4. Olwé

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Anne sentait la douleur et elle ne pouvait rien faire pour que cela s'arrête. Elle fut alors retournée brutalement sur le dos alors que Jérémy parlait à une femme. L'instant d'après, elle croisa le regard de la femme qui avait un rictus. Ce regard et ce sourire.... Elle savait qu'elle ne lui ferait pas de cadeau. Elle hurla lorsqu'elle lui arrachait la flèche du ventre et son sang coula plus vite. Une larme coula le long de sa joue quand elle entendit les mots de la femme aux cheveux violets.

- Tu aurais peut-être dû réfléchir avant de choisir de nous affronter, élue. Sur ce, Adieu.

Elle ne pouvait qu'imaginer sa mort. Comment pourrait-elle survivre alors qu'elle perdait son sang en grande quantité depuis quelques minutes. Elle n'était pas médecin mais elle n'était pas stupide. Quand les trois hommes étaient entrés dans la pièce, elle avait perdue connaissance.

*************************

Jérémy avait été propulsé dans les airs sans qu'il ne puisse rien faire. Il s'était débattu en vain. Il observait la femme qui l'avait mené dans les airs d'un œil mauvais. IL n'avait qu'une idée en tête à cet instant, la tuer de ses propres mains. Et il était en même temps bouleversé par ce qui venait d'arriver. Anne était dans cette chambre, seule, en train de perdre son sang. Il ne pouvait pas croire qu'elle allait mourir alors qu'il venait à peine de la rencontrer. Des larmes coulaient sur ses joues.

- Ne pleure pas, les hommes ne pleurent pas pour des filles inutiles et qui sont nos ennemies

- Elle n'est pas mon ennemie

- Bien sur que si... tu ignores encore beaucoup de choses sur tes véritables origines mon cher

- Vous n'êtes qu'une garce que je me ferais un plaisir de tuer dès que je le pourrais

- Dans ce cas, je te souhaite bonne chance.

Elle se retourna pour arrêter plusieurs couteaux qui venaient de jaillir dans l'air. Jérémy ne comprenait pas encore comment c'était possible tout comme le fait qu'il se trouvait dans les airs.

Emmanuel était devant la porte du manoir, c'était lui qui lançait l'attaque, ce qui le boucheba

Etait-il en train de rêver ? Ses yeux lui jouaient peut-être des tours. Cependant, il était certain d'être parfaitement bien éveillé puis le souvenir d'Anne lui glaça le sang. Impossible qu'il ait rêvé sinon elle l'aurait déjà réveillé. Il pleura encore sans se rendre compte. Il perdit la notion du temps et ne remarqua pas tout de suite le changement de décor autour de lui. Quand il parvint enfin à se calmer, ce fut à ce moment qu'il remarqua qu'il était assis sur un lit. Il sursauta en remarquant la présence de quelqu'un au fond de la pièce puis poussa un cri de douleur en s'apercevant qu'il avait sauté en bas du lit. Sa jambe touchée par la flèche lui faisait très mal. Il retomba aussitôt sur ses fesses sur le lit.

- Vous ne devriez pas vous lever tout de suite, ce n'est pas encore cicatrisée dit la voix

- Qui êtes-vous ? Ou suis-je ?

- Je m'appelle Firiel, sire, et vous êtes dans la demeure du mage Noir sur Kalypso.

Jérémy observa la jeune femme qui venait de s'approcher dans la lumière. Elle avait de longs cheveux bruns cascadant sur ses frêles épaules. Quant à ses yeux, ils étaient vert émeraude.

Elle semblait timide et baissa le regard quand il croisa le sien. Il remarqua également qu'elle n'était pas très grande.

- Kalypso ?

- Oui mon seigneur

- Je ne suis pas votre seigneur

- Vous finirez par l'être... mais vous l'êtes tout de même malgré vous, par votre sang

- Mon sang ?

- Vous êtes le fils de.... Du mage donc par conséquent, vous êtes l'un de mes seigneurs

- Vous déliré complètement. Le mage ne fait pas parti de ma famille, c'est juste un déséquilibré mental comme tous les autres d'ailleurs.

- Vous ne devriez pas parler comme cela de votre .....

Elle s'interrompit alors que la porte s'ouvrait

- Olwé comme je suis heureux de te revoir... oh merci, tu es sain et sauf. Je suis soulagé.

Jérémy regarda entré un type dans la pièce vêtu de noir et d'une cape noire. Il se demandait s'il n'était pas en pleine caméra cachée. C'était quoi ce délire ? Et cet accoutrement ?

- De me revoir, parce qu'on s'est déjà vu ?

- Oui quand tu n'étais encore qu'un bébé. J'attends ce moment depuis tellement longtemps. Tu es devenu bel homme mon cher Olwé

- Je ne m'appelle pas ainsi

- Dans ta langue maternelle Olwé signifie Jérémy sur Terre mais sur Kalypso tu es Olwé.

