Chapitre 8

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Anchor

Bordel de merde ! C’est quoi cette gonzesse ?! D’abord, j’ai pas le temps d’en placer une ! Après, elle me donne des ordres ! Et pour finir, elle me raccroche au nez, bordel ! À qui croit-elle causer là ?! À un putain de p'tit con à son service ?!! Elle se gourre lourdement ! Foutue gonzesse ! Quand je vais l’avoir en face de moi, je lui expliquerai deux ou trois petites choses à la princesse !! Et je suis sûr qu’elle va se faire toute petite. Il faut dire qu’en général, ma carrure, mon look et mon air renfrogné suffisent à dissuader les gens de l’ouvrir.

Quand je suis allé voir le Près’ et Shadow pour les informer du déroulé de la conversation et des exigences de la belle, ça les a fait marrer. Moi, beaucoup moins. Je ne l’avouerai pas, mais mon égo en a pris un sacré coup. Non mais pour qui elle se prend cette nana ? Jamais une gonzesse n’a osé me parler comme ça ! Et encore moins me donner des ordres ! À part Stormy. Mais c’est différent.

Je suscite une toute autre réaction. Cette pensée m’arrache un sourire. Les nanas auraient plutôt tendance à vouloir attirer mon attention, à se frotter contre moi comme des chattes en chaleur espérant que je les baise la seconde suivante. J’ai jamais eu besoin de draguer. Je suis un véritable aimant à gonzesses. Ma carrure impressionnante et ma tête de dogue devraient pourtant les tenir à distance ou les faire fuir. Mais non. C’est l’inverse. À croire que plus un mec a l’air dangereux, plus ça les excite ! Alors je satisfais la demande. C’est clair au départ. Y’a jamais de rappel. De deuxième essai. Même si elles en redemandent toutes. Je me fous de leur prénom. Je ne leur roule pas de pelle. Je ne fais pas dans le sentimental ou la délicatesse. C’est brut. Sauvage. Animal. Je me contente d’assouvir mes besoins et envies. De les baiser. Toujours chez elles. Jamais chez moi. Et je me tire au p’tit matin. Simple et efficace.

Quand mon Près’ et le VP reprennent leur sérieux, un seul regard suffit pour que je comprenne que le général en jupons à gagner la bataille sans effort. Je grogne de mécontentement, ce qui les fait marrer encore plus ces deux cons. Ils me demandent quand même de faire des recherches sur elle. Pas besoin. C’est déjà fait. Je n’aurais pas laissé une petite avocaillone autoritaire exiger la défense de mon frangin sans rien faire. Faut dire que ce que j’ai découvert force le respect. J’en fais part à Apo et Shadow, qui comme moi, en restent sur le cul. Hunter nous avait dit qu’elle était avocate. Pas qu’elle plaidait partout dans le monde. Pas qu’elle était redoutable. Pas que c’était la Reine des Glaces. Je me demande s’il le sait. Si c’est le cas, il aurait pu nous en parler l’enfoiré. S’il l’ignore, c’est que leur relation est encore plus merdique que ce que je pensais. Et ça me fait chier pour lui.

Bref, cette nana c’est une vraie tueuse. Pas par le nombre d’affaires traitées, quoi qu’il est impressionnant, compte tenu de tous ses déplacements et du travail fourni en amont. Mais surtout, elle n’a aucune défaite à son actif. Pas une seule. Tous ses clients ont été innocentés. En résumé, une foutue machine de guerre cette gonzesse ! Mais je n'ai pas pu m’empêcher de creuser. Je voulais avoir un moyen de la lui faire fermer, au cas où elle essaierait à nouveau de se la jouer général d’opérette. Mais rien. R.A.S. de ce côté là. Tout est clean. Son cabinet est en pleine expansion. Elle le gère d’une main de maître. J’avoue qu’elle a de quoi se la péter. Fais chier ! Ça me met clairement les nerfs.

