Huitième leçon - partie 4

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On se dirige d'abord vers son magasin de tee-shirt. Elle observe tout un moment et va en essayer plusieurs, les moins chers de tous.

— Maman, fais-toi plaisir aujourd'hui. D'accord ? Je demande alors qu'elle est dans la cabine.

— Juste assez pour que tu aies tes caleçons, t'inquiète pas ! elle me lance au milieu de bruissements de tissus.

— S'il le faut je les prendrai plus tard, tu sais je reçois ma paie dans quelques jours, je la rassure. J'aimerais qu'elle soit un peu égoïste des fois.

— T'inquiète pas pour moi va, elle répond. Le premier va très bien, je le prends, elle m'informe.

— Ouais... Je soupire.

J'aimerais lui offrir toute une garde-robe.

— Le deuxième aussi ! elle me lance après un petit moment, puis le rideau s'ouvre. C'est bon, fini !

— Tant mieux !

J'envoie un SMS à mon garçon pour lui demander.

— On va voir pour ton jeans ? Tu les aimes bien ? elle m'interroge en montrant les habits sur son bras.

— Ouais, ils sont jolis. Un peu simples. Tu pourrais acheter des trucs plus sexy, il serait temps que tu retrouves quelqu'un maman...

— Tu veux habiller tout le monde sexy maintenant ? elle rit. Ceux-là me vont très bien.

On arrive à la caisse et elle reprend.

— Je trouverai quelqu'un en temps voulu.

— Ouais... Je souris doucement.

Les tee-shirts étaient en solde.

Quand sa carte bancaire passe dans la machine, celle-ci affiche 14£98. Ma mère me sourit et on ressort pour aller dans mon magasin. Mon téléphone vibre quand on passe le portique.

Je regarde. C'est Thomas qui a l'air super enthousiaste et qui me demande où je suis.

Je lui donne le nom du magasin ; il sera là dans vingt minutes, le temps que j'achète mon jean. Je sens cette chaleur habituelle dans mon ventre à l'idée que je vais l'avoir pour moi tout seul.

— Et lui, tu l'aimes pas ? me demande ma mère pour la troisième fois alors que j'ai déjà choisi mon pantalon.

— Trop clair, je dis.

Et trop cher aussi. Elle est comme moi. Et je suis comme elle.

— Tu pourrais en prendre deux... elle insiste.

— Un ça me suffit. J'en ai encore deux à la maison maman. C'est assez, je rigole. Ça fera plus pour les caleçons, je fais un clin d'œil.

— T'en as besoin de combien ? elle demande en sortant son portefeuille.

On attend à la caisse.

— Je sais pas. Trois, quatre.

On paye et on va s'asseoir dans l'allée du centre commercial en attendant Thomas.

— Tu as besoin de combien ? Il veut s'acheter quelque chose aussi ?

— Quinze livres ? Ça va ?

— Bien sûr, elle me tend l'argent avec un sourire. Comment vous faites pour rentrer ? Je vous attends ?

— Ouais, non on rentrera en bus. T'inquiète. Sauf si tu veux venir.

— Vous voulez de moi pour tes caleçons ?

Je me marre.

— Ouais, disons que c'est pas obligatoire.

— Alors je vous laisse voir tous les deux.

— Merci...

Je la prends dans mes bras, souriant.

Elle m'embrasse et repart de l'autre côté en flânant, moi je m'assois sur un banc, attendant toujours mon copain.

Il arrive cinq minutes plus tard, sac sur le dos, et me dit qu'il a croisé ma mère qui lui a donné cinq livres.

— Je vais la tuer... Je soupire en prenant sa main.

— On a qu'à pas le dépenser, il dit en fourrant l'argent dans ma poche.

— Ouais. Mais c'est à toi qu'elle l'a donné. Je crois qu'elle voulait vraiment que tu t'achètes un truc, je lui souris. (On arrive dans un magasin et on passe direct au rayon sous-vêtement). Choisis ! J'essaierai tout ce que tu veux !

Il observe le rayon un moment et tire ma main pour me faire suivre.

