07. L'espion sur la plage

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Alexei

Le jour se lève et j’entends le doux roucoulement d’une tourterelle répondre au chant d’une mésange. Une petite brise vient agiter les rideaux de ma fenêtre que j’ai laissée ouverte afin de profiter de l’air frais nocturne qui vient agréablement rafraîchir l’atmosphère de ma chambre. J’adore ces moments un peu hors du temps où la nuit n’est pas encore complètement terminée et où le jour n’est pas encore totalement arrivé. J’aime écouter la nature qui se réveille, le monde de la nuit qui s’endort alors que les habitants du jour n’ont pas encore émergé de leurs rêveries. On me dit souvent que je suis silencieux, on me prend parfois pour un demeuré, mais en réalité, je suis quelqu’un qui écoute et préfère se taire plutôt que de parler et ne rien dire d’utile.

Fidèle à ma routine inculquée lors de mes nombreux entraînements à l’armée, je ne paresse pas au lit et me lève d’un bond, parfaitement réveillé, prêt à affronter cette nouvelle journée. Je commence par faire une trentaine de pompes à même le sol de ma chambre avant de m’installer près du lit et de faire une petite session d’abdos. Rien de tel pour s’entretenir et maintenir la bonne forme physique dans laquelle je suis. Et il me faut bien ça après les extras que j’ai faits cette nuit. J’ai été tellement raisonnable avec ma voisine par rapport à mes pensées lubriques que je me suis laissé tenter par ses gourmandises. Faute de la déguster elle, j’ai savouré son fondant au chocolat, juste parfait, confirmant par la même occasion les paroles de Paul sur ses compétences en pâtisserie.

En repensant à la nuit, ce n’est pas le goût du fondant que j’ai en tête, mais la vision de cette femme aux formes si attirantes, vêtue d’un tee shirt mettant en valeur son décolleté magnifique et surtout ses fesses qui me font tant bander. Cette femme a un cul de rêve, un postérieur qui donne envie de venir s’y coller, des fesses qui appellent les caresses ! Si elle n’avait pas été ma patronne, je me serais peut-être laissé aller à tenter ma chance. Et mon petit doigt me dit qu’elle n’aurait pas forcément été contre des galipettes dans la cuisine.

Je regarde l’heure qui est vraiment encore bien matinale, et me dis qu’il est toujours temps d’aller faire une petite course à pied. Cela me défoulera et calmera les ardeurs inassouvies de la nuit. Alors que je tourne la poignée de la baie vitrée, j’entends un bruit dans l’appartement voisin. Afin qu’elle ne croie pas que je l’espionne et fais tout pour toujours me trouver sur son chemin, je referme discrètement ma porte et me poste derrière le rideau pour l’observer. Je me demande ce qui l’a tirée du lit de si bon matin et suis curieux de savoir où elle va.

Je la vois apparaître à l’angle de ma vision, vêtue d'un petit bas de maillot et d'un tee-shirt blanc qui couvre à peine ses fesses affriolantes. J’adore la vision qu’elle m’offre ainsi habillée. Lorsqu’elle ne se sait pas observée et qu’elle agit naturellement, c’est fou comme elle ne se préoccupe pas de son corps et comme ainsi, sa grâce naturelle refait surface. Loin des canons actuels de beauté, c’est sûr qu’elle doit être bourrée de complexes. Mais pas ce matin. Non, ce matin, elle est encore plus merveilleusement belle que d’habitude. Libre et sans souci apparent. Depuis que je l’ai vue, c’est bien la première fois qu’elle n’a pas cette barre soucieuse qui marque ses traits. Qu’est ce qui peut bien la mettre autant en joie ?

Elle attrape le chapeau de paille qui était accroché négligemment sur le cactus devant chez elle et le passe, tout sourire, sur sa tête. Elle a un petit sac avec elle et je l’entends chantonner alors qu’elle descend les marches qui conduisent dans la cour privée que nous partageons pour sortir par le petit portail. Toujours depuis mon observatoire, je constate qu’elle se dirige vers un petit chemin qui passe entre deux palmiers et se dirige vers la mer. Dès qu’elle disparaît de ma vision, je me précipite et descends les marches quatre à quatre pour aller voir où elle se rend comme ça. Je m’attendais à ce qu’elle vienne frapper chez moi pour aller au marché, mais c’est vrai qu’il est encore un peu tôt. Et que la tenue n’est pas du tout appropriée pour ça !

