Huitième leçon - partie 1

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On est dans la tente, je le câline. Ce soir, je le laisse choisir, je le harcèle pas, contrairement à ce que j'ai laissé entendre plus tôt.

— Alors... il commence en passant la main sur mon ventre, sous mon tee-shirt.

— Alors ? Je souris.

— C'est des enfants africains, que tu veux ? Pourquoi pas chinois ? Ils sont trop là-bas.

Je me marre.

— Je sais pas. Les Chinois c'est bien aussi. J'aime tous les enfants.

— Mais tu préfères les africains.

— J'ai dit ça pour le côté cliché. Je veux juste des enfants. Je me fous d'où ils viennent.

— Ok. Beaucoup ? Dix ?

Il reprend toutes mes paroles, il est fort ce petit.

— Mettons dix max. Comme ça on peut en avoir de partout. Je veux dire, je. Enfin. Tu vois. Je veux dire...

— Et tu crois que j'arriverai à accoucher de tes dix bébés africains ? il se marre en contournant mon nombril et je souris plus franchement.

— Ouais. Aucun problème. Au pire tu les fais tous d'un coup.

— Ok. On fera l'amour qu'une fois alors. Ok. Ça fait beaucoup, dix d'un coup. Je sais pas si mon ventre supportera. Faudra que tu me payes pleins de trucs bizarres à manger.

— Quoi ? Ok, un à la fois. Et on en fait deux mille.

Il roule des yeux et cale son menton sur mon torse pour me voir.

— Tu veux tant que ça me payer à manger que tu serais prêt à en vouloir deux mille, alors ? il fait en prenant un air naïf et idiot exprès. En plus, je suis pas certain que tes spermatozoïdes marcheraient. Ils ont subi des dommages tout à l'heure...

— A qui la faute, je grogne. Et ouais. Pour te faire l'amour deux mille fois je peux bien te payer un repas de temps en temps... Je souris en coin. On peut commencer par s'entraîner d'ailleurs. Histoire d'être sûrs de savoir comment faire le jour J, tu vois.

— Ouais. Ce serait peut-être une bonne idée... il répond évasivement, le regard reporté sur sa main qui joue sur mon ventre.

Je frissonne à ses mots.

— Quand tu te sentiras prêt, j'ajoute doucement.

C'est important qu'il sache.

Je le sens hocher la tête contre moi, puis ses mouvements cessent, sa respiration s'apaise et ses muscles se détendent. Comme s'il s'endormait.

— Le sexe... demain matin, ok ? Je suis trop fatigué, là... il dit avec ce qu'il semble lui rester de force et je crois bien que quelques secondes plus tard, il s'est endormi. Incroyable comment le sommeil l'a emporté, ce gosse !

Je rigole un peu et je reste à ses côtés. Je le regarde, je l'écoute. Et je m'endors une heure plus tard.

***

J'ouvre les yeux et je constate que Thomas s'est réfugié dans mes bras pendant la nuit. Je caresse son dos lentement et il bouge pas, le visage apaisé. J'ai pas envie de le réveiller. Surtout s'il a besoin de dormir... S'il est fatigué. J'embrasse son front.

Sa main bouge alors et vient agripper mon tee-shirt mollement, sans qu'il ouvre les yeux. On dirait un enfant. Je suis content d'être avec lui aujourd'hui... Je caresse ses cheveux lentement.

Je lui envoie encore des petits bisous partout où je peux sur son visage et dans ses cheveux. Il se trémousse doucement, sûrement gêné par les caresses.

On dirait un chaton, de ces chatons qu'on embête quand ils dorment et qui se roulent en boule. Ma main continue de caresser son dos et mes lèvres embrassent son petit nez.

Son visage se tourne après quelques baisers et il se cale au creux de mon bras, hors de ma portée.

— Petit malin, je murmure. Mon téléphone sonne et je réponds rapidement pour pas le réveiller.

Il grogne à peine, sûrement encore endormi.