Par contre, ce que j’ai découvert en grattant du côté de sa vie privée m’a retourné les tripes. Bordel. Je m’attendais pas à ça. Le pire cauchemar de mon frangin. Ce qu’il redoutait le plus est arrivé. Quand il va le savoir. Il va être fou de rage et va tout retourner. Et je ne donne pas cher de la peau de l’enfoiré qui a fait ça. Bordel ! Je pige pas. Pourquoi n’a-t-elle rien fait ? Avec son caractère de merde, elle aurait dû réagir. Et en tant qu’avocate, elle aurait pu le faire payer cher. Y’a un truc qui m’échappe. Fais chier ! Quoi qu’il en soit, je me joindrai à Hunter pour traquer cet enfoiré.

Je file le dossier à mon Près’ et VP pour qu’ils en prennent connaissance pendant que je leur fait un rapide topo. Ils ont la même réaction que moi, en jetant un œil aux documents et photos que j’ai trouvé. C’était bien planqué. Le hacker qui s’en est chargé a fait du bon boulot, mais pas assez pour moi. Je comprends qu’elle n’ait pas voulu que ça se sache. Pour sa carrière. Sa réputation. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi n’avoir rien fait. Le Près’ a l’air en rogne, mais décide de garder ces infos pour nous, pour l’instant. Hunter est en taule. C'est pas le moment qu'il pète un plomb et d’après le Près’, il n’en est pas loin. Avant qu’il ne dise quelque chose, on frappe à la porte.

— Entrez, tonne le Près’, contrarié.

Ranch, le prospect chargé de récupérer Stormy et l’avocate à l’aéroport apparaît.

— Euh... Près’, elles sont là.

— Un problème ? demande le Près’ en fronçant les sourcils voyant la tronche du gamin.

— Aucun jusqu’ici. Mais euh... Vous devriez venir vite parce que… Certains gars sont sortis et… Stormy les gère mais...

À ce moment-là, on entend des acclamations, des sifflets appréciateurs et les vociférations de Stormy. Bordel ! D’un seul homme, nous nous dirigeons tous les trois vers la porte du bureau. Le Près’ et Shadow jettent un regard interrogateur au gamin, qui s’empresse de baisser la tête et de lâcher :

— Elle est… C’est une bombe, Près’. Et les gars...

— Bordel, ils ne peuvent pas penser avec autre chose que leur queue ! le coupe le Près’ en grognant.

— On leur demande pas de penser là, se marre Shadow.

Le Près’ bougonne un truc du genre qu’elle a déjà pas l’air facile… Ça c’est clair. Mais je dois dire que cette gonzesse m'intrigue. Son ton et sa façon de me raccrocher au nez m’ont mis les nerfs. En revanche, les infos que j’ai pu trouver me laissent perplexe. Je suis quand même impatient de pouvoir lui expliquer deux, trois p’tites choses à ce commandant à nibards et de voir comment elle réagit.

Le Près’, le VP et moi traversons le club au pas de course. Surtout pour épargner les couilles de nos frères, Stormy n’en ferait qu’une bouchée. Et comme on ignore encore comment se comporte la deuxième, mais qu’aux vues de l’aperçu téléphonique, on ne peut que s’inquiéter, on se magne vraiment le cul. Lorsqu’on franchit la porte du club, nos frangins font un sacré bordel, j’ai rarement entendu pire ! Ils braillent, sifflent et reluquent avidement une gonzesse de dos à quelques mètres derrière Stormy. Quand mes yeux tombent sur ses courbes... Oh bordel !

— Putain de merde, l'avion de chasse ! grogné-je.

— C'est clair mon frère, confirme Shadow en la détaillant. Tu veux toujours ta p'tite mise au point ou tu la charges direct sur ton épaule direction ta piaule?

Bordel ! Faut dire que je serai bien tenté. Elle a un cul… En voyant ma tête, Shadow sourit comme un chacal. Je lui adresse mon majeur à ce con, assorti d’un regard noir qui le fait se marrer encore plus. Connard.

Un simple geste du Près’ fait taire tout le monde. En même temps, on sait tous ce que ça donne de foutre le Près’ en rogne. Et c’est pas beau à voir pour nos culs. Un geste de la tête et tous mes frangins rentrent au club, non sans grogner et faire des commentaires sur celui qui la baisera le premier. Je les fusille du regard. Bordel de merde. Personne ne la touchera. J’y veillerai personnellement. J’ignore pourquoi. Dans notre monde c’est comme ça. On profite de la vie. On sait que la mort peut nous tendre les bras à chaque instant, alors on prend tout ce qu’on peut, femmes comprises. Disons que je protège les intérêts de mon frère. Bri est à lui. Ouais, ça doit être ça !

