32 - Logan/Lucy

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Tw : hot

Mes futurs chapitres arriveront moins vite à compter de demain.

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Logan

Les deux jours sont passés beaucoup trop vite. J'aurais adoré rester un peu plus longtemps pour continuer à profiter de ma copine, loin de tous.

En tout cas, je suis super content, Lu a gardé le sourire presque tout le week-end, sauf quand elle a fini par m'avouer ce qui la rongeait par-dessus tout.

J'ai cru que j'allais péter un plomb au moment où elle m'a dit qu'elle avait eu envie de rompre avec moi, parce qu'elle a la trouille de bousiller ma vie. Encore pire quand elle m'a parlé des menaces de Chris. Lui, je vais vraiment le choper et lui faire plus que comprendre qu'il n'a pas intérêt de s'approcher de ma copine. Putain, si j'avais su tout ça vendredi, ce n'est pas quelques mots haineux qu'ils se seraient pris dans la tronche, mais mon poing.

J'ai défait toute la putain d'argumentation de Lu, en répliquant que si elle me larguait, je n'étais plus rien. Elle a aussi tenté de me faire changer d'avis au sujet de la Crimson Tide et là aussi, elle s'est plantée en beauté. Ma décision est prise, je ne reviendrai pas dessus. Je peux toujours devenir pro même si je passe par les Lions, mais elle, rien ne dit, que si elle me suit à Atlanta, elle pourra un jour aller vivre à New York. Son rêve avant le mien, c'est dans l'ordre des choses. Qu'elle le veuille ou non !

Ce matin, avant qu'on se barre, elle m'a réveillé de la meilleure des façons qui soit. Une partie de jambes en l'air du tonnerre, qui a laissé gravé sur ma tronche un sourire à la con. Encore heureux que j'avais prévu le coup en embarquant quelques préservatifs. Surtout qu'on a été plutôt actif tout le séjour.

Dans la caisse, l'ambiance est vraiment géniale. Lu s'éclate en chantant et dansant sur son siège et moi je me marre de la voir faire. Si quelqu'un nous apercevait à cet instant, personne ne pourrait penser que nous avons une putain d'épée de Damoclès au-dessus de la tête. Autant ne pas y songer et profiter du trajet dans la bonne humeur. J'espère juste que le daron aura de bonnes nouvelles à nous annoncer. Du genre, que les flics ont fini par foutre la main sur l'autre psychopathe et qu'il va croupir un long moment derrière les barreaux. J'imagine déjà les autres taulards lui mettre la misère en apprenant que cette enflure s'en est pris à une fille innocente, même pas majeure. Un sourire carnassier étire mes lèvres à l'évocation de cette scène.

— À quoi tu penses, beau gosse ? me questionne ma jolie brune.

Je glisse ma main dans mes cheveux pour me remettre les idées en place.

— À la manière dont je vais m'occuper de toi quand on ira se coucher, lui dis-je, taquin, en lui jetant un rapide regard.

Touchdown ! Sous mon allusion, elle pique un fard. Bordel, je me demande si un jour, j'arrêterai de la trouver aussi canon dès que ses joues s'enflamment.

— Vous n'êtes pas assez rassasié, monsieur Baldwin ? me questionne-t-elle, d'une voix mielleuse.

— Jamais avec toi.

Elle pose sa main sur ma cuisse, laisse ses doigts remonter lentement jusqu'à l'élastique de mon survêt, avant de les glisser en dessous.

Putain, elle me fait quoi là ?

Un son rauque quitte mes lèvres au moment où elle se saisit de ma queue. L'équipe adverse vient de marquer six points* sans que je le vois venir. Je me demande si elle a conscience du putain d'effet qu'elle me fait. En même temps, il faudrait qu'elle soit insensible pour ne pas se rendre compte à quel point je bande.

— Arrête ça, bébé, sinon on risque d'avoir un accident !

Tant bien que mal, je tente de me concentrer sur la route. Mais, putain, c'est quasi-impossible ! La douceur de ses doigts me font perdre la boule. Je crève d'envie qu'elle me branle jusqu'au bout, même si dans ma tête, je rêve de tout autre chose dans cette bagnole. Comme sa sublime bouche. Néanmoins, je ne suis pas con, je sais que je peux clamser la bouche ouverte avant que ça arrive.