- Je préfère Jérémy si ça ne vous dérange pas. Et ma langue maternelle est le français.

- Jérémy... soit comme tu voudras. Je ferais un effort le temps que tu t'accommodes à ta nouvelle vie.

- Parce que je suis censé vivre ici ? Vous m'avez kidnappé et je ne sais même pas pourquoi et je m'en contrefiche, je veux que vous me laissiez tranquille et que vous me rameniez chez moi et tout de suite.

- Mais, tu es chez toi.

- Non. Je n'habite pas dans un endroit comme celui-ci

- Allons, mon château n'est pas si mal

- Je m'en fiche. Je ne suis pas très château. Ça fait moyenâgeux donc sans façon. Je préfère la modernité. Bref, ma vie habituelle...

- Misère... la vie sur Terre est d'un ennui... votre technologie détruit votre monde sans que vous vous en apercevez et par conséquent vous disparaitrez avant nous et je ne permettrais pas de te perdre à nouveau.

- Me perdre à nouveau... mais vous êtes en plein délire, je ne vous connais pas monsieur

- Je suis ton père, Olwé

Jérémy éclata de rire à sa phrase.

- Vous me faites un remix de Star Wars ?

- Qu'est ce que c'est que Star Wars ?

Jérémy l'observa attentivement et il semblait vraiment sérieux. Il ne connaissait pas Star Wars.

- Vous ne pouvez pas être mon père, ajouta Jérémy au bout d'un moment

- Pourtant c'est la stricte vérité. Tu es mon fils. Je t'ai envoyé sur Terre uniquement parce que je n'avais pas le choix. Et aujourd'hui, je veux rattraper le temps perdu.

- Il plaisante n'est-ce pas ? demanda Jérémy à l'intention de Firiel qui était resté silencieuse pendant l'échange

- Non sire. Il dit vrai à votre sujet. C'est ce que j'essayais de vous expliquer.

- Non mais je rêve. Vous n'êtes pas sérieux tous les deux. J'ai déjà une famille.

- Une famille adoptive. Ils ne sont pas tes vrais parents. J'ai été obligé de t'abandonner à ce couple pour qu'ils prennent soin de toi.

- Vous ne pouvez pas être mon père.... Et même si c'est le cas, pour moi, vous ne le serez jamais. Vous avez tué la femme que j'aime.

Firiel poussa un petit cri en entendant ses mots. Elle posa aussitôt une main sur sa bouche quand le mage la fusilla du regard. Il regarda à nouveau Jérémy.

- Elle est morte, je l'ignorais. Dans ce cas, le problème numéro un est réglé.

- ESPECE D'ORDURE !

Jérémy se jeta sur lui et le frappa de toutes ses forces mais il fut la seconde suivante projeté au mur et tomba le long de celui-ci.

- Ne t'avise jamais de l'attaquer à nouveau

- RIDER ! Je suis assez grand pour me défendre et je te défends de t'en prendre à mon fils.

La femme au bandeau violet croisa les bras.

- Comme tu voudras.

- Est-ce vrai pour la fille ?

- Je n'ai pas eu confirmation mais ça ne saurait tarder. Il serait étonnant qu'elle survive à ses blessures. Marlus l'a bien visé, c'est toujours un as au tir à l'arc.

- J'irais le féliciter. Quant à toi, je veux que tu t'occupes de mon fils en mon absence, compris ?

- Oui messire, répondit Firiel en s'inclinant.

- Je viendrais te voir plus tard Olwé. Pour l'heure, j'ai des choses à faire.

- Comme me complimenter ? demanda Rider, le regard malicieux

- Peut-être bien, répondit Marvin en l'entrainant avec lui.

Jérémy resta au sol et s'effondra. Il était en plein cauchemar. Firiel pleurait également. L'annonce de la mort de l'élue était de loin la plus mauvaise nouvelle. Comment feraient-ils sans elle ?

*********

Une semaine s'était écoulée depuis l'attaque. Anne était toujours inconsciente. Elle était dans le coma entre la vie et la mort et Jason la veillait depuis tout ce temps en espérant le moindre changement positif mais il commençait à désespéré.

Anne était dans un paysage blanc et elle se trouvait sur un banc depuis combien de temps ? Cela, elle l'ignorait mais elle savait une chose, elle se sentait apaisée donc elle ne voulait plus bouger de là. Elle regardait devant elle mais elle commençait à se lasser du blanc environnant. Ça devenait trop blanc à son goût. Finalement, elle prit le risque de se lever pour explorer les alentours espérant par la même occasion trouver un peu de couleur autour d'elle. IL n'y avait pas un chat et le silence régnait. Ce silence commençait à la peser et elle se sentait étouffée.

- Calme-toi, tout va bien. Tu es en sécurité ici

- Qui est –là ?