Mais bien sûr, raille ma conscience.

Le Près’ s’avance, toujours en rogne, vers une Nina visiblement dans le même état. Oh bordel ! Ça va pas être beau à voir !

— Putain ! Tes gars ne peuvent pas se tenir un peu sans déconner. On dirait une meute de loups affamés devant un bout de barbaque, alors qu’ils ont un self service ! Sans rire ! Un peu de respect, c’est trop demander !

Le Près’ grogne pour toute réponse et s’approche encore quand Stormy lui saute dans les bras en se marrant. Ce qu’accepte le Près’ en la réceptionnant dans les siens, sans broncher. Oh merde ! Il fuit toutes marques d’affection ou d’attachement, excepté de rares fois. Et pourtant là, il se laisse faire lorsqu’elle lui fait un câlin et lui glisse quelques mots à l’oreille que personne n’entend. Une fois détachée de lui, elle réitère l’opération en sautant au cou de Shadow qui se marre devant son enthousiasme et l’emprisonne dans ses bras.

Quand elle se détache de notre VP, elle se tourne vers moi.

— Vous m’avez manqué les nounours, lâche-t-elle sous les grognements du Près’.

Avec un p'tit sourire en coin, elle m'embrasse au coin des lèvres. La réaction est immédiate, Apo et Shadow grondent de mécontentement. Moi, je leur fais un doigt et me marre. Cette diablesse a réussi son coup ! Elle prend un malin plaisir à les rendre dingues et ça marche à tous les coups. Bordel, elle m’a manqué. Ça y est, la tornade est de retour.

Elle jette un œil derrière elle. La nana que je suppose être Bri est toujours de dos et parle visiblement au téléphone. Bordel de merde, elle est vraiment bandante. Grande. Élancée. Environ un mètre quatre-vingt. Brune. Les cheveux longs, légèrement ondulés, qui lui arrivent en bas des reins. Elle a la tenue de la parfaite working-girl. Un chemisier blanc fluide rentré dans une jupe crayon taille haute qui épouse parfaitement ses magnifiques formes. Une taille fine. Et un cul ! Bordel ! Un cul à se damner. De longues jambes fuselées, perchées sur des talons hauts. Bordel de merde. Ma queue est au garde à vous. Je bande comme jamais. Cette nana est une bombe.

On parle autour de moi, mais j’entends rien, perdu dans ma contemplation. Elle se tourne de profil et commence à faire les cents pas, me laissant le loisir de la détailler un peu plus. Bordel de merde ! Son cul est juste parfait. Et sa poitrine. Nom de Dieu. Elle a une poitrine d’enfer. Ni trop p'tite, ni trop grosse. Juste ce qu’il faut pour mes mains. Pour couronner le tout, elle ne porte pas de soutif. Ses tétons pointent sous le tissu. Bordel ! Elle veut ma mort !

Les images défilent devant mes yeux. Je me vois déjà les agacer entre mon pouce et mon index, les lécher, les mordiller. Ma main descendrait empoigner ce p'tit cul rond et ferme, qui rendrait dingue jusqu’au roi des enfers lui-même. Je m’imagine le caresser, l’agripper, le fesser même, le prendre à pleine main pour la soulever et l'empaler sur ma queue dressée. La sentir autour de moi, dans un va-et-vient fort et puissant, l’entendre gémir sous mes coups de butoir, la sentir se resserrer autour de moi et la regarder jouir… Putain de bordel de merde ! Je bande tellement que ça en est douloureux ! J’ai jamais désiré une femme comme ça. Pas même l’autre traîtresse. Et pourtant, j’en étais dingue !

Mais, elle... Je ne sais pas. Y’a un truc. Comme si son corps appelait le mien dans un chant inaudible. Je n'arrive pas à détacher mon regard de cette sirène. Elle est sublime. Cette nana est un véritable appel au crime. Un fantasme ambulant. Bordel, je comprends soudainement mon frère. Ses réactions extrêmes deviennent claires. Limpides même. Sa colère, sa frustration d’être loin d’elle. Le manque et le vide qu’il combat. Tu peux tuer, crever ou vendre ton âme au diable pour une nana comme elle. Et ça tombe bien, j'ai déjà vendu la mienne y'a longtemps. J'ai plus rien à perdre.