— Tu aimes ? me questionne-t-elle, avec innocence.

Je grogne ma réponse, tellement c'est bon.

À quelques mètres de là, j'aperçois un parking. Je donne un coup d'accélérateur pour y arriver le plus vite possible. Personne en vue, tant mieux ! Je me gare, coupe le contact et sors ma queue, devenue un peu trop douloureuse. J'attire son visage vers le mien et plaque mes lèvres sur les siennes. Mon sang bouillonne tandis qu'elle poursuit ses mouvements de va-et-vient. Là, elle est carrément en train de marquer un extra point**. Hors de question, toutefois, de lui laisser remporter la victoire sans m'être défendu. Je déboutonne son jeans pour glisser mes doigts jusqu'à son clitoris. À peine l'ai-je effleurée qu'elle gémit contre ma bouche. Bordel, ça me donne envie de faire plein de choses de son corps.

Jamais, je n'aurais cru après ce qui lui est arrivé qu'elle puisse se laisser aller ainsi au milieu de nulle part. Mon cœur se met à battre comme un taré en réalisant la confiance totale qu'elle a placée en moi.

Ce petit break a vraiment été tout bénéf !

Fou de joie, je m'évertue à lui rendre au centuple ses caresses. Elle gémit contre ma bouche, crie mon nom alors que mes doigts s'insèrent dans sa fente.

Putain, elle est tellement mouillée !

Lorsque mon index et mon majeur jouent dans son intimité, elle accélère sa cadence sur ma bite. C'est une lutte sans merci, à celui qui marquera le plus de points. Sous mes assauts répétitifs, elle finit par flancher. Ses muscles se contractent autour de mes doigts. Elle jouit la première, me laissant l'entièreté de la victoire. Je l'embrasse comme un fou, alors qu'elle flotte dans les étoiles. Quand elle retrouve ses esprits, elle me branle à nouveau. La pression monte de plus en plus vite. De plus en plus fort.

— Putain, bébé…

Dans un dernier râle, je sors tout ce que j'ai.

Wouah ! C'est trop bon ! Non mieux, excellent !

J'ai déjà connu ce genre de choses sur un parking, elle m'a déjà fait jouir en me branlant, mais les deux ensembles, c'est une première. Et je ne peux que dire combien c'est magique.

On reste quelques minutes sur ce parking, le temps de refoutre les pieds sur Terre, à s'embrasser avec tendresse. Quand je redémarre la bagnole, Lu a ses doigts enroulés aux miens, posés sur sa cuisse. Je n'ai pas envie de briser ce contact entre nous. Elle, non plus, à en juger par la façon dont elle presse ma main.

On débarque chez moi en début d'après-midi. Toutes les caisses de la famille sont garées dans l'allée.

Bizarre, je croyais que le daron devait se rendre chez un de ses potes.

Quand on entre, un silence de mort plombe l'atmosphère. Mes vieux sont tous deux assis dans le canapé. Dans un même mouvement, ils tournent leurs têtes vers nous. À la gravité de leurs tronches, je me demande ce que j'ai pu foutre pour qu'ils semblent nous attendre de pieds fermes. Lu se blottit contre moi, elle aussi doit sentir que quelque chose cloche.

— Logan, on aimerait te parler, m'annonce ma mère.

— Seuls à seul, ajoute mon père, les yeux fixés sur Lu.

Leur sérieux me fout mal à l'aise. J'essaie de réfléchir à toute allure pour savoir quelle connerie j'ai bien pu faire. J'ai beau me creuser la cervelle, rien ne me vient. Depuis que je suis avec ma copine, je me montre exemplaire. Pas de mauvaises notes. Pas d'alcool. Je ne me suis même pas encore servi de mes poings. Vraiment aucune idée.

Lu salue mes parents avant de m'indiquer qu'elle monte voir ma frangine.

— Je suis certaine qu'elle va vouloir tous les détails croustillants de notre week-end, me taquine-t-elle.

— Un seul mot et je te promets que tu passes à la douche toute habillée.

