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Yohan Sndr

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Œuvres

Yohan Sndr
La science prend le pas sur la religion cependant, les traditions perdurent. L'arrivée d'un nouveau Dieu menace l'équilibre établi. L'Empereur mène l'enquête pour découvrir les véritables intentions de la secte de l'Unique.
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Yohan Sndr

Mathilde et Chloé sont deux amies d'enfance qui se sont rapprochées lorsqu'elles ont réalisé qu'elles avaient un point commun : leur famille est monoparentale. Aujourd'hui, les deux jeunes filles se retrouvèrent au Parc après l'école. Chloé posa son sac sur l'herbe et s'assit par terre.

« Bon alors tu vas me dire ce qu'y se passe ? » demanda impatiemment Mathilde.

« Tu t'souviens de ma clef passe-partout ? » dit Chloé.

« C'est la clef de ton cadenas qui peut ouvrir n'importe quoi ? La même que t'as utiliser pour déverrouiller mon casier l'autre jour ? »

« Oui exactement. Et il y'a pas longtemps j'ai remarqué que le grenier était verrouillé par un cadenas, et devine quoi, j'ai pu l'ouvrir lui aussi. Quand je suis monté il y avait plein de cartons. Des cartons de partout ! Alors j'ai fouillé un peu et j'ai découvert des affaires qui appartenaient à ma mère ! »

« Woah mais c'est géniale Chloé ! Mais va y montre moi qu'est ce que t'attends ! »

Sans plus attendre Chloé sortie une petite boite en bois de son sac. Mathilde observait silencieusement son amie ouvrir lentement le couvercle.

« C'est la première fois que je vois ça ! » s'exclama Mathilde. « Mais euh au fait qu'est ce qu'on regarde là exactement ? »

« Ce sont des lames de microscope. C'est ma mère qui l'a faite. Elle était scientifique, j'ai trouvé tous ses livres. Il y en a même un qui expliquait comment créer ses propres lames et comment utiliser le microscope. Viens je vais te montrer. »

Chloé se dirigea vers une flaque d'eau et récupéra un échantillon dans un petit tube à essai à bouchon rouge.

« Et voilà ! Prélèvement terminé. Bon, pour la suite je devrais faire ça chez moi quand mon père sera au travail. »

« Il veut toujours pas t'en dire plus sur ta mère ? »

« J'ose pas, il évite d'en parler à chaque fois et après il s'énerve. En plus pour le cadenas c'était obligé qu'il l'avait mis pour m'empêcher d'aller dans le grenier, vu qu'il y a,que nous deux dans la maison ! Alors t'imagine s'il apprend que j'y suis allé je vais me faire tuer. »

Puis les deux amies changèrent de sujet, et après avoir échangé les dernières rumeurs de l'école elles rentrèrent chez elles.

Chloé passa la porte d'entrée. Elle jeta un rapide coup d'œil à l'horloge : dans deux heures sont pères partira travailler. Elle s'installa au bureau dans sa chambre et travailla ses cours de science avec une curiosité débordante. Lorsqu'elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir puis se refermer elle s'empressa d'aller dans le grenier pour continuer son expérience. Afin de ne pas éveiller les soupçons de son père, elle prenait soin de replacer chaque objet à la place exacte où elle l'avait trouvée. Elle commença à créer un petit espace de travail sur le sol en y déposant le microscope qu'elle avait préalablement sortit de son carton. Elle y disposa également la boite de lame et l'échantillon. Mais quelque chose lui manquait. Elle avait beau chercher elle ne retrouvait pas le livre qui décrivait les organismes microscopiques.

« T'en pis je trouverais bien un moyen de comprendre par moi-même » se dit-elle.

Au même moment un petit cahier attira son attention. Elle le sortit de la pile de livres et l'ouvrit à la première page. Le nom de Gilles Brunaux y était inscrit : le nom de son père. Elle ouvrit en plein milieux du journal, il y avait une photo de ses parents. Son père avait une tenu de pêcheur et portait fièrement un gros poisson, quant à sa mère elle se tenait à sa gauche en souriant. Le cœur serré, Chloé examina les trait de son visage avec attention pendant plusieurs minutes. Elle feuilleta quelques pages. Le prénom de Chloé y était mentionné plusieurs fois, elle lu rapidement les quelques phrases qui suivaient :

« Si elle n'était pas venue au monde rien de tout cela ne se serait pas passer et Elisa serait toujours en vie. Parfois j'aimerais qu'elle n'ait jamais existé. Plus elle grandit, plus elle ressemble à sa mère, ça devient difficilement supportable. Sans parler de l'argent qui va bientôt commencer a manquer. L'argent qu'elle a laissé ... »

Soudain elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir.