— Anchor, t'es avec nous? Ou Bri t'a définitivement ensorcelé? lance Stormy amusée en matant la bosse de mon entrejambe.

Je grogne un truc incompréhensible tout en essayant de remettre ma queue en place, ce qui la fait marrer. Apo et Shadow me tapent dans le dos en se foutant de ma gueule. Bande de connards.

— T'es dans la merde mon frère ! lâche mon VP d’un air entendu que je ne pige pas.

— C’est comme ça que tu veux lui mettre les points sur les "i"? ajoute mon Près’ avec un sourire en coin.

Pour toute réponse je grogne encore, ce qui finit de les faire marrer ces enfoirés.

— Ah c’est bon les gars ! Foutez-lui la paix ! Il est tout mignon comme ça, avec sa queue au garde à vous, son cœur en bandoulière et ses yeux de braise !

Alors que les deux autres se foutent de ma gueule, je lance un regard noir à Stormy, qui me répond par un sourire carnassier. Merde ! Le cœur en bandoulière. Non mais qu’est-ce qu'il ne faut pas entendre comme connerie. N’importe quoi. Bordel, c’est bien une gonzesse sous ses airs de dure à cuire. Avec la gaule que je me cogne, j’ai plutôt l’air d’un puceau devant sa première nana. Putain. Je suis pathétique.

D’un coup, Stormy reprend son sérieux et nous regarde tous les trois, tour à tour.

— Bon les gars, avant qu'elle arrive et que vous ne grogniez ou vous comportiez comme les derniers des connards, nous lance-t-elle, j'ai quelques p'tits trucs à vous dire. Ne vous fiez pas à ce que vous voyez. Bri a l'habitude de se protéger. Elle n'est pas la garce froide qu'on décrit et que vous allez rencontrer. Mais pour ça, elle a besoin d'être en confiance. Et ça se gagne durement avec elle. Donc, elle va jouer à fond l'avocate sûre d'elle, vous prendre de haut et…

Elle s'arrête d'un coup. Ses yeux s'étrécissent. Elle nous dévisage avant de placer ses poings sur ses hanches.

— Putain, vous savez. J'y crois pas ! Il a fallu que tu fasses des recherches, connard ! m’engueule-t-elle. Bordel de merde Anchor !! Tu fais chier !!

Merde. Elle a un sixième sens ou quoi? Comment elle peut…

— Vos têtes. Vos réactions, répond-elle comme si elle lisait dans nos pensées. Aucun de vous n'a réagi quand j'ai dit qu'elle devait se protéger. Si vous n'aviez pas su, vous auriez au moins froncé les sourcils. Là, rien du début à la fin. Vous savez. Et mon frère ?

— Non, maugrée le Près' peu ravi d’avoir été pris en faute.

— Bien.

— Alors non, monsieur le Procureur, affirme fermement Bri qui s’est rapprochée. Nous ne négocierons pas. Est-ce clair ? Douteriez-vous de vos compétences ? Ou de votre dossier ? Dans les deux cas, c'est votre problème, monsieur le Procureur. Non le mien. Mon client est innocent, il sortira libre et blanchi. Bonne journée.

Bordel, sa voix. Même sa voix est sexy. Son timbre, un peu grave pour une nana, est super bandant. Sans déconner, faut que je me calme !

Elle se tourne vers nous, nous regarde perplexe et s'approche. D'un coup, son regard me percute. Putain de bordel de merde ! Je suis cuit. Ses yeux sont d'un bleu que je n’ai jamais vu avant. Un bleu cobalt profond. Comme deux saphirs. Incisifs. Pénétrants. Irréels. Je me sens transparent tout à coup. Vulnérable. Et j’aime pas ça. Merde. Merde. Merde. Mon corps, ma tête, tout s’arrête de fonctionner. Je suis comme paralysé par ses yeux qui me sondent. Mon palpitant a raté quelques battements. Je ne respire plus. Je me noie dans cette étendue d’un bleu sans pareil.