Elle se marre, avant de venir coller ses lèvres aux miennes. Ce n'est pas la première fois qu'on s'embrasse devant mes vieux, mais c'est la première fois que je claque ma main sur son petit cul. Un cri outré quitte sa bouche, avant qu'elle ne gravisse les escaliers. Je la suis des yeux jusqu'à ce qu'elle disparaisse de ma vue, puis je pars rejoindre mes parents. Je m'installe avec nonchalance sur la table basse, face à eux. S'ils ont un truc à me reprocher, autant jouer à l'insolent jusqu'au bout.

— C'est quoi le problème ? demandé-je, acerbe.

Ils se consultent dans le plus grand des silences. Je suis sûr qu'ils sont en train de se demander lequel des deux doit lancer les hostilités le premier.

— Logan… commence mon père sur un ton qui ne me dit rien de bon.

— Sue est à l'hôpital, poursuit ma mère.

J'apprécie beaucoup l'amie de ma mère, encore plus depuis qu'elle a engagé Lu dans sa librairie et ça m'emmerde qu'il lui soit arrivé quelque chose, mais je ne capte pas pourquoi ils foutent autant de solennité pour me l'annoncer. Lu aurait pu rester, ça l'a concerne aussi, puisqu'elle va sûrement devoir gérer seule la boutique.

— Ouais, et alors ?

— Elle s'est faite agresser, m'explique ma mère. Elle a reçu quelques coups de couteau. Rassure-toi, ces jours ne sont pas en danger.

Merde ! Putain ! Je glisse mes mains dans mes cheveux, un peu sonné par cette nouvelle.

Le secteur a l'air de craindre en ce moment. Il vaudrait mieux que Lu n'aille plus bosser en attendant que ça se tasse. Je vais devoir lui en toucher deux mots avant qu'elle n'y retourne demain.

— Vous auriez pu en parler devant Lu. Ça l'a concerne aussi, non ?

Nouvel échange silencieux entre eux. Qu'est-ce qu'il me cache encore ? Je déteste ce foutu malaise qui règne ici, ça sent trop mauvais. Qu'est-ce qui va me tomber encore sur le coin de la gueule ? Je m'attends au pire maintenant.

— Bon, vous allez cracher le morceau ! C'est quoi le problème ?

Mon père sort une feuille d'une chemise cartonnée et me la tend. Un portrait-robot y est dessiné. Ce gars me dit vaguement quelque chose, mais je ne suis pas foutu de mettre un nom dessus. Pour tout dire, je ne sais même plus où j'ai pu l'apercevoir.

— C'est qui ?

— Ce jeune homme est celui qui a agressé Sue. Il doit avoir à peu près ton âge, tout au plus.

— Ok, j'ai bien capté, mais qu'est-ce que vous attendez de moi ?

Nouvelle consultation du regard qui commence vraiment à me foutre sur les nerfs. Et pour quelles raisons, mon vieux se permet- il de foutre sa main sur ma cuisse ?

Putain, non, ne me dites pas que ça concerne ma copine ?

— Il s'en est pris à Sue parce qu'elle refusait de lui dire où trouver Lucy.

Non ! Non, non ! Lèvres pincées, je remue la tête de droite à gauche. Je refuse de croire qu'après ce fabuleux week-end, qui nous a rendus encore plus amoureux, quelqu'un cherche encore à me l'arracher.

— Nous allons tout faire pour la protéger le temps qu'elle restera là. John est au courant et il va déployer une équipe devant le lycée et une autre ici, m'informe mon père.

— Qu'est-ce que tu veux dire par tant qu'elle restera là ?

À leurs grimaces, je sais que je vais haïr ce qu'ils vont me sortir.

— Peter va venir la chercher.

Quoi ? Non !

Furax qu'ils aient pu prendre une telle décision sans même m'en parler, j'agrippe avec rage mes cheveux. Quand mon père pose sa main sur mon épaule, je l'en dégage d'un mouvement brusque et bondit sur mes pieds. Faut que je me casse de cet endroit de malheur ! Faut que je trouve une putain de solution ! Il y en a forcément une ! Hors de question qu'elle se barre si loin de moi !

— Vous allez le rappeler et lui dire que vous avez arrêté ses fils de pute ! Parce qu'il est hors de question qu'elle parte.

— Logan, c'est pour son bien ! me réprimande ma mère.

— Si pour son bien, elle doit se barrer loin, alors je partirai avec elle.

