Huitième leçon - partie 7

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Moins d'un quart d'heure plus tard, on est dans l'ascenseur, collés à s'embrasser comme des désespérés.

Je soulève une de ses jambes, pour le coller un peu plus à moi et il l'enroule sur mes fesses pour me rapprocher encore, avide. Quand l'ascenseur sonne pour signifier qu'on arrive, on prend même pas le temps de regarder devant nous, je le lâche pas, je nous dirige directement dans sa chambre. Les escaliers sont vachement galère à monter, mais finalement on se retrouve couchés sur son matelas, les tee-shirts déjà à moitié enlevés.

J'embrasse frénétiquement son torse, son ventre, ses tétons, rien m'échappe. Et lui il gémit à chaque baiser, complètement électrisé. Ses jambes se sont enroulées autour de mes hanches pour me garder à lui. Je descends encore, je le déshabille totalement, j'embrasse sa hampe, et je remonte, écartant ses jambes pour m'installer entre elles. Il est rouge, réceptif à tout et lâchant des petits bruits à chaque seconde, plus désirable que jamais.

— On dirait que c'est moi qui vais te montrer finalement... je lui chuchote à l'oreille.

Je le sens se tendre une demi-seconde, puis il acquiesce en compressant mon bassin contre lui.

— T'as du lubrifiant ? Par prévention ou..?

— Non. J'ai rien, il souffle en mordant sa lèvre, l'air désolé.

— Okay. On va le faire à l'ancienne alors... je rigole.

Ses yeux s'ouvrent un peu plus et il arrête progressivement ses mouvements.

— Eh, ça fait pas mal ! je le rassure. Juste que ça glisse mieux avec. Mais ça va, j'ai déjà fait sans des- tu veux pas le savoir, je m'arrête. Détends-toi...

Je sens que tout à coup, il est beaucoup plus stressé.

— Okay, j'aurais pas dû dire ça ? j'hésite. Tom, je vais pas, on va pas faire l'amour d'accord ? Je vais juste te montrer quelle sensation tu peux ressentir... Juste avec mon doigt.

Il hoche la tête et ferme les yeux, les joues toujours rougies.

— Relève tes jambes, je lui chuchote en redescendant sur son sexe.

Il s'exécute tout de suite.

Je m'occupe de son membre, d'abord avec mes doigts, ensuite avec ma bouche. J'en profite pour mouiller ma main et je caresse l'endroit le plus intime de son corps pour l'y habituer.

Son dos est recourbé pour me laisser l'accès.

— Ça va ? Je demande. Ça fait pas mal là, hein ?

— Non. Non, rien, du tout, il dit, et j'ai l'impression que lui aussi veut me rassurer.

— Okay...

J'applique des massages, pour le détendre lui et pour détendre son muscle aussi.

— Si étrange, il finit par rire sans pouvoir s'en empêcher.

— Ouais, je sais. On a pas l'habitude, je rigole aussi avant de reprendre son gland dans ma bouche pour le calmer.

Il s'arque immédiatement en lâchant un long gémissement.

Je laisse mon index s'insérer en lui - juste un peu, pas plus d'une phalange. Je m'arrête pas sur lui ; c'est là que c'est important qu'il soit détendu. Ses muscles se resserrent sur moi et immédiatement, il a le réflexe de lancer ses hanches en l'air pour faire affluer le plaisir et s'y concentrer ; et je continue, je bouge pas mon doigt tant que je le sens pas détendu, je le suce, le lèche, le lape sur toute sa longueur.

— Putain Will, il jure en descendant la main à mes cheveux, et ses hanches bougent encore, ma phalange légèrement aussi avec.

Je l'insère un peu plus, sentant qu'il est complètement détendu. Je continue sans relâche à m'occuper de son membre, lui vraiment tendu, et je le dévore, le regardant parfois. La résistance s'estompe super vite sur mon doigt, il gémit seulement sous les traitements que ma bouche lui inflige.

Alors je l'enfonce plus, sentant que c'est le moment. Et là, je me sens content d'avoir pas mal d'expérience, et de savoir à quel point c'est important d'y aller lentement et de bien préparer l'autre.