C'est ma mère. Elle me souhaite un joyeux anniversaire, elle espère que je le passe comme je l'aime et je lui assure que oui. C'est pas un jour vraiment particulier pour moi, ma renaissance c'est le 14, pas aujourd'hui. Mais ouais je suis content qu'il soit avec moi. Je souhaite aussi un joyeux anniversaire à ma mère, je sais que c'était le plus beau jour de sa vie, bien plus que le mien, et je raccroche.

Mon brun a pas bougé et sa main s'est relâchée sur mon tee-shirt.

Je regarde encore mon téléphone, j'ai reçu quelques SMS, je réponds à chacun pour laisser à mon petit brun l'occasion de dormir encore un peu. Finalement, j'ai fini et lui il est encore en plein dans son sommeil, son souffle chaud qui atterrit sur mon bras.

— Eh, petit cœur, je murmure en le berçant un peu.

Aucune réaction, il m'entend même sûrement pas.

Je le pousse sur le dos. Incroyable. Il pourrait y avoir un tremblement de terre il broncherait pas. Je vais sur lui et j'embrasse son cou.

— 'ill... il grogne sans bouger.

— Mh ? Je souris.

Sa façon de prononcer ma moitié de prénom... Adorable. Je mordille un peu pour le taquiner.

— Qu'est-c'tu fais ? il chuchote.

— Je te réveille...

— En m'mordant...

— Rien d'autre a marché marmotte, je rigole.

Il grogne tout mignonnement et sa main monte sur mon dos pour le caresser lentement. Je souris. J'ai vraiment mal aux joues à force de sourire avec lui. Bientôt j'aurai des pommettes à la Bogdanov. J'embrasse de nouveau son nez, et je descends sur sa bouche.

Ses lèvres se posent sur les miennes une seconde puis se referment.

— Réveillé ?

Il hoche la tête mais referme ses yeux, alors je recommence à le mordiller.

— Eh, suiréveillé, il marmonne en serrant ses doigts sur la peau de mon dos.

— Mhmh... J'en ai pas la preuve... Je ris doucement. Je lèche la peau un peu salée.

— 'te parle. C'est une preuve.

— Tu parles aussi dans ton sommeil chéri, je ris.

— Pas vrai.

— Si. T'as dit mon nom cette nuit...

— T'as du le rêver. Je parle pas.

Il pince mon dos.

— Aie ! Si tu parles ! Tu marmonnes. C'est trop mignon.

— Méphisto m'as jamais dit que je parlais. Tu m'obsèdes dans mon sommeil, il fait en souriant et sa main me caresse à nouveau.

— Ouais. J'aime bien cette idée. Peut-être aussi qu'il t'a jamais observé dormir comme moi...

Thomas hausse les épaules en me scrutant.

— Coucou beaux yeux... Je souris.

— Coucou belle gueule, il rit. T'as bien dormi ? T'es réveillé tôôôôt...

— Ouais. Réveil oblige. Je peux pas prendre les médocs trop près les uns des autres, je l'embrasse. On va se faire un petit dej dans une boulangerie tu veux ?

Il hoche la tête avec envie et ses yeux s'illuminent.

— Cool...

Mon sourire s'agrandit quand je vois son expression. On peut tout lire sur son visage. Son nez qui se fronce, ses sourcils qui se soulèvent, les coins de sa bouche qui bougent selon ce qu'il pense. Mon petit brun est un vrai roman à lui tout seul.

— Et le sexe...? Je demande quand même en pinçant les lèvres.

— Mh ? Je sais pas. Et le sexe ? il me redemande à son tour.

— T'aurais envie ? Je murmure.

— Si tu veux... il fait prudemment en remontant sa main vers mes omoplates.

— T'as envie de moi, là ? Je demande en embrassant de nouveau son cou.

Il tire sa tête tout de suite.

— Là, je sais pas, mais si tu continues ce genre de trucs...

— Si tu sais pas c'est que c'est pas encore assez... Je souffle contre sa peau.