Je retrouve assez facilement le petit chemin maintenant que je sais où il est. Je ne l’avais pas vu avant car il y a des herbes qui ont poussé et en masquent en partie l’entrée. On le voit beaucoup moins bien de près que je ne pouvais le faire depuis le haut du restaurant. J’entends le chant de quelques grillons qui me rappellent les journées passées en Crimée, avec mes parents quand j’étais jeune. J’avance désormais précautionneusement car je ne sais pas où elle a pu partir.

Je marche maintenant sur du sable et m’abrite derrière un petit buisson pour essayer de découvrir où Clémentine est passée. Le soleil m’éblouit un peu, mais je parviens à distinguer l’endroit où elle a laissé son sac et son chapeau posé bien en évidence dessus. A côté, je pense qu’il y a son tee-shirt et… Non ! Elle n’aurait pas fait ça quand même ?

Je la cherche du regard et ce que je vois confirme mes premières observations. Je la découvre en train d’avancer dans la mer et, malgré le soleil que j’ai en face de moi, je sais que mes yeux ne me trompent pas. Elle est entièrement nue ! Sa silhouette se dégage dans l’éclat de la lumière du soleil qui réchauffe déjà bien l’atmosphère. On dirait une sirène d’Alerte à Malibu ! Pamela Anderson n’aurait jamais eu son rôle si Clémentine avait candidaté !

Je me frotte un peu les yeux, me demandant si je ne suis pas en train de rêver, mais lorsqu’elle plonge dans l’eau, la vision de ses fesses nues s’imprime sur mes yeux, et je me mets à bander à nouveau. Je l’observe nager et profiter de sa baignade matinale. Vu le chemin emprunté, elle doit se croire à l’abri des regards et c’est pour ça qu’elle apparaît si libre. J’hésite un peu sur la marche à suivre. J’ai envie de m’approcher, d’aller la voir, de pouvoir la contempler et l’admirer. Mais ça ferait un peu gros de dire que je suis arrivé là par hasard, non ? Après, des fois, plus c’est gros, plus ça passe…

Je me décide sur un coup de tête et me recule un petit peu, puis reviens en courant vers la plage, faisant mine d’avoir couru depuis l’appartement sans m’arrêter en route. Lorsque j’arrive, toujours en courant, à hauteur de ses affaires, je m’arrête net et fais comme si je cherchais autour de moi à qui appartiennent les vêtements laissés là, presque négligemment. Je fais alors semblant de la découvrir alors qu’elle se réfugie dans l’eau pour ne pas me dévoiler ce corps que j’ai déjà maintenant bien pu voir à plusieurs reprises dans le peu de temps qui s’est écoulé depuis notre rencontre.

— Alexei ? Qu'est-ce que tu fiches ici ? Comment tu as découvert ce coin ? C'est pas possible ça, je… Merde, retourne-toi !

Je continue à piétiner sur place, comme si je ne voulais pas interrompre ma course, mais je ne me retourne surtout pas, amusé de la voir porter ses mains sur sa poitrine pour ne pas que je puisse me rincer l'œil, ce que je fais déjà de toute façon.

— Pourquoi tu veux que je me retourne ? demandé-je le plus innocemment possible.

— Arrête tes conneries, te fous pas de moi, bougonne-t-elle en reculant davantage dans l'eau.

— J’ai pas bien entendu ce que tu disais. Le bruit des vagues sûrement.

Je lui réponds dans un sourire, en m’approchant délibérément d’elle, prétendant avoir besoin de ça pour mieux l’entendre. Elle me regarde et je la vois qui hésite entre la colère et l’envie, entre l’agacement de ne pas pouvoir profiter de sa petite baignade tranquillement et le désir de me voir la rejoindre.

— Déconne pas, Alexei ! Tu vois bien que je suis nue, bon sang !

— Nue ?

J’écarquille les yeux et fais mine de comprendre ce qu’elle me dit. Je porte mon regard entre ses affaires et elle, jouant le rôle de l’incrédule à la perfection.

— Désolé de te déranger… Je n’avais pas vu ! Je vais te laisser finir tranquille et reprendre mon jogging.

— Oui, bonne idée ! Oust, dit-elle en tentant de m'éclabousser.

— Ah non, si tu me mouilles, ça ne va pas aller ! dis-je sans bouger, observant sa délicieuse poitrine découverte par ses mouvements dans l’eau.

— Ah ouais ? Et je risque quoi, au juste ? rit-elle.