- Je ne suis pas ton ennemie. Je m'appelle Sybil. Je suis venue car il est temps de partir d'ici.

- Partir mais pour aller ou ? Je suis tellement bien ici. D'ailleurs quel est cet endroit ?

- Un endroit sacré, le plus beau de tous mais tu n'y a pas totalement accès, c'est pour cela que tu ne voie que le blanc autour de toi. Ce n'est pas l'heure, Anne. Tu dois repartir. Jérémy a besoin de toi ainsi que tes amis. Tu dois repartir. Ne t'inquiète pas, je serais toujours là pour t'aider et te guider dans ta quête. Maintenant, tu peux partir sereine.

Jason lisait un livre à voix haute pour se passer le temps et ainsi faire la lecture à la jeune femme. Il espérait qu'elle l'entendait et peut-être cela l'inciterait à se réveiller. Il gardait espoir depuis une semaine mais son espoir commençait à s'atténuer bien qu'il se refusait de croire qu'elle ne se réveillerait pas. Alors qu'il venait de terminer sa lecture, un changement se fit. Anne venait de remuer les doigts de la main.

- Mon dieu...

Il attrapa sa main dans la sienne tout doucement et lui caressa le haut de la main.

- Je savais... tu m'entends... allez encore un effort

Mais, Anne ne bougea plus le restant de la journée. Jason gardait pourtant espoir. Cela ne pouvait être qu'un signe positif non ? Ou alors le destin jouait cruellement avec eux. Il avait été remplacé par Emmanuel mais Jason ne parvenait pas à s'endormir malgré sa grande fatigue. Il se retourna plusieurs fois dans son lit puis il finit par se lever. On frappa à sa porte au même moment.

- Quoi ?

- Toujours aussi agréable à ce que je vois... quelqu'un aimerait te voir, ajouta Scott

- Qui ?

- Une personne que tu ...

Scott n'eut le temps de terminé sa phrase que Jason avait déboulé dans le couloir sans attendre pour aller jusqu'à la salle aménagée en infirmerie qui se trouvait à l'est de la demeure. Arrivé sur le seuil de la porte, il trouva celle-ci ouverte et en regardant à l'intérieur, il trouva Karl assis dos à la porte puis Emmanuel de l'autre côté du lit. Au milieu, elle était toujours là, seulement cette fois, elle était réveillée. Elle tourna la tête alors qu'il entrait.

*********

Jérémy resta au sol et s'effondra. Anne était morte. Il ne pouvait pas le croire. Il n'avait même pas eu le temps de lui dévoiler ses sentiments, d'apprendre à la connaitre davantage. Il vivait l'enfer. Et il ne comprenait pas comment ce monstre pouvait prétendre être son père. Plusieurs heures après, il n'avait plus de larmes et il n'avait pas la force de bouger. Il resta ainsi jusqu'à ce qu'il entend des bruits de pas.

- Sire... vous devriez manger.... Je vous ai apporté ce qu'il faut. Venez, vous allez attraper froid à force de rester sur le sol.

- Je n'ai pas faim.

- Sire...

- Je ne suis pas sire

- D'accord. Dans ce cas, Jérémy, je vous prie de bien vouloir manger quelque chose. Anne ne voudrait pas que vous vous laissiez mourir de faim et si vous comptez la venger il vous faut des forces alors levez-vous.

- Je n'ai même pas eu le temps de lui dire au revoir. A vrai dire, j'ai passé si peu de temps en sa compagnie. Tout est de ma faute... je n'aurais jamais dû aller la voir.

- Avec ou sans votre consentement, cela n'aurait rien changé. Ils auraient tout de même attaqué. C'était à prévoir, Marvin ne pouvait se permettre qu'elle ait ses pouvoirs sinon il n'aurait jamais pu l'atteindre. Enfin ses acolytes ne l'auraient pas atteint.

- Des pouvoirs ? Tout ceci est donc vrai... je ne suis pas en train de rêver

- Hélas non... j'aimerais bien que ce soit le cas mais malheureusement non. Tenez, buvez.

Elle lui tendit un verre d'eau et il s'exécuta sans rien dire. Il but deux trois gorgées avant de lui rendre. Puis avec son aide, il se leva et se posa sur le lit. Un coup fut frappé à la porte.

- Mon maitre m'envoie vous dire qu'il souhaite vous parler.

- Dites-lui que je n'ai aucune envie de le voir... aie, dit-il quand Firiel lui écrasa volontairement le pied

- Ne refusez pas cette entrevue, chuchota-t-elle à son intention

- Je... je viens, une minute.

Il se leva et marcha en boitillant et se mordit la lèvre pour ne pas crier de douleur.

- Ne serait-il pas plus judicieux que votre maitre se déplace. Regardez comme il est, ajouta Firiel

- Ça va aller, coupa Jérémy

- Mais....

- Laissez, ça va.