— Will... je l'entends murmurer quand ses doigts se referment sur mes cheveux pour me guider un peu.

Je le laisse prendre le dessus, obéissant à ses gestes, et je commence à bouger en lui. Il réagit bien, divinement bien...

— Peux pas, pas continuer comme ça... il essaye de me dire en mouvant plus frénétiquement les hanches.

— Pourquoi ? je demande en gardant les lèvres posées sur lui sans autre mouvement, les yeux levés dans les siens.

— T'es trop excitant, il tente dans un sourire, puis mord encore des lèvres quand ma langue le parcourt à nouveau.

— Ouais ? Tu proposes quoi si tu peux pas continuer...? je demande en remontant sur son gland.

— Finir, il gémit en retenant mes cheveux de peur que je ne parte.

— Ouais... C'est pas mal... Je lui souffle. Mais et moi ? je hausse un sourcil, joueur, et j'essaie à peine de m'éloigner un peu qu'il me recolle à lui en tirant sur mes cheveux, ce qui me fait rire.

Il me regarde ensuite en grognant comme un petit lion.

— Quoi, toi ? il demande en appuyant encore sur mon crâne. Tu veux quelque chose ? il se moque.

— Ouais, je veux jouir aussi, je mords son aine.

— Tu mérites ? il demande en se dandinant pour se soustraire à mon doigt et je commence des lents vas et viens en lui, le provocant.

Ses jambes remontent et son dos s'arque avec un nouveau grognement.

— Allez Thomas... je murmure et je le lèche de la base en haut. Dis-moi... Comment tu vas me faire jouir moi...?

— Comme t'en as envie.

— Ouais ? je m'éloigne pour de bon cette fois pour me retrouver nu et me mets en sens inverse à côté de lui, les bras sur ses hanches. Branle-moi.... je murmure avant de le reprendre en bouche sans attendre de réponse.

Aussitôt, ses hanches se poussent vers le haut. Ses doigts agrippent mes fesses derrière moi et il frémit. Puis sa main dérive, lentement, pendant que mes lèvres s'activent. Et elle arrive sur ma verge. Et y applique des mouvements rapides pendant qu'il halète.

De nouveau, lentement j'insère un doigt qui passe encore avec facilité, il me surprend, c'est comme si on était complémentaires à tous les niveaux. Je fais des vas et viens, les mêmes avec ma langue, avec ma main. Il lâche encore plus de petits sons maintenant.

Je prends ce qu'il donne, la moindre goutte qui perle est léchée avec délice, et je ferme parfois les yeux, concentré sur sa main qui s'active.

Tout à coup, elle s'arrête. Une petite masse humide arrive sur l'extrémité, me lèche, puis son poing reprend fort de plus belle.

J'ai à peine eu le temps de reprendre ma respiration que j'en demande encore en bougeant contre lui. Putain, il a ce don de me surprendre... Pourtant, sa main seule continue à faire affluer le plaisir ; et ses propres hanches sont relevées du matelas. Je mets un deuxième doigt, qui passe lentement. J'ai envie d'y mettre autre chose... J'embrasse son membre avec adoration et lui se cambre et se tend un peu à cause de l'intrusion. Sa main se referme sur mon sexe, aussi. Rapidement, il se détend complètement à nouveau et je sens encore sa langue passer rapidement sur mon extrémité, ce qui me rend fou de désir.

— Encore, encore... je gronde.

Je taquine le gland longuement. Et lui commence à faire de même.

— Stop ! il crie tout à coup contre ma verge, le corps crispé, et je m'arrête pas, je veux lui faire plaisir, mes va-et-vient continuent en lui, ma langue le caresse toujours.

Il gémit mon prénom et je vois qu'il peut plus se retenir et qu'il sait pas comment faire pour me le faire comprendre. Je souris et lape son gland, insistant sur la petite fente qui perle toujours. Je ferme les yeux, profitant de sentir parfois sa langue, parfois ses doigts. Et là, son corps se tend tout à fait, et il explose de plaisir entre mes lèvres. Je sens ses ongles s'enfoncer dans mon épaule, là où il peut, là où ça se rapproche le plus de ma tête pour m'éloigner.

