7. Amnésie

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Jérémy était tombé alors qu'il courait à travers les bois. Il fut réveillé par la pluie tombant sur son visage. Il ouvrit les yeux et se releva doucement car tous ses membres lui faisait mal. Il ignorait depuis combien de temps il était allongé ainsi. Sa tête lui semblait lourde, il constata que sa vue était floue, il avait perdu une lentille de contact. Il soupira.

- Quelle poisse...

Il chercha à tâtons dans son sac à la recherche de sa paire de lunettes. Le temps lui semblait long et il eut un soulagement lorsqu'il les toucha enfin du bout des doigts. Il retira l'autre lentille de contact puis posa la paire sur son nez. Voilà qui était beaucoup mieux. IL observa autour de lui, des arbres à perte de vue. Etait-il encore loin du village dont Firiel lui avait parlé ? Il chercha de quoi se couvrir puis ferma son sac et le reposa sur ses épaules et passa la cape par-dessus pour se protéger. Il reprit son chemin, déterminé à trouver ce village avant la nuit. Il ne pouvait pas se permettre de trainer. Marvin allait s'apercevoir de son absence et partirait à sa recherche et il n'avait aucun moyen de locomotion. Si seulement il pouvait trouver un cheval.

- Je me demande ce qui m'a pris de croire que j'allais réussir. Firiel est trop optimiste. Je ne sais rien de ce monde, je n'ai pas de carte, je suis à pied, il pleut et la nuit me semble trop proche à mon goût. Et par-dessus le marché, je me mets à parler tout seul. Je dois devenir fou.

Jérémy se frotta le visage. Il continua de marcher pendant deux bonnes heures. Essoufflé et fatigué, il décida de se reposer un moment. Il retira le sac et se posa contre un arbre puis il fouilla dans son sac à la recherche d'eau et de nourriture. Une fois rassasié, il rangea le tout dans son sac. Il sortit son portefeuille de sa poche arrière gauche et l'ouvrit. Plusieurs photos trônaient dedans. Celle de sa mère avec lui étant petit, celle de son père le portant dans ses bras. Une larme coula le long de sa joue. Toute sa vie, il pensait être avec ses parents. Il était heureux et tout ce bonheur venait de lui exploser à la figure. Il était adopté, sa vraie mère était morte et son père semblait être complètement fou. Et autre détail, il était un demi-elfe.

- Je nage en plein délire.

Jérémy continuait de regarder les photos, perdu dans ses pensées. IL sursauta en entendant une branche craquer. Il se redressa aussitôt et ramassa une branche.

- Qui est là ? Montrez-vous.

Une silhouette émergea devant lui. Une capuche sur la tête, Jérémy ne distinguait pas son visage. Il resserra son étreinte sur la branche qu'il tenait dans sa main.

- Qui êtes-vous ?

Jérémy se sentait de plus en plus mal à l'aise. Sa main se mit à chauffer et la branche s'embrassa subitement, il lâcha prise de peur de se brûler.

- Vous n'êtes pas très malin pour un mage

La jeune femme qui se trouvait en face de lui venait de retirer son capuchon

- Vous allez mettre le feu à la forêt

- Je ne sais même pas comment la branche a pris feu

- Et je tombe sur un novice... c'est bien ma veine.

- Au lieu de critiquer, aidez-moi à stopper ce feu

Jérémy tapa du pied avec sa chaussure afin d'éteindre la branche.

- Surtout ne m'aidez pas

- Il pleut, l'herbe est trempée tout comme le reste. Ça ne devrait pas prendre feu. Maintenant, vous êtes rassuré. Et si vous me disiez ce que vous faites seul au milieu de la forêt, sire ?

- Je cherche un village.

- Ce n'est pas dans la forêt que vous allez le trouver.

- Je me suis égaré, je ne suis pas d'ici.

- Vous ne m'avez toujours pas dit qui vous étiez ni ce que vous faites là ? Venez-vous des montagnes ?

- Je viens de vous expliquer, je cherche le village et vous, qui êtes-vous ?

- Rosaline du royaume Sylvestre, je fais partie de la garde royale. Je suis chargée de surveiller ces bois. Donc, vous comprenez la raison de mon interrogatoire, non ?