Je… Comment ? Comment c’est possible ? Cette nana me fait ressentir des trucs que jamais... Non. Non. Je suis blindé. Elle ne peut pas. Je secoue la tête pour me remettre les idées en place, sans grand succès. Elle détourne le regard et observe mon VP et mon Près'. J'essaie de me reprendre. Mais rien à faire. Je suis comme envoûté. Je n'arrive pas à la quitter des yeux. Bordel, ce qu'elle est belle !

— Vos gars se comportent-ils toujours comme des animaux ?

— Euh, je…, tente de répondre le Près’ probablement soufflé tant par sa beauté que par son aplomb, ce qui me fait sourire comme un con.

Depuis quand notre Près’ bafouille ou reste muet devant une gonzesse ? Putain, elle a des couilles et doute de rien pour lui parler comme ça. Y’en a plus d’une qui se serait déjà ratatinée devant le colosse et son regard glacial.

— Ok. Ça promet, le provoque-t-elle sciemment. Bridie Callaghan, se présente-t-elle en lui tendant une main aussi assurée que son ton. Maître Callaghan.

— Callaghan?

— Exact. Pourquoi?

— Pour rien. Ce nom ne m'est pas étranger, répond notre Près les sourcils froncés. Apocalypse ou Apo, Président des Sons of Hell, se présente-t-il à son tour en lui serrant la main. Shadow, le VP.

— VP? demande-t-elle perplexe.

— Oui, Vice-Président, répond Shadow en hochant la tête.

— Ah ok. Il y a donc une hiérarchie établie. Pourrez-vous me fournir un organigramme afin que je me repère ou...

— Un organigramme ? lâche le Près’ mi amusé, mi contrarié. Je crois que tu sais pas où t’es tombée ma jolie, poursuit-il en lui montrant nos couleurs imprimées sur le bâtiment. Est-ce qu’on a une gueule à faire des organigrammes ?

Stormy pouffe à cette remarque sous le regard noir du Près’.

— Anchor, notre Sergent d'armes, termine-t-il en me désignant.

— C’est vous que j’ai eu au téléphone.

À cette affirmation, les deux autres sourient comme des cons. Pour une fois, Stormy ferme sa gueule et je l’en remercie. Moi, je me tais et me contente d’hocher la tête. Je crois que ça vaut mieux. Elle serre la main à Shadow, puis la mienne. Le contact de sa peau douce me colle une décharge électrique qui me parcourt l'échine. Bordel, je suis dans la merde ! Et vu le regard de Stormy, elle l'a bien compris.

— Monsieur le Procureur, demande le Près', comme Allan Walker, le Proc ?

— Exact.

— Qu'est-ce que voulait cet enfoiré ?

— Je ne crois pas que ce soit ni le lieu, ni le moment d’en parler, le défie-t-elle sans le savoir.

— Ça, c’est à moi d’en décider, gronde-t-il. Mon club, mes hommes, mes règles.

— Ma famille, sa vie, sa défense, mon job, mes règles, tranche-t-elle avec fermeté.

Oh bordel, elle va prendre cher. Faut pas le défier ! Ils se fixent intensément quelques secondes sans qu’aucun ne baisse les yeux, avant que le Près’ ne reprenne. Bordel, j’hallucine. C’est la première fois qu’il passe sur un manque de respect. Même au profit d’une gonzesse.

— Ranch va vous montrer vos chambres et monter vos bagages, dit-il en faisant un signe de tête au prospect qui se tient à quelques mètres. Stormy s'occupera de te faire visiter le…

— Pas la peine, le coupe-t-elle. Nous n'avons pas de temps à perdre. Nous devons discuter de la situation dans un lieu sécurisé. Ensuite, je me mettrai au travail.

Le Près’ serre les dents devant l’attitude autoritaire, voire provocatrice de cette sirène brune, qui ne semble même pas s’en soucier. Bordel s’il décide de lui faire comprendre le message, ça va saigner.

— Dans mon bureau.

Le Près’ me fait un signe de tête. J’envoie un message à mes frangins du conseil restreint pour qu’ils nous rejoignent et ferme la marche. Ça me laisse une vue imprenable sur le p’tit cul bombé de cette déesse des eaux. Il roule et me nargue sous cette jupe que je rêve de lui arracher.

Allez, à nous deux mon p’tit chat. Je veux savoir qui tu es et ce que tu caches.

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