— Que je vienne te rejoindre alors que je n’ai pas pris de maillot.

Je lui lance cette phrase sur un air de défi. Je ne sais pas du tout comment elle va réagir, mais je suis prêt soit à retourner à l’appartement si elle me chasse, soit à me mettre à poil et la rejoindre dans la mer. Et là, qui sait ce qui se passera une fois nos deux corps dénudés ?

— Attends, t’es sérieux là ?

— Non, oublie ça, je déconne.

Un peu blessé par sa façon un peu abrupte de me répondre, je me retourne rapidement pour détacher mon regard du spectacle offert. Je suis vraiment en train de déconner. C’est ma patronne qui est là, à l’eau, toute nue. C’est aussi la femme que je suis censé dégoûter de son restaurant. Il faut que je sois sérieux et que j’oublie ses formes voluptueuses pour me reconcentrer sur ma mission. Je jette un œil à son maillot abandonné près de son sac en remontant vers le chemin. J’hésite à le prendre pour lui faire une blague, mais je me retiens à nouveau. Ce matin, j’ai décidé d’être raisonnable. Il faut croire qu’avec l’âge vient une forme de sagesse qui m’est inhabituelle. Je n’ai qu’une envie, c’est d’aller retrouver Clémentine dans l’eau, mais clairement, je l’ai dérangée et ça m’apprendra à me laisser aller à autre chose qu’au travail.

Arrivé au bord de la plage, je me retourne avant de partir et constate que Clémentine ne m’a pas quitté des yeux et me regarde m’éloigner, les seins fièrement dressés au-dessus de l’eau. Je ne vois pas ses bras qui sont dans l’eau, et je regrette de ne pas avoir cédé à la folie. Peut-être aurais-je dû continuer mes provocations ? Peut-être que je devrais y retourner et profiter de ce petit instant pour oublier le reste du monde et venir profiter de moments que j’imagine divins en compagnie de cette sirène dont j’ai tant de mal à m’éloigner. Et pourtant, elle ne chante pas ! Enfin, pas de chant audible, mais les sons des gémissements qu’elle a déjà partagés avec moi reviennent me hanter à cet instant. Je reste comme figé alors qu’elle sort à son tour de l’eau, pas du tout gênée de m’offrir la vue de son corps nu et si généreux.

C’est la première fois que je la vois entièrement nue, et je ne me lasse pas du spectacle offert. L’eau qui coule le long de ses seins bien gros mais fermes malgré tout me donne envie de venir l’essuyer. J’aperçois sa jolie toison entre ses jambes et ne peux détacher mon regard de son intimité qui est une vraie invitation à la débauche. J’essaie de ne pas céder à la tentation provoquée par la tension que je ressens entre mes jambes, mais mes pas me portent à nouveau vers l’endroit où elle a laissé ses affaires. Sans la quitter des yeux, je me baisse et récupère sa serviette que je déplie et secoue pour enlever le sable qui aurait pu s’y glisser. Je la lui tends, toujours subjugué par la beauté qui se dégage de cette femme qui a le pouvoir de littéralement me fasciner

Clémentine avance et je crois voir la confiance qu’elle affiche vaciller alors que ses seins ondulent gracieusement au rythme de ses pas. Elle garde la tête haute, mais semble plus hésitante et se presse pour récupérer la serviette et s’enrouler dedans.

— Ça va, tu t’es bien rincé l'œil ?

— Désolé, j’aime bien les jolies femmes. C’est pas tous les jours que l’on peut profiter d’un tel spectacle, dis-je, un peu mal à l’aise.

— Les jolies femmes ? pouffe-t-elle en récupérant ses affaires, apparemment aussi mal à l’aise que moi. C’est ça… Allez, le marché nous attend et j’ai besoin d’une douche.

— Ah non, moi d’abord pour la douche, dis-je en riant et en me mettant à courir vers l’appartement.

— Bonne idée ! crie-t-elle alors que je m’éloigne. Je crois que tu as besoin d’une douche froide !

Vu mon excitation et l’état dans lequel l’avoir admirée nue me met, je ne suis pas sûr que ce soit une douche froide qui va calmer mes ardeurs. Je ne me retourne cependant pas et ne prends pas le risque de me retourner. Je ne serais pas en capacité de me contrôler. Avec elle, je perds toute limite. Avec elle, je ne sais plus qui je suis. Avec elle, j’ai envie de me laisser aller au plaisir.

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