— Tu fais quelle taille ?

— Du M, je souris en le laissant regarder.

Et moi je le regarde.

Il attrape un noir, un autre qui ressemble à celui de Méphisto mais avec des bandes transparentes encore un peu plus larges, puis un blanc qui m'a l'air totalement moulant.

— T'en vois d'autres dans lesquels t'as envie de me voir..? Je lui susurre, amusé.

— On verra. Essaye déjà ceux-là ! il sourit de toutes ses dents.

Je passe en cabine, j'essaie un boxer et je lui demande de venir voir ce qu'il en pense. Le rideau se tire super rapidement et se referme aussi vite derrière lui. Il sourit encore de toutes ses dents, ses mains se posent sur ma taille et ses lèvres sur les miennes en une seconde.

— Alors voyons ! il lance tout joyeux.

— Vois, je me retourne et tortille des fesses. T'aimes ?

Ses mains saisissent tout de suite le bas de mon tee-shirt dans mon dos et le font passer par-dessus ma tête. Je vois qu'il me jauge du regard dans la glace.

— Tu vois mieux si je suis presque à poil, chéri ? Hésite pas à toucher, c'est ta marchandise... Je me marre.

Lui il rit en même temps que moi. Ses doigts caressent mes hanches sur le caleçon et il dépose un baiser dans ma nuque.

— Il est bien, non ? T'en as des comme ça ?

— Non. J'ai que les noirs que t'as déjà vus.

— Et t'aimes, lui ?

— Ouais. Je trouve que le blanc me va bien, je souris.

— Super. Au prochain ! il dit en tapant ma fesse doucement alors qu'il se recule pour me laisser la place.

J'enlève le vêtement, le mets contre un crochet et remue encore des fesses contre mon petit brun, juste pour le chauffer un peu. Lui, il s'appuie sur la paroi de la cabine et croise les bras avec un sourire en coin.

J'enfile le noir, lui demandant ce qu'il en pense.

— Magnifiques fesses. Mais t'en as déjà des comme ça alors... Mh. Autant économiser, il dit en hochant la tête.

— Ouais. T'as raison, je l'enlève aussi sec et le mets contre un autre crochet. J'essaie le dernier ; j'avoue qu'il montre pile les parties qu'il faut, même si un peu osé.

Un regard à mon Thomas et je vois qu'il pince les lèvres.

— Ouais ? Je souffle en me déhanchant, face à lui, attrapant sa taille.

— Ouais, il lâche en m'observant.

C'est clair.

— Je savais pas que j'avais un fétichiste pour petit-ami... Je rigole doucement.

— Un fétichiste ? il lève les yeux dans les miens. Un fétichiste de quoi ?

— Des boxer transparents.

Cette fois il les roule en soufflant.

— Idiot, il m'affuble en me faisant me retourner vers le miroir pour observer mon postérieur. T'aimes ?

— Ouais carrément. Je pourrais poser pour un magazine tu trouves pas ? On me ferait un titre genre Le briseur de cœurs ça sonnerait bien nan ?

— Ouais ? Pourquoi ? il sourit en se collant à moi pour embrasser lentement mon cou.

Il pose ensuite son menton sur mon épaule pour observer notre reflet.

— Pourquoi quoi ? J'attrape ses mains et les caresse.

— Le briseur de cœurs ? Pourquoi ? Parce que tu es pris mais que tout le monde te veut ?

— Nan, idiot. Parce que j'ai déjà pété le premier qu'on m'a donné.

— Idiot toi-même. Ma raison marchait très bien, il dit en me serrant plus fort.

— Tout le monde me veut pas, je ris un peu. Seulement les mecs.

— Je pensais à un magazine pour mecs, il me confie, puis s'éloigne. Tu veux le prendre, alors ?

— Ouais. Je le prends. Tu le veux en d'autres couleurs ? Je rigole. Tu veux pas des Jockstraps aussi tant que t'y es ?

Thomas relève lentement les yeux et les fixe dans les miens, l'air de demander si je suis sérieux.

— Quoi ? Tu voudrais ? Je souris franchement, coquin.