Il avança tout doucement et suivit le serviteur tant bien que mal jusqu'à une grande salle ou trônait un fauteuil sur un genre d'estrade. Surement la salle du trône déduisit-il. Il remercia le fait de regarder ce genre de films ou de séries. Le mage entra peu de temps après.

- Ravi de te revoir, fils.

- Plaisir non partagé. Que me voulez-vous ?

- Je voulais savoir comment tu te portais et également t'annoncer qu'il est temps de récupérer tes pouvoirs ainsi que ton retard. J'aimerais te préparer assez vite.

- Me préparer à quoi ?

- A la guerre bien entendu

- Je vous demande pardon ? la guerre ? pour quelle raison irais-je me battre ?

- Pour ton peuple, mon fils, pour ton royaume et pour ta vie.

- Je n'ai pas de peuple ni de royaume

- Si. Tu es chez toi et ceci-il montra l'ensemble de la salle- est ton royaume. Les montagnes rocheuses sont ton unique maison.

- Et si je refuse ?

- Tu ne le feras pas

- Vous semblez bien sûr de vous.

- Tu fais parti de ce monde Jérémy et si ta chère amie est morte à l'heure actuelle, c'est uniquement grâce à toi. Tu ne pouvais échapper à ton destin. Tout est programmé depuis la prophétie faite par ta mère, le jour de sa mort. Regarde.

Un bout de parchemin vola jusqu'à lui.

- Lis ce qui est écrit dessus.

Ignorant ses véritables origines

Il grandira jusqu'à sa maturité

Le jour de son 22ème Anniversaire

Il sera mené aux Montagnes Rocheuses

Ou ses pouvoirs se révéleront

Puissant, il sera

Seul, il pourra détruire

Celle qui désir

En finir avec le mage

Jérémy resta muet pendant un long moment avant de le regarder.

- Vous l'avez tué. Vous n'avez plus besoin de moi et je ne crois pas ces idioties. Je n'ai aucun pouvoir et je ne désire pas en obtenir de toute façon. Je veux rentrer chez moi.

- La prophétie est claire. C'est pourquoi tu dois rester. Je ne garantis pas la mort à 100% de cette fichue élue. Donc, c'est une raison qui s'ajoute au fait que tu dois rester. Mais, avant tout, je ne veux plus perdre mon fils. Ta mère ne me le pardonnerait pas.

- Vous m'avez dit...

- Je sais ce que j'ai dis, coupa t-il sèchement. Seulement quand j'irais la rejoindre, elle m'en voudrait de ne pas t'avoir gardé auprès de moi.

- Elle vous reprochera plutôt le fait d'avoir tué la femme que j'aimais.

- C'était notre ennemie

- Non, uniquement la vôtre. Et si vous m'aviez laissé le temps comme vous l'aviez prétendu, je l'aurais surement convaincu d'arrêter mais au lieu de ça, vous avez orchestré une attaque.

- Je ne pouvais pas prendre plus de risques.

- Allez au Diable !

- RIDER !

- N'appelez pas cette folle, je ne désire pas la voir.

- Bientôt, tu ne sauras plus ce qui s'est passé

Rider entra par une porte du fond près de l'estrade et leva la main. Jérémy fut dans les airs, attiré vers la femme. Il se demandait ce que les deux comptaient faire de lui.

- Tu ne me laisse pas le choix mon fils... je suis désolé

- Qu'est ce que vous allez faire ?

- Chut, ne t'inquiète pas, tout va bien se passer, murmura Rider alors qu'elle l'installait sur le trône puis elle fit jaillir une corde et attacha solidement les bras du jeune homme.

- Difficile de ne pas m'inquiéter quand on se retrouve face à deux fous tels que vous

- Je le prends comme un compliment, répondit Rider un sourire aux lèvres

- C'est bien ce que je disais, complètement fêlé

- Bientôt tu ne seras plus de cet avis

- Je demande à voir...

Rider éclata de rire à sa phrase puis jeta un œil à Marvin qui hocha la tête. Une lueur violette éblouit la salle puis Rider récita quelque chose dont Jérémy ignorait le sens. C'était loin d'être du français. Il se demandait ce qu'elle était en train de faire. Il fut obligé de fermer les yeux à un moment donné car la lumière violette l'aveuglait. Il essaya en vain de défaire ses liens. Il sursauta lorsqu'on lui toucha le poignet puis poussa un cri alors qu'on venait de lui transpercer la peau avec un poignard au niveau de son bras gauche. Le sang coulait le long de son bras. Il ouvrit les yeux se rendant compte qu'on pressait sur son bras ce qui le fit hurler à nouveau. Rider était là, elle appuyait un récipient sur son bras et apriori elle récupérait son sang. Il déglutit et sa respiration s'accéléra. Qu'était-elle en train de lui faire ? Il essaya à nouveau de se débattre mais il ne parvenait pas à bouger. Rider leva la tête au même moment et Jérémy l'observa. Quand son regard croisa le sien, il eut un haut le cœur, ses yeux, jamais il n'oublierait cette image. Ils étaient transparents, ses cheveux avaient viré au rouge et noir et ses ongles étaient désormais des griffes. Elle lécha l'une d'elles et il remarqua son sang sur celle-ci. Jérémy eut la nausée et il détourna les yeux, écœuré.

