«Pour un Phoenix qui renaît de ses cendres...»

Andromède à la vie des jolies adolescentes dans les films: populaire, brillante, et follement amoureuse. Mais bien sûr, la vie en a décidé autrement. Encore. Encore une autre vie en cours de fauchage... Elle a le cancer. Autant se réfugier dans son enfance où elle n'était ni ultra jolie, ni populaire, ni avec le garçon le plus convoité de la ville. Dans ce passé, il n'y avait que sa famille, et un idole qu'elle avait abandonné: Johnny Depp. Comment sortir du cancer la tête haute?

Ma chère Marquise De Noyelle,
Tu m'as conté il y a peu l'histoire du fantôme de chez ton cher cousin. Laisse moi te dire que j'y crois peu.. comment peut on habiter une maison hantée de son plein gré? Impossible! Mais moi même je vais te conter une petite historiette qui est arrivée à mon amant le Duc de Champagne.
Vois-tu, il était dans son salon de thé, seul bien entendu, a l'exception d'un de ses liseurs l'informant des derniers sujets de la cour, où il n'avait pu se rendre a cause d'une vilaine bronchite qui l'avait obligé a rester au lit. Il renvoya le liseur dès qu'il eu fini sa tâche. Il tourna en rond, puis décida de s'asseoir dans l'un de ses fauteuils les plus confortables. Il crut s'assoupir quelques minutes, mais il n'en était rien: lorsqu'il ouvrit les yeux il n'y avait plus aucun de ses employés. Il fit tour de sa propriété, puis se rendit jusqu'au jardin, continuant chercher et de quémander sa chère cuisinière Germaine. Il remarqua derrière un grand chêne une forme inhabituelle, mais étant seul il ne s'en approcha pas, pensant a un animal. Il rentra et entreprit de se concocter une omelette, car il avait vraiment faim et que Germaine n'était toujours pas là. Alors qu'il cherchait quelques agréments a y ajouter, il entendit des pas dans le couloir, semblables au bruit des vieux sabots clouté de la cuisinière. Il l'interpella donc, mais ne reçu aucune réponse. Il ouvrit donc la porte de la cuisine vers le couloir, et découvrit ça et là moult gouttelettes noires semblables a de minuscules gouttes de sang. Il les suivit comme il put mais en perdit la trace au pied de l'escalier de marbre, au centre de la bâtisse. Il n'y prêtait plus attention et reparti chercher son omelette. Quand il repartit vers la grande salle, toute trace suspecte avait disparu. Il se dit donc qu'il avait rêvé, a cause de la fatigue et de la solitude. Il prit place a table, seul, et mangea en silence. C'est un homme grand et la nature l'a naturellement bien bâti, de telle façon qu'il ne craint pas les voyou. En reprenant le petit couloir, il y revit les gouttelettes, cette fois là beaucoup plus rondes, grosses et rouges foncé. Il ne prit pas vraiment peur, mais son pouls fit une subite accélération, et il ouvrit la porte. Il regarda la cuisine de manière suspicieuse et alla poser son assiette sur l'un des îlots du plan de table. Il entendit des bruits dans l'arrière cuisine, et tout courageux qu'est mon amant, il s'y rendit, un couteau a la main, bien décidé a tuer l'animal qui rodait sur ses terres. Il entra et vit une pomme rouler doucement de son tas. Il voulut la ramasser, mais celle ci plongea sous la tabl. Il se mit a tatonner, et ne la trouvant past, il s'accroupit et baissa le visage pour voir sous le meuble. Là, il eut une vision d'horreur: la pomme avait roulé tout droit dans la bouche de la tête coupée de Germaine, yeux revulsés , la cuisinière qu'il avait tant cherchée. Il voulut se relever, mais une main le souleva de terre et il vit que cette main appartenait au corps sans tête de sa cuisinière. Il hurla de toute ses forces et logea un coup de pied dans l'estomac du corps, qui le lacha. Il voulut sortir, mais ne trouvait plus la porte. Le corps lança un couteau dans sa direction. Il me dir que c'est a ce moment qu'il se réveilla en sueur, et descendit précipitamment a la cuisine. Germaine y était, préparant une omelette. Il courut dans l'arrière cuisine et y vit le couteau, planté dans une pomme, croyez moi c'est ce qu'il m'en dit, elle portait des traces de dents et de sang.
Je ne sus pas quoi en penser, et je ne sais d'ailleurs toujours pas. Eclairez moi de ce que vous pensez, ma chère Marquise. Je ne sais si je dois encore fréquenter un tel personnage.
Bien à vous,
La Duchesse de Cassiopea
5 novembre 1704