9 - Mia

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Nous arrivons devant une banquette dans la grande salle de réception, il s'assoit sur le bord.

- Assieds-toi en tailleur et pose ta tête sur ma jambe. Et quoiqu'il arrive, ne proteste pas à part si ça dépasse tes limites. Je n'irai pas jusque-là, fais-moi confiance.

- Oui, monsieur.

Que va-t-il se passer ? J'essaie de ne pas trop me poser de questions et faire le vide dans ma tête. Je lui laisse le pouvoir et n'exécute que ses ordres sans protester. J'essaie de bien faire pour qu'il soit fier de moi.

Je m'assois comme il me l'a demandé. En tailleur, ma robe s'est complètement relevée jusqu'à mes hanches, révèle complètement ma culotte. Et mes seins sont aussi à la vue de tout le monde. Je me retiens de les cacher avec mes bras et laisse ses derniers ballants. Je ferme les yeux en priant pour que personne ne m'ait remarqué. Ce qui relèverait du miracle. Tout le monde n'a d'yeux que pour mon maitre. Il ne cesse de sourire ou de saluer certaines personnes, souvent des femmes, que ce soit des maitresses ou des soumises venues seules. Un nouveau sentiment sommeil en moi : de la jalousie. Je ne sais pas d'où elle me vient. Mais en voyant toutes ces femmes faire les yeux doux à Nilson je me pose des questions. Combien de femmes a-t-il initiées? Est-ce qu'elles en font partie ? Combien de soumises a-t-il eues avant moi ?

À cette pensée, mon corps se crispe quelque peu, et mon dominant le sent. Il me caresse les cheveux :

- Tout va bien, minou ?

Je hoche la tête.

- À quoi penses-tu ?

Je ne peux pas lui répondre que je suis jalouse de toutes ses femmes ; je ne le connais que depuis hier.

- Je me disais que tout le monde pouvait voir ma culotte. Et je me demandais si c'était pour me partager avec quelqu'un d'autre que vous faisiez ça ?

Je le sens tressauter :

- Tu sembles très maligne, minou. Mais pendant l'initiation je ne partage pas mes soumises, rassure-toi. À moins que tu ne veuilles que j'invite le barman ?

Je sursaute. Je relève ma tête et le regarde. Il pose ses yeux sur moi avec un sourire en coin :

- J'ai remarqué hier comment vous vous regardiez et ce soir n'a fait que confirmer mes doutes. Gaël est aussi un dominant pour ton information. Et par respect pour moi, je veux que tu arrêtes de flirter avec lui, ne serait-ce que pour l'initiation.

Sa voix est dure. C'est un ordre. Je ne dois plus parler à Gaël, le barman. Pas de soucis. Je ne veux pas que Nilson me punisse. Mon cœur bat à tout rompre. Je réponds, la gorge sèche :

- Promis, monsieur.

- Très bien, minou.

Je repose la tête sur sa jambe.

- Tu as réussi à la dompter ? demande une voix qui vient de s'assoir à côté de nous.

Je résiste à tourner la tête. Je n'ai pas le droit. Cette voix me dit quelque chose.

- Vous êtes ? demande mon maitre.

- Son parrain.

Daniel. Que fait-il là ? Il a déjà trouvé une soumise ? Ou est-ce qu'il en cherche une autre ? Et Bianca ? Si elle le savait, elle en mourrait. Elle ne supporterait pas que l'amour de sa vie cherche déjà à la remplacer.

Je regarde Daniel même si je sais que je risque une punition ; j'ai besoin de savoir dans quel état d'esprit il est. Pour le bien de mon amie. Je l'examine. Il a le teint gris, de grosses poches sous les yeux. Tout d'un coup il me parait bien vieux.

- Bonsoir, Daniel. Comment vas-tu ? Qu'est-ce que tu fais là ? je demande.

- Ça pourrait aller mieux. Je voudrais te parler. Je n'ai pas ton numéro, et c'est la seule la façon que j'ai de t'approcher sans faire de mal à Bianca.

- Daniel, je te remercie pour te ce que tu as fait pour moi. Mais comme tu as dit, pour le bien de Bianca, je préfère ne pas te voir tant que vous vous n'êtes pas réconciliés. Je suis désolée, mais je n'ai pas envie de lui mentir.

- Je comprends, alors on peut parler là ?

Parler maintenant ? Je suis en séance d'initiation avec Nilson. Je ne peux pas lui faire ce coup, sachant que j'ai désobéi à un de ses ordres. Et même, parler dans cette tenue avec Daniel me dérange un peu. Bien qu'il soit un dominant et un membre du club, il est avant tout l'ex-amant de ma meilleure amie.

- On pourrait peut-être parler après ma séance ? je propose.

- D'accord, je t'attends au bar pendant ce temps.

Je hoche la tête. Resigné, il s'en va. Je me remets dans mon rôle et pose ma tête sur la jambe de Nilson :

- Qui est Bianca ? me demande-t-il.