- Je ne vais pas te tuer si cela que tu penses

Rider récita deux autres phrases puis elle retrouva son apparence habituelle. Elle attrapa ensuite le visage de Jérémy pour qu'il la regarde.

- Bois.

- Non.

Jérémy ferma la bouche, décidé à ne pas avaler cette mixture des plus étranges. Rider fut agacée par son comportement et soupira. Marvin s'approcha d'eux et Jérémy croisa son regard, il le supplia des yeux de ne pas lui faire avaler ce truc.

- Olwé, tu ne risques rien. Nous n'allons pas te tuer. Tu es mon fils.

La patience n'étant pas l'une des qualités de Rider, celle-ci frappa dans le ventre du jeune homme et il ouvrit la bouche par automatisme et aussi pour récupérer son souffle. Rider en profita pour lui introduire le liquide dans la bouche. Il cracha mais il en avala tout de même.

- Tu vois quand tu veux....

Un son de cor retentit au même moment. Marvin tourna le dos à Jérémy et alla vers la fenêtre afin de voir ce qui se passait à l'extérieur. L'une de ses armées rentrait mais il semblait qu'elle était diminuée. Un coup fut frappé à la grande porte.

- ENTREZ hurla Marvin. IL avait un pressentiment.

- Sire.... Puis-je vous voir un moment ?

- Que se passe-t-il Elduron ?

- Nous venons d'apprendre une nouvelle...

- Bonne ou mauvaise ?

- Mauvaise, mon Seigneur.

- De quoi s'agit-il ?

Elduron observait le trône de son maître car il ne voyait pas qui était le jeune homme qui s'y trouvait. C'était la première fois qu'il le voyait et cela l'intriguait quelque peu. Marvin se tourna face à son plus brillant soldat se demandant pourquoi il ne lui répondait pas.

- Elduron ? J'attends...

- Pardonnez-moi.... Je... j'étais quelque peu distrait. Oui, je disais donc.... Nous avons appris une mauvaise nouvelle. Il s'agit de l'élue... elle est arrivé sur Kalypso.

Jérémy réagit aussitôt quand il entendit la nouvelle de cet individu.

- Elle est vivante.... Est-vous sur ?

- SILENCE, cracha Marvin

Jérémy allait répliquer méchamment mais il s'abstint de tout commentaire en croisant le regard de Rider. Il n'avait pas tellement envie qu'elle s'en prenne de nouveau à lui. Il jeta un œil sur son bras qui saignait toujours. Il constata également que ses liens n'étaient plus là. Il ne comprenait pas pourquoi on l'avait attaché surtout si ce n'était que pour le faire boire ce mystérieux liquide.

- Que m'avez-vous donné ? Etait-ce nécessaire de m'attacher ?

- Bien entendu, c'est plus marrant ainsi... et puis, tu n'aurais jamais accepté que je te taillade le bras pour prendre de ton sang, ni accepté de boire volontairement.

- Au risque de me répéter, je le redis, vous êtes vraiment fous tous les deux. Je peux disposer maintenant ou vous comptez jouer avec moi encore longtemps ?

- Va. Je ne te retiens pas tout comme ton père. D'ailleurs, comme tu peux le voir, il est occupé.

Jérémy se leva sans attendre, il ne tenait pas à rester en compagnie de cette folle. Il posa sa main droite sur son bras gauche qui saignait toujours. Il ignorait s'il avait perdu beaucoup de sang. Il se dirigea vers la porte par laquelle il était arrivé sans se préoccuper de Marvin et du soldat. Il se retourna une fois près de la porte.

- Finalement, vous n'êtes pas si brillante que cela... vous n'avez même pas réussi à la tuer.

Il tourna la poignée de la porte et s'en alla. Rider poussa un juron de colère.

Jérémy venait d'entrer dans sa chambre et il alla prendre un tee-shirt pour appuyer sur sa blessure car il n'avait rien d'autre sous la main. Il ne comprenait pas comment son soit disant père pouvait laisser cette femme agir ainsi. Il n'avait rien dit et avait consenti au fait qu'elle le blesse. Dans quel but ? Il ne le savait même pas. Il appuyait sur sa blessure ne sachant comment stopper le flot de sang. Il se retourna sur le qui-vive en sentant une présence derrière lui.

- Calmez-vous, ce n'est que moi

- Firiel, vous m'avez fait une de ces peurs

- Ce n'était pas mon intention.

Elle regarda son bras puis elle avança d'un pas.