Sans plus attendre, je gravis les marches quatre à quatre et me réfugie dans ma chambre. Lu n'est pas là, tant mieux, ça va me laisser le temps d'encaisser tout ça. La fugue n'est peut-être pas une si mauvaise idée. On pourrait construire nos vies loin de cette merde.

Lucy

— Je vais aller voir si Logan va bien, annoncé-je à Deb.

Depuis que je l'ai entendu gueuler, je me demande ce qui lui arrive et ça m'inquiète. On était tellement bien quand on est arrivé, que c'est plutôt surprenant qu'il s'emporte ainsi.

— Je crois que tu devrais le laisser se calmer tout seul. Je ne sais pas ce que lui ont sorti mes vieux, mais ça l'a vraiment mis hors de lui.

Ouais, ça, je l'ai bien entendu !

— Je ne peux pas le laisser tout seul. Il doit avoir besoin de moi.

Deb hausse les épaules, comme si elle n'en était pas convaincue. De toute façon, quoi qu'elle dise, je ne changerai pas d'avis. Depuis qu'on est ensemble, il a toujours été là pour moi. Cette fois, c'est à moi de l'être pour lui.

Je claque une bise sur sa joue et quitte sa chambre. Quand j'ouvre celle de Logan, je le découvre assis sur son lit, les bras entre les jambes, tête basse. Le voir ainsi me bouleverse.

— Ça va, mon coeur ?

Quand il lève les yeux vers moi, il faudrait être stupide pour ne pas remarquer qu'il va mal. Son regard est éteint et une larme roule sur sa joue. Touchée par son mal-être, je me précipite vers lui pour le prendre dans mes bras. Je n'ai pas le temps d'y arriver, qu'il chasse ses pleurs dans un geste rageur du revers de la main, se lève et sans un mot, ni même un regard dans ma direction, me laisse en plan au milieu de sa chambre.

Logan

Je ne voulais pas de ça ! Je ne voulais pas qu'elle me voit si faible ! J'avais juste besoin d'être seul. J'aurais pu le lui dire. J'aurais même dû le faire. Je suis certain qu'elle m'aurait compris, mais j'ai préféré fuir comme un gros lâche et retrouver mes potes pour me changer les idées.

Coach va nous tuer quand il saura que les gars et moi sommes rentrés par effraction sur le terrain. Mais quoi de mieux pour se vider la tête que de disputer un match entre nous ? Bon, ok, on n'est pas très nombreux. Il n'y a que Reed et quatre autres gars qui ont répondu à mon appel.

Ça fait une heure qu'on est là et j'admets que je joue comme une daube. Reed n'a même pas besoin de se forcer pour me foutre à terre, Kurt, le Wide Receiver, grogne tellement mes passes sont merdiques.

— Bon, mec, à force, il n'y a plus aucun intérêt à jouer. Franchement, j'ai du mal à capter comment la Crimson a pu miser sur toi, lâche Kurt.

— Tu viens de te faire larguer ou quoi ? demande Cole, un des défenseurs.

Putain, ils me chauffent ! Je ne suis pas là pour entendre parler de ma copine, je veux seulement oublier ce que m'ont annoncé mes vieux, reprendre mes esprits pour être à nouveau le gars solide sur lequel elle peut compter.

Je m'éloigne d'eux pour éviter de leur rentrer dans le lard.

— Eh ! me lance Reed en posant sa main sur mon épaule.

Je me tourne vers lui et découvre une ride qui lui barre le front. Pourquoi il se soucie de moi maintenant ?

— Les gars ont raison, t'as pas la tête à jouer. Votre week-end s'est mal passé ?

— Elle va partir.

Lâcher cette évidence me broie le cœur. Putain, que c'est douloureux !

— Partir ? Comment ça partir ?

— Il faut que je trouve une putain de solution et je n'y arrive pas. La seule que je voies c'est de fuguer avec elle, mais je refuse de lui offrir une vie de merde ! ajouté-je sans prêter gaffe à ses questions.

Je n'ai pas arrêté de penser à cette éventualité, la pire d'entre toutes. Si on se barre loin, je peux dire adieu à tous mes projets et à la vie de rêve que je pourrais lui offrir quand je serai pro.

— Quand est-ce qu'elle part ?