- Joli nom. Ecoutez, je n'ai pas le temps de discuter. Je dois m'éloigner au plus vite des montagnes. J'ai entendu de mauvaises choses sur cet endroit et j'avoue que ça me donne des frissons dans le dos. Laissez-moi passer à travers vos bois.

- Ce n'est pas à moi que revient cette décision. Nous verrons ce que décide notre Roi.

A ces mots, elle claqua des doigts. Deux elfes armés et en armure arrivèrent près d'eux.

- Suivez-nous, dit le premier en le détaillant de la tête aux pieds

Jérémy fut contraint d'accepter et ramassa son sac avant de suivre le premier elfe. Le deuxième emboita le pas derrière lui. Rosaline discutait avec deux autres elfes sorties de nulle part puis elle les suivit également.

Pendant, leur marche, Jérémy jetait un œil autour de lui. Les bois lui rappelaient ses longues promenades avec ses parents. Il eut à nouveau un pincement au cœur. Il chassa cette pensée de son esprit. Ce n'était guère le moment pour être nostalgique. Les elfes le laisseraient-ils tranquille ou son chemin s'arrêterait-il ici ?

Il fonça dans l'elfe devant lui n'ayant pas vu qu'il venait de s'arrêter. Il regarda devant lui alors que l'elfe s'écartait sur sa droite, le deuxième fit de même. Jérémy déglutit en voyant plusieurs elfes à cheval posté devant lui. Rosaline siffla et un cheval de robe baie s'avança au trot puis se stoppa à la hauteur de l'elfe. Elle tira Jérémy par le bras.

- Montez

- Je... je ne sais pas si c'est une bonne idée, je ne sais pas monter à cheval

- Il n'y a rien de compliqué. Je me charge du reste, vous serez derrière moi.

Jérémy s'exécuta puis Rosaline monta à sa suite et se retrouva devant lui.

- Tenez-vous à moi mais ne profitez pas de la situation si vous ne voulez pas que je m'occupe de vous une fois que nous serons à descendu.

- Je ne suis pas ainsi

- Tant mieux

Jérémy passa ses bras autour de la taille de la jeune femme afin de se tenir. Quant à elle, elle parla d'une voix forte en langue elfique et la jument hennit avant de s'élancer au galop à travers la forêt. Les cavaliers se trouvaient à leur suite. Jérémy serra les dents se demandant comment le cheval connaissait si bien le chemin qu'il devait prendre car il zigzaguait entres les arbres. Le temps semblait long pour le jeune homme, il commençait à avoir mal aux cuisses, son jean frottait sur la croupe du cheval. Il avait hâte de pouvoir retrouver la terre ferme.

Après une longue chevauchée, le cheval se stoppa et Rosaline mit pied à terre. Jérémy en fit autant et il fut bien heureux d'être à nouveau sur le sol. Il jeta un œil sur la jeune elfe.

- Rosaline, pouvez-vous m'expliquez ce qui se passe ? Qui est cet homme ?

- Majesté, répondit-elle en s'inclinant devant l'elfe. Je viens de trouver cet homme à la lisière de nos terres près des Montagnes Rocheuses. Il demande pour traverser nos bois.

- Qui êtes-vous ? demanda le Roi en s'adressant directement à l'homme devant lui

- Je m'appelle Jérémy, votre altesse. Je suis de passage et j'aimerais traverser vos terres si vous me le permettez.

- Vous venez des Montagnes Rocheuses, est-ce exact ?

- Je... oui, en effet... balbutia t-il

- Etes-vous l'un des leurs ? Etes-vous un espion ?

- Non. J'ai été kidnappé et je viens de m'enfuir avec l'aide d'une Elfe

- Une elfe... savez-vous, qui est-ce ?

- Elle m'a simplement donné son nom, Firiel.

- Elle est vivante, murmura le Roi avant de chanceler.

Deux gardes rattrapèrent de justesse leur Roi avant qu'il ne touche le sol.

- Majesté... est-ce que tout va bien ?

