épaules. Je n’ai pas que mes conneries sur le dos ; le temps m’a bien rempli les poches aussi. J’en avais moins à porté quand j’avais vingt ans, il me semblait plus léger aussi.
Ça y est, j’ai un genou à terre, et le reste est victorieusement verticale. Ça grince, ça coince. Ce qui me reste de cartilage dans les rotules m’envoie sa démission. J’ai le bassin en grève et l’oreille interne qui s’engueule avec la stabilité du sol. Mais, à défaut d’humanité, il me reste encore d'être un bipède. Un pas, juste un pas, puis un deuxième, puis après j’arrête de compter parce que je me rappel comment on fait. Et comme la Lune va par-là, moi aussi j’y vais. Allez salut ! On se retrouve au prochain tour.
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