Je garde la bouche ouverte, j'avale pas, je laisse le liquide couler le long de son membre, le léchant quand même parfois. Je m'habitue au goût.

Quand je réalise ce que je suis en train de faire, ça me rend encore plus dur, plus fou, je bouge les hanches contre lui, donne un coup de langue parfois.

Thomas continue à gémir dans et après son orgasme, et sa main et sa bouche me laissent pas en reste.

J'enlève lentement mes doigts et me concentre sur lui, son membre qui s'apaise lentement alors que le mien est encore dur comme fer, bien malmené par mon petit brun qui s'occupe de moi parfaitement. Je garde résolument les yeux fermés et me cambre parfois, quand ça devient intense. Et y a un moment où

ça devient vraiment intense, et je m'éloigne de lui, laissant seulement sa main finir son travail. Je le sens s'éloigner un peu de mon corps -sûrement pour les dommages collatéraux- et son poignet continue ses mouvements amples qui m'amènent facilement jusqu'à la fin.

Je jouis sur son ventre nu, gémissant de plaisir, regardant sa main qui s'active encore un peu, et finalement je me laisse retomber à côté de lui, éreinté et satisfait pleinement.

Thomas s'est assis et je sens qu'il m'observe de temps en temps.

Je vais contre lui et m'assoupirais presque.

Il soupire, sa main vient câliner ma jambe.

— On a combien de temps pour se doucher..? je demande d'une voix fatiguée.

— Sans rater le prochain cours ? Je suis pas sûr que ce soit possible... il rit bas en me caressant encore.

— Tant pis pour le prochain cours... On dira qu'on était malades, je ris doucement en me laissant câliner avec plaisir.

— Est-ce que tu m'as laissé des marques, tout à l'heure ? me demande soudainement mon brun après un silence.

— Ouais mais tant que t'enlèves pas ton pull ça va.

— Donc je dois me balader en pull, en mai, dans ma maison. Merci Willy.

— Nan mais un t-shirt ça devrait aller aussi... Y a pas grand-chose sur tes bras... Je minaude, coupable.

— Mon cou ?

Il me fait basculer doucement sur le côté et en deux secondes, il est à califourchon sur moi.

Je pose les mains sur sa mâchoire et le triture.

— Ça va.

— Ça va, t'es content de ta marque, ou ça va, rien se voit ? il se marre avec son air malicieux, juste au-dessus de mon visage.

— Ça va... Je répète en riant.

Ses lèvres se posent lentement sur les miennes, puis s'en détachent pour rester à les frôler.

— Dis-moi comment ça va... il murmure avant de m'embrasser avec lenteur à nouveau.

— C'est pas trop visible... Je réponds doucement.

Sa langue vient lécher ma bouche tout doucement.

— Mais ça se voit, il dit comme une question en s'éloignant encore un peu.

— À peine...

Il sourit, tortille son corps pour descendre un peu plus bas et se couche contre ma peau nue, la tête sur mon torse. Nos jambes se sont entremêlées au passage.

— Alors...? Je demande finalement.

— Alors je saurai le faire pour t'exciter, maintenant, il sourit contre ma cicatrice avant de lui donner un baiser.

— Ouais.. Tu le feras toi ? Et je regarderai ? Je câline son dos.

Il zappe mes questions.

— T'as aimé ?

— Ouais. C'était vraiment, t'étais vraiment sexy, je souris en coin. Et toi ? La sensation ?

— Ça va. Tout ? T'as, t'as tout aimé ? il s'inquiète.

— Ouais. Tu penses à quoi ? Je le regarde.

— Ta bouche. J'ai essayé de t'enlever, et, j'ai essayé...

— Oh. Ouais. J'ai compris. Mais j'avais envie, de réessayer.

— Et alors... ? sa main caresse mes cheveux, ses yeux dans les miens, bien campé sur mon corps.

— Ouais. Je m'habitue un peu, je rigole.

Il souffle.

— Ok.

— C'est, ouais, salé. Et chaud. C'est bizarre, pas très agréable, mais sacrément érotique.

Ses joues se colorent mais il continue de m'observer sans détourner la tête.