— Je sais pas, c'est toi qui en as parlé, il répond, une main sur le rideau.

— Ouais, t'as l'air d'aimer les trucs sexy...

Une seconde plus tard, il a disparu de la cabine. Je lève un sourcil, m'admire un peu dans le miroir - c'est vrai que ça me va foutrement bien - et je le retire, direction crochet à prendre.

Pas loin de cinq longues minutes plus tard mon brun se glisse à nouveau dans la cabine. Il pose tout un tas de sous-vêtements à terre par-dessus son sac et m'offre un grand sourire avant de s'échapper à nouveau. Il revient tout de suite avec un tabouret et s'y assoit, l'air impatient.

Je me marre et secoue la tête. Je me penche pour l'embrasser et me change, j'attrape le premier sur le tas.

Il est bleu clair, avec des motifs de petits cœurs.

— Sérieux ? Je me marre en l'essayant.

— Comme ça si jamais tu commences à te désapper avec quelqu'un d'autre, il fuira, il dit, guilleret.

— Pas mal, la technique... Je te l'offre.

— À moi ? il se marre. Allez essaie le prochain.

J'attrape le suivant, totalement l'opposé du bleu clair. Celui-ci est un peu bordeaux et il a l'air encore plus moulant que le blanc du tout début. Lorsque ma main passe sous le tissu, je vois aussi qu'il est légèrement transparent, mais de partout.

Je le mets, et ouais. Méga moulant, méga transparent, méga sexy. Je souris en coin.

— J'aime beaucoup celui-là, dit innocemment mon Thomas sur son tabouret.

— Tu m'étonnes.... Petit pervers, je murmure en me penchant sur lui.

— Dis pas ça, il râle. Je suis sûr que tu l'adores aussi. Non ?

— Ouais. Tant qu'il te rend dingue il me plait à fond.

— Je l'adore.

— Je le prends.

J'en essaie deux autres qui me vont pas vraiment, et j'ai passé la moitié du tas.

— Allez Willy ! m'encourage mon brun quand j'attrape le prochain.

— J'y vais, j'y vais ! Je ris.

J'enfile le suivant et me penche pour l'ajuster et là, je le vois. Sur le tas. Le jockstrap multicolor.

Je relève lentement les yeux vers lui, comme lui avant quand je lui en ai parlé. Il me sourit seulement avec innocence et douceur.

— Tu te tournes que je te vois ?

Sur moi, un boxer pastel assez simple avec un peu de dentelle sur le tour.

— T'en dis quoi ? La dentelle me sied ?

— Je sais pas trop. T'aimes ?

— Pas le budget. Y en a d'autres que je préfères, je hausse les épaules.

Il acquiesce et me dit de le retirer, alors.

— Bon, je regarde le boxer troué. Ok.

Je le mets et je me colle au miroir.

Mon copain a remonté ses jambes sur le tabouret et les tient dans ses bras.

— Tu aimes pas ? il demande en se balançant un peu.

— J'ose pas te montrer, je grogne.

Il rit et hausse les épaules.

— Enlève si tu veux.

— Nan. Mais me trouve pas ridicule. (Thomas cache ses yeux de ses mains). Ok. Bouge pas. J'me retourne.

Et je le fais.

— C'est bon ? il fanfaronne. Il te va bien ?

— Ouvre. (J'entends ses mains retomber sur ses genoux). Alors ? Je demande en remuant un peu devant lui.

— Mh. T'en as déjà mis ?

— Nope.

— Et... t'aimes bien ? Ça te dérange pas ?

— On dirait qu'il fait plus froid.

Je me marre. Lui aussi, du coup.

— Forcément. T'aimerais ? Ou pas du tout ? Ou moi ?

— Toi ? Toi, je me retourne avec un sourire en coin. Toi...

Si il était déjà rouge quand j'étais de dos, il l'est encore plus maintenant.

— Ça te moule de belles fesses, pourtant, il dit rapidement en sentant que la conversation va dériver.

— Ouais. Déshabille-toi.

— Quoi ?! il réagit tout de suite. Je vais pas, tu veux me faire essayer ça ?