- Ai-je dis quelque chose de mal ? demanda Jérémy, inquiet

- Firiel est la fille du Roi

Jérémy fut bouleversé d'apprendre cette nouvelle et il ne savait plus quoi dire. Puis, il eut l'impression d'être transpercé de toute part. Son corps se mit à trembler et il se mit à hurler de douleur. Son corps le brulait de toute part comme si on venait de le jeter dans un feu. Sa tête le faisait atrocement souffrir et une lueur violette envahissait tout l'espace autour de lui. Cette lueur émanait de tout son être. Son corps se souleva du sol. Jérémy était incapable de penser, de bouger.

- IL est ensorcelé, cria Rosaline

- Le mage va débarquer ici.... Nous somme fichu, dit un garde

- Préparez-vous à vous battre, hurla Rosaline

- Non. Il faut simplement le ramener

- Comment ? On ne peut l'approcher, c'est un bouclier autour de lui

- Dans ce cas, laissons-le ici. Ils viendront le chercher.

- Ne va-t-on pas le condamner en faisant ça ? demanda la Reine qui venait d'arriver

- Dois-je te rappeler qu'il détient notre fille ? répondit son époux

- Mais, c'est elle qui nous l'envoie, non ?

- Je ne permettrais pas qu'il arrive quelque chose à ma fille

- As-tu perdu l'esprit ? Tu oublies la prophétie sur cet homme.... Il la tuera

- Quelle prophétie ?

Le tonnerre gronda dans la forêt et un éclair traversa le ciel éclairant toute la forêt sur son passage, une fraction de seconde. Un deuxième puis un troisième... l'ambiance était lourde en cet instant.

L'instant d'après, deux silhouettes apparurent. Rider était l'une d'elle, l'autre n'était autre que Marvin

- Ton fils est bientôt de retour

- Tu m'avais pourtant affirmé qu'il serait ainsi plutôt, il a quand même eu le temps de s'échapper. Heureusement, qu'il n'a rien sinon tu en aurais subi les conséquences.

- Son organisme est plus coriace que prévu.

- Peut-on l'emmener ou faut-il attendre ?

- Nous devons attendre que la lueur disparaisse.

Le Roi des Elfes Sylvestre entendait ainsi l'échange tout comme sa femme et sa garde royale. Il ne savait pas s'il devait intervenir.

- Rendez-nous notre fille, je vous en conjure, finit par dire sa femme

Marvin remarqua les Elfes seulement à cet instant tellement il était préoccupé par son fils.

- Votre fille sera punie pour ce qu'elle a fait, cracha Marvin d'un ton sec

- Non, laissez-là tranquille.... Je vous en prie

- Elle a aidé mon fils à s'évader... elle sera punie et rien ne m'y empêchera

La lueur s'estompa au même moment et Jérémy retomba au sol, inconscient. L'instant d'après, Rider et Marvin avaient disparu tout comme le corps de Jérémy. La Reine tomba à genoux.

Jérémy resta inconscient durant deux journées entières. Lorsqu'il se réveilla se fut le matin. Il émergea et s'étira longuement avant de se redresser dans son lit. Sa tête le faisait atrocement souffrir. Il regardait autour de lui et il ne comprenait pas. Ou était-il ? Il ne reconnaissait rien.

- Olwé, tu es enfin réveillé. Ton père va être content de te revoir.

Jérémy remarqua la présence d'une femme assise à son chevet. Elle était étrange. Celle-ci avait les cheveux et les yeux violets, cela le fit frissonner.

- Qui êtes-vous ?

- Je m'appelle Rider. Tu ne te rappelle pas de moi ?

- Non, je ne crois pas que je vous ai déjà vu.

- Tu as reçu un choc violent à la tête. Tu es surement devenu amnésique mais ne tant fait pas, nous allons t'expliquer. Ton père va être tellement content de te voir.

On frappa à la porte. Un garde entra en compagnie de Firiel. Rider jeta un œil au garde et lui fit signe de partir. Ensuite, elle eut un sourire aux lèvres. Elle s'amusait de la situation.

- Firiel, veux-tu bien approcher ?

- Oui madame.... Que voulez-vous ?

- Olwé, je te présente Firiel. Firiel, voici Olwé. Firiel est chargée de s'occuper de toi dans tous les sens du terme. Elle est là pour assouvir le moindre de tes désirs.