- Ma colocataire et ma meilleure amie.

- Tu sais que tu viens de désobéir à un de mes ordres ?

- Oui monsieur, je suis désolée. Je devais voir dans quel état il était.

- Tu aurais pu au moins me demander la permission.

- Je n'y ai pas pensé, monsieur.

- Tu sais ce que je dois faire maintenant ? je vais te punir. Remets-toi à quatre pattes et suis-moi.

Je fais ce qu'il dit. La queue accrochée à ma robe se loge entre mes cuisses. Et grâce aux mouvements de celles-ci, j'ai l'impression d'une caresse sensuelle sur mon intimité. Je suis mon dominant. Je reconnais le couloir que nous avons pris la veille et où nous avons regardé cette soumise se faire punir. Maintenant c'est à mon tour. J'appréhende ce qu'il va se passer et ma réaction. J'entends des cris, des gémissements, mélangés dans un même bruit. Je n'ai pas le temps d'en entendre plus que nous entrons dans une chambre. Chaleureuse. Je la visite du regard. Il n'y a pas de lit. Simplement une fourrure étalée par terre devant une fausse cheminée. La chambre est dans les tons dorés. On dirait un décor de téléfilm que l'on passe l'après-midi pour les midinettes. C'est encore plus beau qu'à la télévision.

- N'en sois pas ébahie, minou. Je crois que tu as oublié que je dois te punir.

Tremblante et excitée, je m'exécute. Je ne réfléchis pas, je le fais tout simplement. En position, je le regarde ouvrir une porte que je n'ai pas remarquée en entrant. Je n'arrive pas à voir ce qu'il y a à l'intérieur. Tout ce que je peux discerner c'est ce qu'il en sort : des barres d'écartements, un bandeau pour les yeux, une boite noire et un fouet.

Oh mon dieu !

Ma peau commence déjà à me picoter. Il va me fouetter.

- Il va me fouetter, je murmure.

Dit à voix haute c'est encore plus effrayant. Je sens mon cœur battre la chamade. Ma respiration s'accélère. Je tremble de tout mon corps.

Ça ne doit pas faire plus mal qu'une scarification...

Je repousse cette pensée.

- Je ne serai pas trop méchant, mais juste assez pour que tu retiennes la leçon.

Tout en disant cela, il s'agenouille près de moi :

- Ecartes un peu plus les jambes.

Je fais ce qu'il dit.

Je sens qu'il attache les barres d'écartements au niveau des mes chevilles et des genoux. Ainsi je ne peux pas fermer les jambes. Elles sont complètement immobilisées. Nilson relève ma robe un peu plus, au-dessus de mes hanches, à la limite. Ma vulve est nue à sa vue, mouillée, excitée. Je sens qu'il déplace ses mains de mes hanches vers mes fesses. Il les flatte, les caresse et les claque. Puis il passe un doigt entre mes lèvres. Je ne m'y attendais pas et un bruit rauque sort de mes lèvres.

- Tu es sensible, Minou. J'aime bien.

Il amène ses doigts vers mon clitoris ; il le pince. Je lâche un petit cri. J'aimerais tellement me soustraire de lui. Impossible. J'ai l'impression d'être attachée. Bizarrement ce ne me dérange pas, je me sens en confiance.

Finalement, tu n'es pas un cas désespéré.

Il enlève d'un coup sa main de mon intimité. Je souffle un bon coup, en écoutant le silence qui nous entoure. Personne ne dit rien. J'essaye de reprendre mes esprits quant à lui je ne sais pas ce qu'il fait.

- Tu as bon goût, mon chat.

Il m'a gouté. Oh mon dieu ! Il a sucé ses doigts pleins de mon jus. J'en rougis.

Et s'il vient boire à la source, ne fais pas la prude.


À l'intérieur, mon sang ne faire qu'un tour. Non, il ne ferait pas ça. Non !

- Minou, arrêtes de trop réfléchir.

Je me tourne vers lui. Sans trop vraiment comprendre.

- Il y a quelques minutes tu étais aussi rouge qu'une tomate et là tu es aussi livide qu'un drap blanc. Je te demande juste d'être avec moi et de te laisser aller. Compris ?

- Oui...

- Qui ?

- Oui, monsieur.

- Très bien. On va commencer ta punition. Je vais te mettre un bandeau sur les yeux, tu ne verras rien. Tu n'as pas le droit de l'enlever. Je vais te fouetter. Dix coups. Tu n'es pas obligée de les compter cette fois-ci. Ensuite, si tout va bien, on pourrait jouer à se faire du bien.

Jouer à se faire du bien... c'est si bien formulé. Ça me fait sourire.

Il glisse un bandeau sur mes yeux je ne vois rien et je ne suis plus que sensations.

Ce retour à la réalité me fait reprendre mon sérieux.

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