— Ouais.

Je m'approche et commence à lever son tee-shirt. Ses yeux s'écarquillent.

— V-vraiment ? Je pensais pas, enfin, c'est vraiment... vraiment dénudé. Genre, sur tout mon cul.

— Ouais. De quoi avoir la vue la plus merveilleuse du monde, je lui susurre.

Il me laisse enlever son tee-shirt et a l'air de réfléchir à toute vitesse quand je m'attaque à son jeans.

— Je, je suis pas aussi à l'aise avec ça que toi, Will... J'ai jamais, ça, fait ça.

— Ouais. Moi non plus. (Je coince et le mets debout pour le descendre encore. A genoux devant lui, j'embrasse vite fait ce que j'ai sous les yeux, toujours caché par un vêtement). Je te rassure, y a que moi qui le verrai.

— Mais, même, personne a vu ce bout-là, enfin, si, mais pas dans ce but là... il hésite en me scrutant à mes moindres mouvements.

— Allez... Je descends lentement son caleçon.

Lui il mordille sa lèvre en me laissant faire. Je le laisse soulever ses pieds et je remplace le premier par le mien que j'ai ôté.

Devant, il est vraiment pas mal, il doit aussi être ajusté derrière mais ça serre pas vraiment à la taille. Thomas se contente de m'observer, rougi.

— Bouge pas. Je vais te chercher du S. T'es trop sex, je murmure en m'habillant en vitesse.

— Plutôt, entre les deux, si y a. C'est trop serré après, il me lance quand je m'échappe déjà de la cabine.

Je regarde les tailles, je trouve vaguement une taille en dessous, je prends aussi du S au cas où. Je reviens et lui tends joyeusement.

Lui il est assis sur son tabouret, son tee-shirt recouvrant ses jambes. Il m'arrache presque le sous-vêtement des mains en me lançant un regard accusateur. Il vérifie rapidement que le rideau est bien fermé avant de parler.

— Une petite a ouvert alors que je me regardais putain ! il râle en enlevant celui qu'il a sur lui.

— Ah les enfants... Je me marre. Mets-le.

Je tape un peu dans mes mains. J'ai hâte. Il le passe rapidement et se relève.

— Quelqu'un a déjà mis ça avec toi ? C'est trop bizarre. Ça, les lanières derrière... Mouais.

Il s'ébroue vite et s'avance encore d'un pas, face au miroir et dos à moi.

— Jamais. Trop sexy... Je regarde ses fesses. (Vous savez, ses fesses magnifiques ? Elles sont encore mieux). Achète-le, pitié... Je veux te faire pleins de trucs là-dedans...

Il sourit un peu plus encore. Je passe derrière lui et je caresse tout son corps. À mon tour de nous admirer dans le miroir.

— Tu crois ? Celui-là ou un autre ? il demande en tournant ses hanches pour se voir un peu mieux.

— Celui-là et un autre... Je murmure. (Ça y est, je suis excité. Il tourne le haut de son corps vers moi en haussant un sourcil). Quoi ? Je veux te voir dans un autre aussi... Je pince les lèvres.

Il me scrute un moment.

— Va le chercher alors, il capitule en roulant des yeux.

— Yes.

J'embrasse sa joue et je ressors aussi vite. Y a pas masse de choix, mais y en a un bleu foncé tout simple qui doit le mettre parfaitement en valeur. Ouais... J'y retourne vite et tends fièrement mon butin.

Thomas était assis sur son éternel tabouret, téléphone en main, mais il s'est tout de suite levé quand il m'a vu. Il fait rapidement un échange et se retrouve affublé du sous-vêtement bleu foncé devant la glace.

— Ouais ouais ouais... Je chuchote. Ouais trop bien...

Je me fais des sacrés films avec lui portant ça dans ma tête. Je dévore ses fesses du regard. Lui il se mord un peu la lèvre mais me sourit quand je regarde son visage à nouveau. Je souris aussi, je l'enlace et attrape ses fesses.

— Trop parfait, je rigole.