- C'est-à-dire ?

- Elle est ta bonne et en même temps, comment dire... tu peux disposer d'elle si tu le veux, tu sais pour tes besoins personnels, qu'on les hommes.

Firiel tressaillit en se rendant compte que Jérémy était amnésique et elle se mit à trembler en entendant Rider. Elle se vengeait en la livrant comme un objet. Cependant, elle ne détacha pas ses yeux d'elle. Un jour, elle s'occuperait personnellement de son cas, quitte à en mourir.

- Je crois que j'en ai suffisamment entendu.... J'aimerais qu'on me laisse tranquille.

- D'accord. Je vais prévenir ton père de ton réveil.

Rider se pencha et embrassa Jérémy sur le front

- Repose-toi bien. A bientôt.

En passant près de Firiel, elle s'arrêta et lui murmura « tu n'aurais jamais dû nous provoquer, cette fois-ci, tu vas connaitre ce qu'est vraiment l'enfer. »

Olwé se leva de son lit et s'avança près de la fenêtre. IL regarda dehors puis se tourna à nouveau en face de Firiel. Il la regarda de la tête aux pieds. Elle ne lui disait absolument rien. Il passa une main sur son visage.

- Auriez-vous quelque chose à manger ? demanda t-il

- Je vais chercher cela, mon Seigneur. Elle s'inclina puis s'éclipsa de la chambre.

Olwé détailla alors son corps. Il avait une cicatrise à sa jambe gauche sans savoir ce qui l'avait produit Il retira ses vêtements à savoir une tunique verte et un pantalon. Il se dirigea vers la baignoire dans le coin gauche de la pièce et entra dans l'eau. L'eau chaude lui fit un bien fou. On frappa à sa porte au même moment.

- Qui est là ? demanda t-il

- Olwé, c'est moi. Ton père... puis-je entrer ?

- Oui

Marvin entra dans la chambre de son fils et le trouva dans son bain.

- Je suis tellement content de savoir que tu vas bien.

- Je devrais l'être également seulement je me souviens de rien

- Ce n'est pas grave, mon fils. Tu es à la maison, c'est ce qui compte.

- Que s'est-il passé ?

- Tu as été attaqué par des Elfes Sylvestres. Nous étions en pleine bataille, tu as été touché et tu es tombé de ton cheval, ta tête a heurté un rocher. J'ai eu si peur de te perdre.

- Pourquoi étions-nous entrain de nous battre ?

- Les Elfes nous ont attaqués, nous nous sommes défendu. Nous nous sommes repliés quand tu as été blessé. A l'heure actuelle, ils doivent projeter un plan pour nous attaquer à nouveau. Ils veulent nous exterminer et conquérir notre terre. Nous devons les en empêcher. Cette terre est la nôtre. Je suis le Roi de Kalypso et une mutinerie se prépare contre nous. Etant le prince et mon unique héritier, il n'est pas étonnant qu'il en ait après toi et qu'il ait essayé de t'éliminer la dernière fois. Tu dois absolument maitriser tes pouvoirs pour nous assurer la victoire et donc nous assurer la paix.

- Mes pouvoirs ? j'ai des pouvoirs.... Mon dieu, quelle nouvelle ! Je... quels sont-ils ?

- Tu es capable de créer le feu et de le manipuler à ta guise

- Wahou.... Trop cool.... Comment je fais pour le faire apparaitre ?

- Il faut te concentrer et le visualiser dans ta tête....

- Je peux essayer maintenant ?

- Bien sur....

Olwé se concentra afin de faire apparaitre du feu. Il s'énerva au bout d'un moment car rien ne se produisit. Il soupira et Marvin s'approcha de lui et posa une main sur son épaule.

- Laisse-toi un peu de temps. Tu viens de traverser une épreuve. Quand tu seras bien reposé, cela marchera et ce plus vite que tu ne peux l'imaginer

- Vous avez sans doute raison, père.

A la fin de la journée, Olwé décida de tenter à nouveau sa chance. Il était dehors assis sur un rocher alors qu'il tendait la main au-dessus d'un rocher devant lui. Il inspira doucement et se concentra de toutes ses forces. Il soupira en constatant qu'il ne se passait toujours rien.