— J'en sais rien.

Et, c'est la vérité. Je n'ai même pas trouver les couilles de poser la question à mes vieux avant de me barrer.

— Le truc que je ne capte pas, c'est pourquoi elle doit partir ? Tu m'as dit qu'elle allait vivre chez vous jusqu'à la fin de l'année.

Je glisse ma main dans les cheveux, avant de tout lui balancer. Je crois que j'ai besoin de vider mon sac avant de devenir fou.

— Merde ! T'en as parlé à McKenzie ?

Je secoue la tête. Pourquoi je devrais le faire ? En quoi ça le concerne ? C'est ma copine, pas la sienne.

Parce qu'au fond de toi, tu sais qu'il la protégera mieux que toi. Il t'a déjà prouvé qui il était.

— Tu sais où il crèche ? m'interroge mon pote. Il faut que tu lui en touches deux mots. Quelque chose me dit que ce gars a plus d'un tour dans son sac.

— T'as raison, je vais l'appeler et on va aller le voir.

Lucy

Il est déjà vingt-trois heures et Logan n'est toujours pas rentré. Je ne sais pas où il est, ni avec qui et ça m'angoisse terriblement. Je prie pour qu'il ne lui soit rien arrivé.

Deb a essayé de le joindre à plusieurs reprises, sans aucun résultat. Elle a ensuite appelé Kate, qui était surprise d'apprendre qu'il n'était pas avec moi. Quant à ses autres potes, ils ont ignoré ses appels. Espérons qu'ils soient tous ensemble et que c'est pour cette raison qu'ils ne décrochent pas.

Malgré la boule qui me sert le bide, je décide de monter me coucher. Je suis en train d'enfiler mon débardeur lorsque la porte de la chambre s'ouvre. Je me tourne aussitôt et découvre Logan, adossé au battant, les bras croisés sur la poitrine, en train de me reluquer avec un désir non feint.

— T'étais où ? Je me suis inquiétée pour toi.

Il me sourit, de ce sourire qui laisse mon cœur dans un drôle d'état.

Puis, tel un prédateur qui fond sur sa proie, il s'approche rapidement de moi, me plaque contre son torse et colle sa bouche à la mienne. Il empeste l'alcool, bordel !

— T'as bu ? demandé-je en le repoussant.

Ses lèvres se retroussent légèrement.

— Ouep. Juste un peu.

Tu parles ? Vu l'état dans lequel il est, ça m'étonnerait qu'il n'est pas forcé sur la bouteille. Je croise les bras sur la poitrine, exigeant une explication. Il me laisse m'inquiéter jusqu'à point d'heure, rentre bien éméché et je devrais rester là sans rien dire.

Il m'attire à nouveau dans ses bras et plante un regard dans le mien. À travers ses yeux, il semble me dire : « j'ai merdé, mais ne me fuis pas, s'il te plaît». Je pose ma main sur sa joue pour lui faire comprendre que je resterai. Peu importe ce qu'il a à m'avouer.

Mon geste semble lui donner de l'assurance, puisqu'il reprend la parole.

— Je suis désolé si je t'ai inquiété. J'ai juste la trouille de te perdre. Promets-moi que rien ne nous séparera.

Sa voix légèrement tremblante me déstabilise.

Je ne comprends rien. Je pensais qu'après ce break, il était conscient que toutes mes craintes s'étaient envolées, que je voulais avancer et essayer de vivre normalement.

Je l'observe quelques secondes, attentives au moindre mot que pourraient me transmettre ses prunelles. Tandis qu'il attend ma réponse, un voile de tristesse vient recouvrir son regard. Pourquoi semble-t-il si peiné ? Lui, d'habitude, si solide ressemble à un petit garçon à cet instant. Je me sens complètement perdue devant sa détresse évidente.

— Je te le promets, lui declaré-je pour le rassurer, en laissant mes doigts glisser le long de sa joue.

Ses épaules s'affaissent comme si ma promesse venait de lui ôter un poids énorme de la conscience. Je ne sais pas ce que lui ont dit ses parents, néanmoins ça semble vraiment l'avoir ébranlé.

*Six points = nombre de points marqués lors d'un Touchdown

** Extra point = botter une transformation après un Touchdown qui rapporte un point

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