— Je viens de me réveiller... il plaide.

— Et alors, moi je bande une fois sur deux quand je me réveille, je rigole. Je vais t'aider... Je lui murmure encore avant de lécher le lobe de son oreille.

— Parce que toi tu as des rêves érotiques tout le temps... il souffle en tendant son corps.

— Ouais, ptet bien, je me marre. Sauf que maintenant ils concernent surtout toi. Alors je te dis pas comme ça me donne envie de te faire des trucs... Je pose des petits baisers sur sa clavicule.

— Ouais ? Dis-moi à quoi tu rêves ? Ça m'aidera peut-être... il souffle en essayant de bouger un peu ses jambes prisonnières.

— A des trucs auxquels t'es pas prêt, majoritairement. Et je trouve ça encore plus cool de pas savoir si mes rêves et la réalité auront quelque chose à voir... Je souris en coin. Je rêve aussi qu'on se fasse du bien de toutes les façons possibles et imaginables.

Il sourit puis pince les lèvres, les joues rouges.

— Je suis fort, dans tes rêves ? Je fais bien ? il me chuchote en bougeant légèrement sous moi.

— T'es parfait. Comme jusqu'ici dans la réalité.

J'embrasse son épaule.

Je sens qu'il me sourit encore plus en caressant la peau nue de mon dos avec douceur.

— Je te pensais pas comme ça. J'ai cru que tu serais pour tout comme la première fois que je t'ai vu. Timide, discret, effrayé.

— Tu me changes sûrement... il murmure avant d'embrasser ma joue. Je pensais pas non plus que j'étais comme ça.

Il repose la tête et détend ses muscles.

— J'aime bien. J'ai l'impression que tu prends confiance. Je suis content.

Il hoche la tête et sa main passe dans mes cheveux, ses yeux se sont refermés.

Je recommence à croquer sa peau et il émet de légers sons.

— Est-ce que tu... t'es excité, là ? il souffle en pinçant les lèvres.

— Ouais, je lèche la peau un peu meurtrie.

— Beaucoup ?

— Pas mal ouais...

— Tu veux te, te déshabiller ?

— T'as envie ? De me voir nu ?

— Ou-ouais... il souffle.

J'enlève le boxer rapidement et me retrouve contre lui.

— Et toi ?

— Mh... Après...

— Pourquoi ? J'embrasse sa clavicule.

— Toi d'abord... C'est toujours moi, il m'explique en rougissant.

— Ok... Tu veux faire quoi ?

— Te... voir ? Je t'ai jamais vu... il fait en toussotant.

— Ouais ? Okay…

Je roule sur le dos, me débarrassant de la couverture. On est éclairés par le soleil qui perce à travers la toile.

— Pas, comme ça c'est, c'est super gênant. C'est pas naturel, il rit un peu en se tournant sur le flanc.

Sa main remonte pour caresser mon ventre, ses yeux sur mon visage et sa lèvre pincée.

— Comment tu veux me voir alors ? Je rigole doucement.

— Sais pas. C'est toi qui est le pro... il murmure en descendant la main jusqu'à la limite qu'il n'a jamais franchie.

Je frissonne, j'halète un peu et me cambre.

— Ouais. On m'a jamais demandé à voir mon pénis avant alors... Je rigole encore, un peu gêné. Je suis complètement exposé.

Ses lèvres se posent sur mon ventre nu et il lâche un petit rire aussi.

Je frotte mes yeux avec mes mains et en pose une sur sa tête alors que l'autre va derrière la mienne. Je le regarde et lui m'observe à son tour, interrogateur. Son visage se baisse à nouveau et il m'embrasse un poil plus bas, les yeux dans les miens.

Je me mords la lèvre. Je sais pas jusqu'où il veut, jusqu'où il peut aller...

— Tu es très beau, il finit par lâcher avec une voix mignonne et amusée. Partout.