Rider fit son entrée. Elle apparut soudainement devant le jeune homme. Il sursauta en la voyant.

- Bonsoir Olwé, toujours en train d'essayer de faire du feu ?

- En effet... Pourquoi, ça ne fonctionne pas ?

Il détailla la sorcière de la tête aux pieds. Elle était habillée d'une armure, ses cheveux voletaient autour de son visage. Quant à son bandeau violet, il se trouvait toujours à sa place sur ses yeux.

- Ne t'inquiète pas, c'est juste une question de temps.

Olwé hocha la tête.

- Si je suis venue vers toi, c'est parce que ton père m'envoie. Il souhaiterait que tu m'accompagne.

- Ou ?

- A la guerre... Malgré ton incident, nous ne pouvons attendre davantage. L'ennemi se prépare à attaquer, nous devons le contrer avant qu'il n'agisse. Et plus le temps passe et moins nous aurons de chance de le repousser. De plus, nous devons à tout prix mettre la main sur l'Elue.

- L'élue ? Qui-est-ce ?

- L'atout de l'ennemi, ils pensent que cette fille est la clé. Ils l'ont désignée pour nous détruire. Apriori, elle doit obtenir des pouvoirs prochainement, il faut agir avant que ça ne se produit, pendant qu'elle est encore vulnérable et toi seul peut réussir à l'atteindre.

- Pourquoi ? Qu'est-ce...

- Elle a un faible pour toi, coupa Rider

- Je suis censé la connaitre ?

- Oui, Vous vous êtes déjà vu avant ton accident. Donc, il faut saisir l'occasion. Es-tu partant ?

- Visiblement, je n'ai guère le choix. Mon père compte sur moi.

- Dès que possible

- Dans ce cas, je vais préparer mes affaires.

Olwé se leva de son rocher puis s'avança mais se retourna après deux pas

- Et si nous arrivons trop tard, comment ferais-je ?

- Je viens de t'expliquer qu'elle craque pour toi.... fais-la tomber dans tes filets et lorsqu'elle aura baissée sa garde, tu agiras sans problème. Et je suis là, si besoin. De plus, je te formerais et t'aiderais avec tes pouvoirs pendant notre trajet.

- D'accord. A t'entendre, tout semble tellement facile ....

- Exactement, fais-moi confiance.

Rider eut un rictus et Olwé se contenta de filer chercher ses affaires.

Cela faisait des heures qu'Olwé se trouvait dans sa tente à attendre. Ne supportant plus le fait de rester sans bouger, il décida d'aller faire un tour pour explorer les alentours. Il trouva un cours d'eau ou il mit les mains et s'aspergea le visage pour se laver. Profitant du fait d'être seul, il se déshabilla en peu de temps et plongea dans l'eau fraiche. Il s'allongea sur le dos et observa le ciel et le feuillage des arbres. Tout semblait calme. Un peu trop calme à son goût d'ailleurs.

- Sire, Rider m'envoie vous quérir... cria Firiel depuis la rive

Olwé se redressa en entendant sa servante. Il soupira. Que lui voulait-elle ? Il s'approcha à la nage puis émergea de l'eau et ramassa sa serviette afin de se sécher. Firiel devenue rouge pivoine détourna aussitôt les yeux.

- Je... je... vais... vous laisser, dit-elle en regardant toujours le sol et elle recula d'un pas.

Olwé eut un sourire en coin en constatant la gêne de l'elfe.

- Tu ne me déranges pas, Firiel. Tu peux rester sans aucun problème.

- Je crois qu'il est préférable...

- Est-ce la première fois que tu vois un homme nu ?

- Effectivement... et je n'ai pas à me trouver là.

Olwé s'approcha de Firiel. Bien sûr, il avait mis la serviette autour de sa taille. Il l'observa.

- Tu n'as rien fais de mal. C'est ma faute. Je ne voulais pas te mettre dans l'embarras.

Ne sachant pas quoi répondre, Firiel croisa son regard, hocha la tête et s'éloigna à la hâte. Olwé quant à lui, ramassa ses vêtements pour se revêtir puis alla rejoindre Rider.

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