- Puis-je m'occuper de votre blessure, sire

- Par pitié, arrêtez avec ce mot

- Pardon. Je suis tellement habituée

- Ai-je vraiment l'air de quelqu'un de noble ? Il ne me semble pas. Je ne suis même pas de ce monde même si l'autre fou le prétend. D'autant plus, qu'il est censé être mon père. Je ne comprends toujours pas quelle est la raison de ma captivité.

- Marvin est malin et ce plus que vous ne pouvez l'imaginer. Si vous êtes là, il espère surement attirer Anne dans ses filets. Soyez logique, la première chose qu'elle voudra faire en arrivant sur Kalypso, ce sera de vous retrouver, vous ne croyez pas ? Donc dans tous les cas, il est gagnant et vous, vous restez un pion. Il se fiche pas mal que vous soyez son fils. Ça serait un autre homme dont elle serait éprise, il prendrait cet homme pour l'attirer. Votre lien de sang n'est pas pris en compte pour lui et ne le sera jamais malgré ce qu'il veut vous faire croire. Vous devez vous enfuir d'ici pendant qu'il est encore temps.

- Je ne connais même pas le chemin, je ne sais pas où il faut aller.

- Je peux vous aider à vous enfuir mais avant cela, je dois m'occuper de votre blessure.

- Allez-y.

Firiel soigna sa blessure alors que Jérémy se posa sur son lit. Il réfléchissait à tout ce qui venait de se passer depuis son enlèvement. Jamais, il n'aurait cru qu'un jour il vivrait une telle histoire. Il ne réalisait pas encore qu'il était dans un monde parallèle au sien. Encore maintenant, il avait l'impression que sa rencontre avec Anne n'était qu'un simple rêve. Firiel termina son pansement et se redressa puis elle lui tendit un sac.

- Voici tout ce dont vous aurez besoin pour la route. Venez, il ne faut pas attendre.

Jérémy attrapa le sac et le posa sur son épaule droite puis la suivit dans le couloir. IL ne sait pas vraiment combien de temps, ils marchaient mais il était certain qu'il n'aurait jamais trouvé son chemin sans elle. Tous les couloirs se ressemblaient. C'était un véritable labyrinthe.

Arrivé dehors, Firiel se stoppa net et Jérémy s'arrêta juste avant de la percuter.

- Qui y a-t-il ?

- Des gardes dans la tour, il faut que je fasse diversion. C'est ici que nos chemins se séparent. Pendant ce temps, continue tout droit jusqu'à la forêt et ne t'arrête pas en chemin.

- Mais... tu ne peux pas rester ici, on saura que l'aide vient de toi.

- Jérémy, je n'ai pas le choix, je suis coincée ici. Va-t'en et ne discute pas.

Firiel s'éloigna vers la tour sans laisser le temps à Jérémy de réagir.

Jérémy hésita un instant. Il se tourna afin de regarder derrière lui. Les montagnes se dressaient devant lui tel un rempart. Il frissonna à l'idée d'y retourner. A cet instant, il savait que Firiel avait raison. S'il ne partait pas maintenant, il ne pourrait jamais fuir. Il s'éloigna. La forêt se trouvait à la fois près et à la fois loin. D'après Firiel, il y serait en très peu de temps et il atteindrait ainsi le royaume des Elfes Sylvestres.

**************

Kayla était posée sur un rocher à la lisière de la forêt. Ses longs cheveux blonds comme le blé étaient attachés par un fin ruban bleu clair. Elle portait une tunique de couleur semblable. Elle écoutait, plus ou moins, la musique provenant du village à deux-cents mètres. Kayla était en train de regarder le ciel de ses jolis yeux bleus clairs tout en pensant à ses parents. Elle ne les avait pas connus, ils étaient morts alors qu'elle avait à peine un mois. Elle fut élevée par Miriel et Midras, le roi et la reine de la Terre de Feu. Elle considérait Mablung comme son propre frère bien qu'elle soit adoptée. Tous les deux étaient très complices. Kayla se mit à chantonner regardant le ciel, le lune se reflétant dans ses yeux tandis que sa jument Kemilia broutait l'herbe à côté d'elle. Elle repensait à ce qu'elle avait appris, il y a déjà plusieurs années.... Elle avait un peu de mal de croire qu'une humaine d'un autre monde allait les sauver du mage noir. Déjà, quand elle repensait au fait que celui-ci régnait, ici, depuis des années et qu'il faisait régner ses propres lois, ça l'énervait. De plus, il était responsable de la mort de ses parents, elle désirait donc se venger de lui. Elle se frotta les yeux.

Rien que d'y repenser elle avait les larmes aux yeux, à cause de lui, elle n'avait pas connu ses vrais parents. Soudain, elle sursauta, une main s'était posée sur son épaule. Elle se retourna et vit Mablung. Elle sourit en se rendant compte qu'il s'agissait de son frère. Mablung était un Elfe mesurant 1m85, ses yeux étaient gris comme les cendres. Beaucoup espéraient faire chavirer le cœur de son très cher et tendre frère.