— Je te plais jusque-là alors ? Je souris, caressant toujours ses cheveux.

Il ronronne.

— Mh mh.

— Ça va ? C'est la première fois pour toi. Que tu vois ça comme ça autrement que sur toi...

— Ouais. Ouais ça va. C'est toi, il me fait un petit sourire, puis ajoute que c'est quand même super bizarre.

Je me marre.

— T'oses pas en faire quelque chose hein ? Je ris. Prends ton temps. Habitue-toi.

Pourtant, sa main descend tout de suite mon ventre jusqu'à la base de mon sexe, d'un mouvement qui parait assuré.

— O-okay, je souffle en écarquillant un peu les yeux. J'ai rien dit, je murmure, la respiration presque coupée.

— Autant être sûr de soi en le faisant. C'est plus agréable, il murmure en me caressant là, sans remonter la hampe.

— Ou-ouais... Je me mords la lèvre.

— Tu vas bien ? il rit en baissant sa main jusqu'à mes testicules, les yeux sur mon visage.

— Ouais. Super, je réponds d'une voix qui déconne. Je pince mes lèvres, je m'appuie sur mes avant-bras pour mieux le regarder.

Lui il pose sa bouche sur mon ventre une nouvelle fois et ses doigts montent superficiellement sur ma verge, ce qui me fait souffler pour évacuer la tension dans tout mon corps.

Je me sens électrisé, j'ai tous les sens en alerte.

— Ça va ? il répète en souriant encore malicieusement, la paume qui se referme tout légèrement pour enserrer ma chair.

— Nickel, je lâche d'une voix rauque.

— Cool.

Sa main redescend, encore un peu plus serrée et je ferme les yeux en avalant difficilement ma salive.

Je ne peux que sentir sa bouche embrasser ma taille lorsque sa main remonte, jusqu'à l'extrémité qu'il effleure de son pouce.

— Érotique, ouais, c'est le mot, je chuchote pour éviter de faire encore déconner ma voix qui a oublié de m'obéir.

Ses doigts se ferment un peu plus sous mes mots et il continue seulement, lentement mais sans jamais s'arrêter.

— C'est bon. Et putain de frustrant, je souffle alors que ma tête a décidé de peser trois tonnes et de partir en arrière.

— Ouais ? Pourquoi ? Parce que je fais pas... plus ? il me demande en accélérant un peu, l'hésitation bien présente dans sa voix mais qui s'éloigne dans ses gestes.

— Ouais. Nan. C'est, c'est parfaitement délicieux. C'est comme, avoir le meilleur dessert du monde et en avoir qu'une cuillère. Ça se savoure. Je te jure que je savoure.

Je l'entends sourire. Ouais, je peux l'entendre. Puis c'est le bruit de son poids sur le matelas, l'arrêt de ses gestes, et ses lèvres qui font prisonnières les miennes.

Ma main trouve aussitôt sa nuque, qui devient habituelle sous mes doigts, et je l'embrasse aussi. Possessif, toujours possessif parce que j'ai le droit d'être possessif avec lui.

Son corps se colle au mien et je sens tout de suite son sexe contre ma hanche, suivi par sa main qui reprend le mien d'un bon rythme alors qu'il m'embrasse lentement et avec envie.

Je suis, j'y crois pas, c'est lui qui contrôle, ça va me faire bizarre toute ma vie. Je voudrais qu'il... Nan j'ai trop d'idées vraiment sexuelles dans ma tête. Arrête de penser Will. Il te rend fou. Arrête de te parler aussi. Bordel. Mon cerveau vient de lâcher.

Et sa main vient d'accélérer. Sa jambe est passée entre les miennes et ses lèvres dérivent sur ma mâchoire.

Je caresse toujours ses cheveux, plus frénétiquement, comme si je suivais ses propres mouvements, j'ai les yeux fermés complètement et je bouge sous lui, j'arrête pas, une de mes mains passe sur ses fesses sous son short, les caresse lentement, je me tends constamment, comment il peut faire les trucs aussi bien alors qu'il vient de- j'ai rien à lui apprendre, rien, juste profiter, profite... Je gémis, les lèvres pincées.