— Merci, il ferme les yeux et se laisse aller contre moi.

— Tu penses vraiment que tu pourrais jamais les mettre ? Je demande finalement, hésitant.

— ‘sais pas, il dit en basculant doucement la tête, les yeux toujours fermés, et sa bouche vient se poser dans mon cou.

Je passe mes mains sur son ventre, ses hanches. Je descends sur ses cuisses, remonte sur les lanières du boxer particulier. Ses lèvres continuent de déposer des baisers lents dans mon cou, et je crois même le sentir sourire.

— T'es trop excitant Thomas... Je lui murmure.

— Tu crois que je devrais me rhabiller ? il glisse dans mon oreille avant d'embrasser ma peau juste en dessous.

— Te rhabille jamais, je chuchote.

Cette fois, je le vois sourire dans le miroir, en face de nous. Je nous regarde et bon sang, ça aide pas mon sang à affluer au bon endroit - à savoir en haut, là où se trouve ma raison et tout ça.

— Qu'est-ce qu'on fait ? il murmure quand sa main s'est relevée en arrière pour caresser mes cheveux.

— Je sais pas...

— Mh ? sa bouche repart explorer mon cou et ma mâchoire.

— On fait des trucs cochons... Je dis d'une petite voix demandeuse.

— Mais... ici ? Comment ?

— On a la place... Ma main arrive contre lui. Mais pas là-dedans, tu pourrais le salir... Il est pas encore à toi...

Il acquiesce en grognant un peu. Je fais glisser le vêtement lentement jusqu'à ce qu'il tombe au sol à ses pieds.

— Mais... Pour se nettoyer ? il chuchote en se tortillant contre moi.

— Toujours des mouchoirs dans mon sac.

— Mh, prévenant, il lâche en se retournant contre moi.

— Ouais, je le fais reculer jusqu'au miroir. Pas de bruit, je murmure quand ma main s'insinue entre nous.

— Dur, il grogne en réponse à mes paroles, les lèvres pincées.

— Ouais. Vraiment dur, je rigole un peu en caressant le bout.

Il halète tout de suite en écarquillant les yeux.

— Pas de bruit, je répète contre son oreille en commençant un mouvement de va et viens.

— Wi-ill... il se plaint.

— C'est bon ? Je me colle encore un peu à lui.

Il hoche la tête et la plaque contre le miroir.

— C'est bon, bon, et toi ?

Fermeture exceptionnelle du magasin aujourd'hui à dix-huit heures quarante-cinq. Il vous reste cinq minutes pour vous rendre en caisse ! résonne la voix de la vendeuse dans les haut-parleurs.

— T'as entendu ? J'ai trois minutes pour te faire jouir, je lui chuchote en accélérant les mouvements.

Il grogne un peu plus et serre mes épaules de ses doigts.

— Veuillez vous dépêcher, s'il vous plaît, rajoute la vendeuse qui s'occupe des cabines et pas mal de bruits de rideau se font entendre ensuite.

— T'entends ? Dépêche-toi, je murmure en m'agenouillant devant lui, et je prends son membre sans cérémonie entre mes lèvres.

Il lâche un hoquet de surprise et ses doigts viennent attraper mes cheveux.

— Wi-ill... Mouchoirs, il grogne en poussant un peu ses hanches en avant.

Je m'éloigne deux secondes pour plonger dans mon sac, et je reprends où j'en étais.

Je vois le rideau onduler à travers le miroir.

— S'il vous plaît, il faut sortir, fait la vendeuse alors que Thomas reprend mes cheveux pour se pousser doucement en moi.

Je m'arrête pas, je sens qu'il est tout près, je le regarde. Ses yeux se fixent dans les miens à son tour, et j'imagine ce qu'il se passe dans sa tête, à me voir comme ça, à genoux, sa verge entrant et sortant de ma bouche.

— Monsieur ? Tout va bien ? finit par dire la voix inquiète de la vendeuse. Le magasin va fermer. Vous entendez ?

Je m'éloigne finalement.

— Ouais, je mets mes chaussures, je grogne.