- Excuse-moi Kayla, je ne voulais pas te faire peur.

- Ce n'est rien, je ne t'ai pas entendu arriver, c'est tout. Que fais-tu là ?

- Je te cherchais. Je me demandais ou tu étais passée, ça n'a pas l'air d'aller. J'imagine que tu penses à tes parents.

- Oui, j'aimerais qu'ils soient là, je me demande continuellement à quoi ils ressemblaient et s'ils sont fiers de moi ?

- Je suis sûr qu'ils sont fiers de toi et qu'ils veillent sur toi.

Mablung la serra contre lui doucement pour lui montrer qu'il était là. Kelly resta blottie dans ses bras, les yeux fermés.

- Je ne veux plus être immortelle !

- Comment ? pourquoi ?

- Je n'ai plus envie de passer mon temps à voir le monde se détruire et si cette fille, comme on dit, vient et détruit le mage, à quoi bon vivre indéfiniment. Ça ne me dit plus rien.

- Kayla, tu me fais peur. Tu es en train de me dire que tu veux mourir...

- En effet... murmura-t-elle

- Mais, tu es folle ! Je veux dire, d'accord, c'est ton choix mais, qu'est-ce que je vais devenir sans toi ?

- Tu te débrouilleras très bien sans moi, Mablung, comme toujours. Tu prendras la place de ton père, tu te marieras et tu auras beaucoup d'enfants.

- Kayla,tu sais très bien de quoi je parle... Je refuse. Je ne veux pas être obligé de te dire adieu.

- Tu n'as pas vraiment le choix. Il faut que je parte dès que j'aurais perdu mon immortalité. Je ne peux pas rester, tu le sais bien...

- Je sais tout cela mais je ne veux pas... s'il te plait, attends encore et puis le mage est toujours en vie donc pourquoi précipiter les choses ?

- Ce n'est pas moi qui précipite mais les événements.

- Pardon ? Mais, pour cela, ça vient d'un choix, tu ne peux pas la perdre ainsi...

- Peut-être est-ce parce que je le désire...

- Père t'en empêchera et je ne comprends pas ce que tu veux dire.

- Eh bien, tu sais la prophétie qui a été faite, cette fille qui doit arriver pour détruire le mage joue un rôle important

- Tu te fiches de moi, pas vrai ?

- Mablung, j'ai l'air de plaisanter ? Je suis sérieuse, je le sens qu'elle part. C'est mon choix, Mablung, je l'ai décidée.

Non, ne soit pas triste s'il te plait, ça va aller alors ne t'inquiète pas pour moi, d'accord ?

- Comment pourrais-je ne pas m'inquiéter ?

- Mablung, s'il te plait, fais-moi confiance, ça va bien se passer. Et pour ce qui est de ton père, j'ai eu une idée. Etant donné que cette fille doit venir chez nous, on pourrait aller en Terre de Lumière pour la rencontrer, je suis assez curieuse de savoir à quoi elle ressemble et puis c'est le prétexte idéal pour partir. Si tu m'accompagnes, il n'aura aucune raison de me le refuser et il ne sera pas au courant de mon choix.

- Il aura beaucoup de peine quand il découvrira le motif de ton départ mais je t'accompagnerais, bien que ça me fasse mal, à l'avance de savoir que je ne te verrais plus.

Mablung étreignait davantage Kayla dans ses bras et des larmes coulaient sur ses joues. Sa voix s'était brisée dû au chagrin qu'il éprouvait à l'idée de ne plus revoir sa sœur.

- Et dire que tu ne voulais pas de moi avant ! Et maintenant, tu ne veux plus me lâcher.

- Je sais, mais ça ne compte pas, j'étais petit et jaloux. C'est différent aujourd'hui.

- Mais, je sais bien, je te taquine. Allez cesse de pleurer, je suis encore là, et tu seras avec moi en Terre de Lumière, ce n'est pas le moment d'être triste grand frère.

- Dans ce cas-là, toi non plus, ce n'est pas le moment.

Mablung se frotta les yeux puis il détourna le regard pour regarder l'horizon.

- On devrait rentrer pour préparer nos affaires.

- Oui, et préparer père à l'idée de notre départ.

Kayla s'écarta doucement de son frère puis elle attrapa la crinière de sa jument. Elle retomba avec légèreté sur le dos de celle-ci. Mablung fit de même sur son cheval.

Arrivée au château, Kayla mit pied à terre, son frère en fit de même.

- Ou étiez-vous, tous les deux ? s'exclama leur gouvernante.

- Nanou, Milie répondit Kayla avec un sourire

* Elle me manquera comme beaucoup d'autres ! *

- Il n'y a pas de Nanou qui tienne. Vos parents vous demandent... Tout le monde vous attend. Hâtez-vous de vous changer mon Seigneur, votre père s'impatiente et il n'apprécierait guère votre allure de paysan, quant à vous, ma chère, dépêchez-vous d'aller dans la grande salle.

