Chapitre 47H: avril 1799

2 minutes de lecture

Le petit Auguste, qui avait mangé avant nous, se promenait dans la maison pendant que nous dînions joyeusement. Je lui avais montré la chambre où il avait le droit de se reposer s'il était fatigué, et l'endroit dans le couloir où il devait marcher à pas de loup, car sa petite-cousine Alice dormait juste derrière la porte. De temps en temps, il venait voir sa mère, assise près de moi, elle lui donnait un morceau de pain, et il repartit tranquillement, errant comme un fantôme. Quand il revint nous voir, un liquide rouge coulait de son nez et goûtait de son menton sur sa belle chemise. Sa mère l'attrapa par la manche.

— Viens me voir Auguste. Quelqu'un aurait-il un mouchoir ?

Marie lui tendit le sien pendant que toute la tablée observait l'enfant le menton en sang. Alice essuyait comme elle pouvait le nez de son fils.

— Penche la tête en arrière.

Le petit garçon se mettait alors à tousser et à cracher du sang. Léon-Paul intervint.

— Tenez lui plutôt la tête en avant, pour éviter qu'il n'avale son sang. Et pincez lui le nez.

Auguste fils sanglotait en voyant la tâche rouge qui s'étendait sur le sol.

— Ce n'est pas bien grave, ne pleure donc pas. Auguste, ne peux-tu pas t'en occuper ?

Elle le conduisit par la main jusqu'à son père et en profita pour monter avec Marie voir sa filleule. Je quittais moi aussi la table pour les accompagner. Dans le berceau, le petit paquet de mailles hurlait, en dévoilant ses gencives nues et roses. Sa maman la prenait contre elle, s'asseyant sur son lit, pour la faire téter. Elle s'arrangeait pour que nous puissions rester avec elle sans pour autant nous dévoiler sa poitrine, et nous discutâmes pendant le repas du bébé.

— Alors ? Cela vous plaît d'allaiter ? Lui demandais-je curieuse

— Non, car c'est contraignant, mais au moins, je n'embête personne. Léon – Paul aurait dû prendre de son temps pour chercher une nourrice, il aurait fallu renvoyer Jeanne pour la payer, vous auriez été contrainte de faire le ménage et elle ne serait restée que quelques mois. Elle jeta un œil sous le linge qui recouvrait autant la tête de son bébé que son sein et elle s'adressa à Alice. je crois qu'elle a fini. Souhaitez-vous lui faire faire son rot ?

— Volontiers.

Elle prit tendrement sa filleule dans ses bras pour la promener et ainsi l'aider à digérer.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Lanam ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0