— Ok. Cool. Je suis content que tu trouves ça érotique avec moi, il murmure en fermant les yeux une seconde, puis il se redresse avec l'air de réaliser quelque chose soudainement. Je vais te chercher quelque chose à boire. Tu veux quoi ?

— Un truc à l'orange. Ou un autre jus. Quelque chose de bien sucré si t'as.

Il rit doucement en se relevant, toujours aussi nu.

— Pour être sûr d'effacer le reste, mh ?

— Ouais, je gratte l'arrière de mon crâne en riant.

Lui il acquiesce et disparait pour revenir cinq minutes après. Il a la chair de poule, je le vois quand il s'approche de moi pour me tendre le verre. Le jus est rose, avec quelques petites pulpes dans le fond et une cuillère dedans.

— C'est sympa, de faire ça pour moi. Enfin, même si c'est pas pour moi, je veux dire, j'aime l'idée que tu le fasses avec moi, il me sourit tendrement en passant le verre. C'est du pamplemousse. C'est acide un peu normalement, alors j'ai rajouté pas mal de sucre dilué et de sirop de sucre.

— Merci. Ce que tu prends soin de moi, je souris en coin en buvant un peu. Donc, toi ça te fait pas...? Ça te fait quoi quand je le fais ?

— Ça me fait pas quoi ? il penche la tête.

— Je sais pas... Ça te fait rien ?

— Ça m'excite encore un peu plus, si c'est ça que tu demandes. Enfin, ouais. Même à la fin. Je veux dire, y penser, te voir le faire, tout ça. Ouais.

— Ouais ok. Alors je le referai, je souris en coin derrière mon verre.

— Comment tu peux penser que ça me fait rien ? Ça te fait rien, toi ? il se marre.

— Si ! Mais je sais pas y a des mecs qui aiment pas, et comme tu m'as tiré comme un dingue pour que je le fasse pas...

— J'ai cru que t'allais encore être surpris. Quand je préviens, faut vraiment arrêter, il s'amuse de nouveau. Je voudrais pas que tu le fasses parce que t'es obligé, comme la dernière fois, tu vois.

— Ouais. Nan là t'as prévenu. Si j'arrête pas c'est que j'en ai envie.

Je lui fais un clin d'œil.

— Ok. Je ferai peut-être comme si je t'avais prévenu les autres fois alors, il dit en retrouvant son air angélique.

— Ouais, essaie donc... Je ris. je peux faire pareil Mh...?

— Nope. Réservé à moi.

— Ah ouais ? En quel honneur petit Prince ?

— Parce que c'est comme ça. Tu veux pas abimer ma jolie bouche. Je le sais. Tu crois que j'y arriverais ? À avoir ton sperme dans ma bouche ? Je trouve ça genre, uh, il se marre en relevant les yeux vers moi. Désolé. Je veux pas te dégouter. J'aime trop que tu me fasses ça, il sourit en caressant ma joue. C'est juste, j'arrive pas à m'imaginer dans cette position.

— Ouais ? Je me rapproche et lui lèche les lèvres, moqueur.

Sa langue pointe et vient super rapidement toucher la mienne.

— Ouais.

— T'as pas l'air trop dégouté, je m'amuse en haussant un sourcil. J'ai encore un peu d'espoir ! Je crie joyeusement.

— Quoi ? Tu sens le pamplemousse. J'aime le pamplemousse.

— Y a même plus le goût ? Faut que j'en reprenne encore un peu ?

— Peut-être.

— Ah ouais ? Je le provoque, yeux plissés.

— Ouais.

Je me penche sur son ventre, encore sali. J'hésite deux seconde avant de lécher juste un peu. Je me recule. Toujours bizarre. Et un peu moins sympa quand je bande pas. Ça me fait rire. Érotique quand même. Je retourne vers lui et recommence mon manège.

Cette fois, il s'éloigne immédiatement.

— Tricheur ! Je ris en passant à califourchon sur lui.

Il grogne en gardant les lèvres obstinément pincées, un sourire qui les déforme.

— Eh ! Ouvre la bouche ! Goûte voir ! J'attaque en essayant de trouver ses lèvres.

Sa tête se secoue rapidement sous moi.