* ça tombe à pic puisque nous devons lui parler ! * Kayla se rendit à la salle et se dirigea vers ses parents adoptifs, se prosterna devant eux tandis que Mablung alla se changer dans sa chambre.

- Kayla, enfin te voilà  ! Nous t'avons cherché partout.

- Veuillez m'excuser mère, j'étais parti faire un tour.                                                                                            Mais, que se passe-t-il ? Pourquoi, êtes- vous inquiète ?

- Nous avons vu, une armée provenant du mage noir se dirigeant par ici

- Comment ? Mais... pourquoi ? Que se passe-t-il ?

- Nous rassemblons notre armée, il faut se hâter, le temps presse

- Qu'est ce qui presse tant père ?

Mablung entrait dans la pièce à ce moment-là.

- Mablung, te voilà. Nous étions justement en train d'expliquer à ta sœur que nous rassemblions notre armée. Elle sera bientôt prête. Il faut que tu rassembles tes affaires, tu pars avec nous. Le mage a rassemblé une armée, ils se dirigent vers nos terres mais apparemment ils ne seraient que de passage.

- Pourquoi nous affoler dans ce cas ?

- Kayla, nous devons être prêts en cas d'attaque. De plus, nous devons nous rendre en Terre de Lumière, le roi Igdaeli requiert notre aide pour protéger davantage l'élue de la prophétie.

- En Terre de Lumière ? Vous pensez qu'il va attaquer directement ?

- Mablung, la prophétie annonce la venue de l'élue en Terre de Lumière, le soir de la Fête des Chamans, c'est-à-dire dans trois jours.

- Père, nous comptions nous rendre en Terre de Lumière, Mablung et moi-même pour y faire la rencontre de l'élue.

- Kayla, je t'interdis de venir, c'est trop dangereux ! Je ne veux pas que tu ailles à la guerre !

- Père, même si je n'y vais pas, la guerre viendra à moi malgré tout donc ça ne changera rien de ne pas venir. S'il vous plait, laissez-moi venir avec vous.

- NON ! Et c'est un ordre, tu entends ?! Tu resteras ici avec ta mère et ne discute pas ma décision, est-ce bien clair ?

- Mais... je...

Mablung posa une main sur l'épaule de sa sœur l'intimant de se taire et d'obéir à leur père. Déçue, Kayla baissa les yeux.

- Bien, je resterais si tel est votre souhait

- Je préfère ça... bien mon fils, tache d'être prêt au moment de partir.

Mablung hocha la tête et se prosterna avant de quitter la grande salle. Kayla prit également congé de ses parents et courut après son frère.

- Mablung, attends, je t'en prie

- Kelly, je n'ai pas vraiment le temps de parler avec toi

- Mablung, je refuse de rester ici, tu sais bien que je ne pourrais pas rester là à attendre de vos nouvelles et si tu mourrais là-bas ?

- Tu ne dois pas y aller...

Celui-ci se retourna et regarda sa petite sœur dans les yeux

est mon devoir de partir à la guerre et de protéger mon peuple. Il est très important pour nous tous de protéger l'élue. Nous dépendons tous de cette jeune femme et ma vie à côté de la sienne n'a guère d'importance et je serais fier de donner ma vie pour celle qui sauvera les nôtres.

- Alors, laisse-moi venir avec vous...

- Tu ne peux pas... père ne veut pas que tu t'en mêle et je le comprends très bien, nous ne pourrions supporter qu'il t'arrive quelque chose.

Kayla fit volte-face et partit dans sa chambre d'un pas énergique. Elle était énervée et dégoutée de leur décision. Mais, jamais, ils ne pourraient l'empêcher de partir d'ici, c'était mal la connaitre.

Elle entra dans sa chambre et ferma derrière elle puis elle prit un sac et mit des vêtements pas trop encombrants à porter et dans lesquelles elle était à l'aise. Ensuite, elle prit son épée et son carquois puis elle retira ses vêtements pour enfiler un collant de couleur verte pour se fondre dans la forêt ainsi qu'une tunique semblable. Elle détacha ses beaux cheveux et se regarda dans la glace. Elle fit quelques trous dans ses vêtements puis elle se coupa les cheveux. Elle ne regarda pas le résultat car elle tenait beaucoup à sa chevelure. A la place, elle enfila ses chaussures passa son carquois dans son dos et attacha son épée à la taille. Elle entrouvrit sa porte et jeta un œil dans le couloir, il n'y avait personne elle courra le long du couloir puis descendit les marches à la hâte. Arrivée près de sa jument elle lui donna une pomme à manger et lui parla à l'oreille quelques instants avant de grimper sur son dos et de quitter le château pour aller rejoindre les rangs de l'armée.

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