Thomas geint lorsqu'il me sent plus sur lui et tire mes cheveux pour que je le resserre et j'obéis, il m'excite trop, j'en ai mal en bas tellement je suis tendu.

— Dépêche... Je lui murmure en y allant plus vite.

— Stop, stop, stop ! il grogne après quelques va-et-vients, la deuxième main descendant jusqu'à son sexe où je m'active.

Les pas de la vendeuse reviennent.

— Monsieur, le magasin ferme.

Je m'arrête et le branle le plus rapidement possible, me relevant, je l'embrasse à pleine bouche. Et là, je signe sa fin. Il gémit en se tendant et se rend.

Je souris, content et hyper frustré, et je le nettoie très rapidement.

— T'as deux secondes pour t'habiller, ou la vendeuse va nous tuer, je me marre.

Il réagit pas pendant quelques secondes et reprend plutôt son souffle ; mais cinq minutes plus tard, on est à la caisse en train de payer. Finalement, on a choisi les deux jockstraps, le caleçon blanc, le bordeaux et le noir transparent. La caissière nous observe poser tout ça sur son comptoir et, lorsqu'elle demande si on veut payer séparément, mon brun dit que oui en pointant du doigt ses caleçons et aussi le bordeaux.

— Mais j'ai dit que je t'offrais celui-là... J'essaie. Mais en vrai je suis pas sûr d'en avoir les moyens quand je compte ma monnaie.

— Une prochaine fois, il me sourit en tendant ses billets.

Les deux siens et le mien qu'il paye sont bien plus chers que ceux qu'il me reste à payer. Une fois fait, il attrape son sac et m'attend à la sortie.

— Merci, je souris en me tortillant un peu.

Je l'embrasse rapidement avant de regarder autour de moi ; il peut y avoir des gens qui le connaissent ici.

— Merci à toi, il rigole en prenant ma main.

— C'était trop bieeeeeen, je souris en gambadant un peu.

— Trop bien ? il se marre en me suivant.

Le centre commercial commence à se vider.

— J'ai jamais fait ça dans une cabine !

— T'as rien fait, en plus. Enfin, fait si, mais... Ouais. J'ai pas vraiment eu le temps, il rougit.

— Ouais. C'est toujours là, je pince les lèvres.

— Vrai ? il rougit un peu plus. Comment... ?

— J'arrête pas de penser à ce que je viens de te faire, ça aide pas.

— Ouais. Ouais, j'y pense aussi, il détourne les yeux. Tu veux... Tu vas faire comment ?

— Je vais me calmer, je rigole. Ce sera pas la première fois. Sinon je m'en occuperai à la maison...

— Tu veux que je m'en occupe à ta maison ? il demande doucement.

— T'as pas besoin... Je serre sa main.

— T'es sûr de toi ? Tu refuses ?

— T'es juste pas obligé. Genre, si c'est juste, tu vois, si t'as pas envie je peux le faire moi-même.

— C'était comment, la première fois que t'as sucé quelqu'un ? Kyle ?

— Non, Kyle était pas le premier mec que j'ai sucé. C'était à mon ancienne école, j'avais, je sais pas, quatorze ans... C'était dans les toilettes. Et... C'était bizarre. Ça m'a pris un peu de temps avant d'aimer ça.

Il hoche la tête en réfléchissant.

— J'aimais pas le goût je crois. La sensation. Mais, ouais, j'ai recommencé et j'ai fini par vraiment aimer ça, je hausse les épaules. J'imagine que c'est comme la première fois. C'est jamais vraiment agréable, ça vient avec le temps.

— Le goût ?

— Ouais. Tu sais, ça a un goût même sans le reste. Avec le liquide séminal et tout... T'as jamais fait ça avec une fille ?

Il secoue la tête.

— Ah. Alors ouais. Ça a un goût un peu salé...

Il hoche la tête cette fois.

— Et tu l'as fait avant qu'on te le fasse ? il demande quand on sort du centre.

— Ouais. C'est Kyle qui m'a fait ça le premier par contre.

— Ok, il serre mes doigts dans les siens. J'aime bien Kyle, il dit quand on arrive à l'arrêt de bus.