« Pas si tôt ! » se dit-elle. Il fallait qu'elle sorte du grenier au plus vite, mais elle ne pouvait pas partir sans en savoir plus, elle devait en savoir plus !

« Chloé! » appela Gilles.

Les mains de la petite fille tremblaient, elle tourna rapidement les pages du journal. Ses yeux balayaient les lignes et son cerveau assimila uniquement les bribes de mots essentiels :

Dispute – Énervé - Sang - Mérité

Sa lecture folle s'arrêta sur une phrase :

« J'ai perdu le contrôle, je l'ai frappé. »

Son père montait les escaliers, elle pouvait entendre le bruit de ses pas de plus en plus lourd. Bientôt il sera au premier étage et il lui suffira de tourner la tête pour découvrir l'échelle du grenier grande ouverte dans le couloir. Chloé courra en direction de la trappe après avoir jeté le journal dans un des cartons. Elle referma la trappe puis l'échelle et se précipita dans sa chambre qui se trouvait juste à côté.

Quelques secondes plus tard son père arriva à l'entrée de la pièce.

« Chloé s'était quoi ce bruit que j'ai entendu ? J'ai fini le travail plus tôt alors ... »

Gilles arrêta sa phrase lorsqu'il remarqua le cadenas du grenier sur le sol.

« Tu es allé dans le grenier ? Je t'avais pourtant dit que c'était interdit d'y aller. Tu me déçois beaucoup Chloé, à jouer les voleuses dans ma propre maison. »

« Je voulais juste en savoir plus sur Maman. Pourquoi tu me dis jamais rien sur elle j'ai le droit de savoir ! »

« Tu vas parler sur un autre ton pour commencer. Tu te prends pour qui pour me parler comme ça. Moi qui te nourris et c'est comme ça que tu me remercies ! Tu seras privé de dîner ce soir. Ce sera ta punition pour avoir désobéi aux règles. »

Elle voulait lui dire qu'il pouvait partir, qu'elle pouvait se débrouiller sans lui. Elle avait déjà dû se préparer a manger elle-même un soir où il n'était pas rentré. Mais bien que les mots lui brûlaient la gorge elle ne pouvait rien dire. Et s'il décidait d'aller jusqu'au bout et de l'abandonner ? Elle ne pouvait pas risquer de perdre le seul parent qui lui restait par arrogance. Ses pensées étaient trop confuses pour qu'elle puisse y associer des mots. Alors est resta muette, puis elle pensa aux mots du journal. Ce n'est pas la première fois qu'il s'énervait comme ça, et s'il lui prenait de vouloir la frapper elle aussi ? Elle n'était qu'une petite fille et elle pourrait en mourir.

« S'il te plaît calme toi Papa » dit Chloé en sanglotant.

Gille descendit les escaliers, prit son manteau et s'en alla. Chloé aurait pu faire à manger ce soir-là mais elle ne ressent pas l'envie de manger. Il lui restait des devoirs à terminer mais elle ne pouvait pas s'empêcher de penser au journal. Elle voulait en savoir plus sur ce qu'elle avait lu mais que se passerait-il si son père rentrait et la surprenait une deuxième fois. Les heures passaient et malgré ses efforts elle n'arrivait pas à détourner sa pensée du grenier. Finalement elle prit une décision elle ira chercher le journal le plus vite possible et continuerait de le lire dans sa chambre. À peine eut elle eut le temps de se lever que la porte d'entrée se déverrouilla. Chloé se dépêcha d'éteindre la lumière de sa chambre et se cacha sous sa couette.

Gille mit un moment avant de refermer la porte. Et lorsqu'il le fit il oublia de la verrouiller. Il déambula dans le salon en titubant et en se cognant aux meubles. Tout en se dirigeant vers la cuisine il s'aidait de ses bras en saisissant chaque mur ou table sur son chemin tel un alpiniste. Chloé écoutait attentivement pour essayer d'interpréter chaque bruit. Depuis récemment son père s'était mis à avoir ce genre de comportement étrange lorsqu'il rentrait tard le soir.