Lorsqu'il m'entend faire, ses dents viennent l'attraper pour la libérer en la tirant en lui. Et son cul pousse contre ma main. Il se dandine.

Je me laisse faire, mes doigts le serrent plus fort. Il est pas prêt pour plus Will, restreins-toi un minimum. Ma deuxième main rejoint la première, je le malaxe presque sans réfléchir, je lèche ses lèvres avec ma langue.

Et lui il gémit en me branlant. Encore et encore.

Ma main va finalement trouver sa queue et l'attraper pour y appliquer les mêmes mouvements à la même vitesse que lui, et je le regarde dans les yeux.

Je vois qu'il peine à tenir mon regard, et ses yeux me transmettent qu'il peine aussi à retenir son plaisir.

— Vas-y, lâche-toi, je lui murmure entre deux souffles.

Il me regarde encore avec ses yeux plaintifs et quelques secondes après, il a atteint l'orgasme en geignant.

Je l'observe, émerveillé, je vois son expression la plus pure, les yeux fermés, des larmes dans leurs coins, la bouche entrouverte. Il m'en faut pas beaucoup plus.

Je jouis dans sa main, et ça me gêne un peu, je sais pas comment il va le prendre, je sais pas... Je le regarde et je ferme les yeux en respirant fort. Ma main libre entoure ses épaules tendrement.

Après un moment, ses lèvres souriantes se posent sur le coin de ma bouche. On a réatteri. Et il se met à rire.

— Quoi ? Je rigole.

— Ma main... ! il fait en cachant sa tête dans mon cou, le corps toujours parcouru de spasmes de rire.

— Ouais bah, ça va avec... Je grogne, mais je ris aussi.

— Uuuuh, il fait en tremblant exagérément, toujours dans mon cou.

— Arrête ! Je grogne. Je suis pas une fille, faut te faire une raison, mec. Quand je ressens du plaisir ça coule fort, je rigole.

Il me rejoint rapidement dans mon rire.

— Ah ouais ? Pas une fille ? J'avais pas vu, dis... il dit bas, sa main souillée effleurant tout délicatement mon sexe.

— Ouais. Dis tout de suite qu'elle est trop petite, je tire la langue.

— Bon. Et maintenant ? J'en fais quoi moi de ça ?

— Comme tous les mecs. Tu t'es jamais branlé ? Tu lèches, je hausse les épaules.

Il me regarde avec un air blasé et roule des yeux.

— T'es vraiment trop con, il lâche en s'éloignant de moi jusqu'à l'autre bout de la tente.

— Oh, je plaisante. J'ai des mouchoirs.

Je pince les lèvres en voyant son expression et sors le paquet de mouchoirs du sac à dos. Je lui en tends un et j'en prends un pour moi.

Il s'essuie minutieusement en silence.

— Oh, tire pas la gueule !

— T'es con, t'es con, on peut rien y faire, il dit sur un ton monocorde avant de replier son mouchoir et de le mettre dans la poche de son sac, là où on range la poubelle avant d'aller tout jeter dehors. Il sort ensuite de la tente sans rien ajouter.

Je le regarde avec de grands yeux. Je sors aussi et je me fous à genoux devant lui.

— Pitié pardonne-moiiiii ! Je crie. C'est pas ma faute !

Lui, il lève un sourcil en souriant.

— De quoi ? il demande en caressant mes cheveux.

— D'être un con, je réponds niaisement. D'ailleurs au sens littéral du terme, je ne suis pas un con puisque con signifie sexe féminin et que de toute évidence et au vu de ma magnificence sexuelle, je suis un mâle, un vrai.

— Ouais, il se marre. Un vrai... il attrape mes cheveux d'une poigne forte pour que je le regarde rire d'en bas. Un vrai mâle.