— Allez ! Bouge pas ! J'essaie incessamment de le lécher.

Il grogne de plus en plus en se débattant, l'air toujours amusé.

— Non ! Pas ça ! il dit rapidement avant de refermer les lèvres.

— Fais plaisir à papa ! Je grogne, et j'ai probablement barbouillé sa figure de salive.

J'essaie de tenir sa tête avec mes mains.

Il s'arrête finalement, la bouche plus que pincée, je vois même plus le rose de ses lèvres, et ses yeux sont super plissés tant il les fronce. Je lèche ce que je peux autour en riant.

— Allez, allez, allez.

Il secoue encore son visage. J'arrête finalement.

— Tu veux même pas goûter le fruit de mon plaisir, j'annonce dramatiquement.

— C'est le mien ! Je vais pas, pas le mien !

Je secoue la tête.

— Le mien.

— Ouais. Peut-être. Mais ça vient de moi ! il proteste vivement, et sa bouche est carrément ouverte cette fois, aussi j'en profite pour l'embrasser passionnément.

Ses mains passent aussitôt dans mes cheveux, ses doigts les saisissent et il lance sa langue dans ma bouche avec la même envie. Je gémis, bordel j'ai jamais rien fait d'aussi excitant, et bordel c'est pas l'heure d'être encore excité. Il est putain de bandant, putain de bandant... Et ses jambes se lient derrière, sur mes reins, il s'accroche à moi pendant son baiser. Je finis par m'éloigner parce que je vais mourir étouffé à force de pas reprendre mon souffle et je le regarde comme à chaque fois ; c'est à dire comme si je le voyais pour la première fois. Lui il me sourit, comme s'il se demandait ce que j'avais.

— Ok. Salé, il souffle en relâchant ses jambes, puis ses bras.

— Ouais, je réponds en hésitant, à l'affût.

Il a fermé les yeux sous moi.

Je me penche encore, me relève, me repenche et reprends finalement ses lèvres. Elles bougent lentement contre les miennes sans que son corps n'esquisse un mouvement. Pareil pour le mien. C'est comme si on était juste figés. Le baiser est super doux, par rapport à tout à l'heure, comme si je voulais seulement... L'aimer. Juste l'aimer sans rien de plus. Lorsqu'il s'éloigne, c'est avec un bisou tendre sur ma bouche. Il rouvre les yeux et me sourit, avec l'air sincère qu'il prend quelques fois.

— Je t'aime, je murmure. Enfin je te l'ai déjà dit mais là, c'est tellement clair et évident et... Ouais c'est... Tu vois. C'est le seul truc auquel je peux penser. À part le goût salé sur ma langue.

Ça le fait marrer doucement, son sourire s'élargit et ses yeux pétillent.

— Ouais. Moi aussi, il susurre, et je pense savoir à quoi il répond.

— Toi aussi quoi ? Je demande quand même par égoïsme.

— Moi aussi je sens que ce goût de sperme sur ma langue. Le pamplemousse a même totalement disparu.

Il hausse les épaules nonchalamment.

— Idiot, je rigole. Alors si horrible ?

— Ben, c'est que, ça va parce que je m'imagine pas ce que c'est, et que c'est pas en grande quantité... Mais, ouais, c'est pas horrible. Pas vraiment terrible non plus, il dit en saisissait une mèche de mes cheveux. Ça va que je fais ça parce que c'est le seul truc auquel je puisse penser. Tu sais, que je t'aime, il minaude en jouant avec et je fonds.

Je fonds comme neige au soleil. Il l'a pas dit avant.

Et maintenant, il le répète tout bas, très lentement, en détachant les syllabes, juste au creux de mon oreille et je cille, je frissonne. J'ai envie de pleurer. Ce que je suis niais bordel.

Je sens ses cils battre contre la peau de ma joue, puis se refermer.

— On ira se doucher bientôt. Pour aller en cours après, il me murmure, la voix un peu fatiguée.

— Ouais... Un jour, je réponds pareil. Mon amour... Je le serre entre mes bras. Prochaine leçon. Sois toujours honnête avec moi, je chuchote.

— ‘t'aime Willy.

— Moi aussi Tommy...

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