« Je peux plus la voir. Je la déteste ! Qu'elle crève, oui je serai mieux si elle mourrait celle-là. » Chloé couvrit sa couverture jusqu'au-dessus de ses épaules et ferma les yeux. Elle chercha de toutes ses forces à penser à autre chose, n'importe quoi d'agréable qui lui ferait oublier ce qu'elle entendait. Puis le silence, quelques minutes plus tard. Elle entendit d'autre voix, des voix qu'elle ne connaissaient pas et qui semblait chuchoter quelque chose. En tendant l'oreille elle entendit :

« C'est son tour. Oui c'est son tour maintenant. »

Des bruits de pas se rapprochaient depuis les escaliers. Chloé se répétait qu'il serait trop injuste qu'elle meure maintenant, qu'elle était trop jeune et qu'elle n'était même pas retourné dans le grenier bien que ça est été son intention, elle n'avait pas commis l'action alors la faute n'existait pas. Ou peut-être bien que finalement elle existait.

La porte s'ouvrit lentement laissant la lumière entrée dans la pièce. Une ombre noire qui avait la forme de son père entrait très lentement dans la chambre, un couteau à la main. Chloé essaya de bouger, elle voulait être en mesure de pouvoir se protéger avec ses bras mais son corps ne réagissait pas. Elle essaya de crier mais aucun son ne sortait de sa bouche. Elle se débattait de toutes ses forces mais la seule agitation qu'elle arrivait à exprimer était dans son esprit. Comme si son cerveau était déconnecté de son corps, seul ses yeux étaient capable de mouvement. Son cœur s'emballa, elle avait besoin d'air mais ses poumons ne lui obéissaient plus. Elle suffoquait de panique. Au même moment l'ombre de son père enfonça la lame dans sa poitrine. Elle sentit le métal lui transpercer la peau et dans la seconde qui suivit elle ouvrit les paupières alors qu'elle avait déjà les yeux ouvert. Elle n'était plus dans sa chambre. Autour d'elle le néant, un espace noir infini. Tout ce qu'elle pouvait discerner s'était son propre corps.

« Laissez moi sortir ! » cria Chloé.

Prisonnière dans le vide, elle commença à penser qu'elle devait être morte. Les heures passèrent, des jours peut être, elle était incapable d'estimer une durée mais l'attente était insupporte.

« Et si j'étais seulement en train de rêver, oui c'est ça, ça doit être un cauchemar je dois me réveiller » se dit-elle.

Cependant le fait de savoir qu'elle rêvait n'était pas suffisant pour provoquer son réveil. Se raccrochant à son dernier espoir, elle se mit à réfléchir :

« Que fait-on lorsque l'on dort ? On respire, parfois tellement fort qu'on en ronfle. Alors si j'arrive à respirer assez fort peut être arriverai-je à me réveiller moi-même. »

Elle se concentra sur sa respiration, poussant et inspirant lentement mais avec force. Elle commençait à s'entendre respirer. Tout en maintenant sa concentration le son devenait de plus en plus fort. Soudain elle ouvrit les yeux, avec un mal de crâne épouvantable, la lumière l'éblouissait, ses membres engourdis bougeaient douloureusement. Elle se redressa :

« Cette douleur matinale, pas de doute cette fois-ci je me suis vraiment réveillée ».

Il était 6h du matin. Chloé était terriblement fatiguée mais elle ne voulait pas prendre le risque de replonger dans ce terrible cauchemar. Alors elle resta éveillée.

Une heure plus tard on sonne à la porte. Gille va ouvrir la porte c'était son collègue de travail :

« Salut ! Bon alors comme prévu je suis là pour le déménagement. » dit Romain.

« Non mais quelle idée de faire ça un lendemain de cuite » répondit Gilles plaintivement.

« Ah oui mais tu te serais vu hier soir, tu arrêtais pas de parler Christelle la RH comme quoi elle te pourrissait la vie. À la fin tu parlais même de l'étrangler et t'es rentré énervé chez toi. »

« Je me souviens plus très bien. Bref à part ça j'ai mis la moitié des affaires dans des cartons. Comme on aménagera que la semaine prochaine on va faire une partie maintenant et l'autre plus tard. Il a aussi les cartons dans le grenier que je dois vendre tu te souviens ? »

« Ah oui les affaires de ta femme, tu es sûr de vouloir t'en séparer ? »

« Oui financièrement ça devient vraiment compliqué et sa bibliothèque me prend trop de place. J'ai pas d'autre choix. Et aussi j'essaye de l'oublier, toutes ses affaires je sais pas comment le dire... À chaque fois que je les vois ça me tire vers le fond. Ma fille voudrait tout garder j'en suis sûr mais elle comprend pas le mal que ça me fait. Elle ne sait pas à propos du déménagement, je devrais lui dire pour qu'elle ait le temps de prévenir sa copine. »

« T'en fait pas elle s'en fera d'autre des amis, c'est pas les rencontres qui manque dans la vie. »
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