— Ouais. Et toi un faux timide, je réponds, amusé.

— Idiot. Lève-toi et embrasse-moi... il me fait sur un ton demandeur. S'il te plaît...

— Je sais pas. J'hésite, je murmure avec un petit sourire.

Je peux le frustrer aussi un peu, non ?

Thomas me jauge quelques secondes, puis ses genoux touchent le sol à leur tour.

— Ouais, c'est pour quoi ? Je demande avec un sourire jusqu'aux oreilles.

— Pour un bisou, il répond d'une voix enfantine, les yeux au sol et les joues rouges -je me suis pas rhabillé et mes attributs flottent au vent.

Je penche la tête de côté et je le regarde, attendri et amusé par cette situation complètement loufoque au milieu d'une forêt déserte.

— Debout, alors, je souffle.

Il se met immédiatement sur ses pieds, au garde à vous.

Je m'approche, penchant juste le haut du corps, comme pour l'analyser. Je plisse les yeux, histoire de voir s'il mérite ou pas, et je finis par sourire. Il m'aura toujours. Je suis un homme faible. Et con. Et... Ouais, c'est tout. Je me penche encore un peu et je pose légèrement mes lèvres sur les siennes, puis je m'éloigne aussi vite.

— Voilà ! Je dis, content de ma connerie.

Il me regarde un moment, l'air d'hésiter si ça lui suffit ou pas, puis m'offre un petit sourire. Il s'approche ensuite de moi et noue ses mains sur ma nuque. Son corps se rapproche du mien et on finit collés.

— C'était super bizarre, en tout cas. Je veux dire, bien. Et bizarre, il glisse à mon oreille en câlinant mes petits cheveux.

— Mais bien, hein ? T'auras envie de recommencer ? J'embrasse son nez.

— Oui. Oui, t'inquiète pas, il glousse en faisant dériver ses lèvres sur mon cou. Super bizarre, sur ma main. Le reste... Ouais, bon, ça va. Mais ça. C'est vraiment différent du mien.

— Ah ouais ? Pourquoi ?

— Sais pas. C'est, c'est toi, pas moi, il hausse un peu les épaules et fait encore semblant de trembler doucement.

— Je te dégoûte ?

— Totalement.

— Pas drôle, je grommelle. Moi j'étais dégoûté la première fois...

— Disons... pas dégouté. C'est toi, quand même. Que toi, il lâche un petit rire et embrasse ma peau. Mais, ouais. C'est vraiment bizarre et gênant.

— Okay. On peut, enfin, t'sais. Je peux... Juste le faire de mon côté.

Il penche la tête pour me demander d'expliquer, ses bras encore noués derrière ma nuque.

— On peut faire ce que t'as envie d'essayer et je m'occupe de moi à la fin.

— Ah. Euh, non.

— Ça t'éviterait de trouver ça gênant. Si t'es pas prêt.

— Non. Ça va. Je vais pas... t'sais, te laisser seul, il fait en détournant le regard.

— Ouais. Ou on attend... Que tu te sentes à l'aise.

Son pouce caresse mon cou.

— Tu veux attendre ? Il m'observe attentivement.

— Je veux que tu te sentes en confiance avec moi.

— Je le suis... il murmure à mon oreille avant d'embrasser ma tempe. (Sa main descend sur mon bras et vient agripper la mienne). Allez. On va manger ? Tu dois prendre tes médicaments Willy.

— Ouais. Mais on s'habille avant si tu veux bien, je me marre.

— Quoi ?! Maintenant que j'ai vu la bête tu veux la cacher ?! il s'offusque avec une moue amusée qu'il ne peut dissimuler.

Je tire la langue.

— Faudrait pas que tu t'habitues, t'as plus l'effet de surprise anaconda après.

— Idiot. Redis plus jamais ça, il lance en frappant mon torse, avant de s'engouffrer dans notre tente, et je me marre encore.

Ma petite chose est susceptible, une vraie boule de nerfs. Trop chou.

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