— Ouais ? Il a pas été tendre avec toi...

— Ah ? Pourquoi ?

— Je sais pas, il te tirait tout le temps la gueule, il t'a provoqué...

Thomas hausse les épaules.

— Je l'aime bien.

— Tant mieux. C'est bizarre. J'aurais juré que vous vous détestiez et vous me sortez tous les deux que vous vous aimez bien. Pourquoi tu l'aimes bien ?

— C'est vrai ? il demande, étonné et ravi. Il m'aime bien ?

— Ouais, je plisse les yeux. Pourquoi ?

— C'est cool ! il dit tout joyeusement.

— Il est beau hein, lui aussi. Tu sais qu'il fait parfois du mannequinat pour ados ?

— Sérieux ? il ouvre de grands yeux. Wow. Super. Il gère. Ils en font quoi ?

— C'est pour des marques de fringues surtout, parfois pour des coiffures.

— Tranquille. Ils ont raison, il est super beau pour ça, il réfléchit. Alors là. Super fort.

— Ouais. C'est moi qui lui ai dégoté ça, je rigole. Il osait pas. (Je reste pensif un moment). Tu le dragues pas hein ?

— Moi ? Le draguer ? Pff, il rit bizarrement et on monte dans le bus qui vient d'arriver.

Je plisse encore les yeux sans plus rien dire.

— Quoi ? il se marre en posant sa main sur mon genou.

— Qui d'autre t'a plu physiquement au lycée ?

— Mh, je sais pas. Je les connais pas tous. Y en a pas mal de bien, il rit en caressant ma jambe.

— Tu devrais même pas le savoir, je grogne. Tu voudrais pas avoir d'yeux que pour moi ?

— J'ai d'yeux que pour toi. Mais j'avais des yeux avant de te rencontrer, il rit en posant un baiser sur ma joue.

— T'aurais pas dû. T'aurais dû être aveugle jusqu'à ce que tes yeux se posent sur moi. (Il se marre encore et pose sa tête sur mon épaule.) Je suis jaloux, je soupire. Comment tu me rends, Thomas...

— Quoi, t'as jamais été jaloux avant ?

Il prend ma main et caresse mes doigts.

— Non. Y a pleins de trucs que j'ai jamais faits avant, visiblement. Tu chamboules tout.

Il sourit et se cale un peu plus sur mon épaule. Je l'entoure de mon bras, protecteur - et possessif, évidemment. À moi.

— On va chez toi, alors ? il demande quand on a déjà fait dix minutes de bus.

— Tu veux pas ?

Il m'embrasse seulement pour réponse, la main serrée sur la mienne. Je me recule.

— Ça te dérange pas ici ?

— Euh, quoi ? Enfin, non, je connais personne ici et, enfin mes parents, c'était un bisou innocent, non ? il rougit un peu en m'observant avec ses grands yeux.

— Okay. Alors les endroits où on connait personne, j'ai le droit ?

— Euh... Ouais ? Non ? Est-ce que tu vas encore mal le prendre et me menacer ?

— Thomas... Mon sourire retombe.

Il remet ça sur le tapis. Je détourne la tête et je regarde dehors.

— Alors... tu m'embrasses pas ? il chuchote d'une petite voix dans mon oreille.

— Pas si t'as pas envie. Pas pour me faire plaisir.

— Mais j'ai envie... il dit encore plus bas en caressant ma cuisse.

— Ouais ? Je le regarde de nouveau, la mine un peu boudeuse et lui il prend directement mes lèvres.

Mes yeux se ferment et je profite, glissant ma langue jusqu'à la sienne. Sa main se referme doucement sur l'intérieur de ma jambe tandis que ses lèvres se meuvent avec passion. Et l'excitation qui s'était un poil calmée revient d'un coup, douloureuse. Et lui il s'éloigne en me souriant, inconscient de mon état. Je pince un peu les lèvres et souris, reprenant une respiration normale. Mon deuxième cerveau lui a aucune envie de se ramollir. Le bus se stoppe alors : c'est notre arrêt.

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