Chapitre 8 : Contrat ou pas ?

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Je rentre dans le bureau, attendant qu’on me donne l’autorisation de m’asseoir. Comme à mon entretien, je n’ose pas le faire. Comme à mon entretien, je n’arrive pas à les regarder dans les yeux.

Un long silence se passe, un silence qui me parait une éternité. Puis, Monsieur Dupont commence à me parler :

- Comment s’est passée votre semaine ?

J’ai trois regards posés sur moi, je baisse légèrement la tête avant de me reprendre :

- Je l’ai trouvée très enrichissante, je ne l’ai pas vu passée.

Puis il se tourne vers Elisabeth, pour lui faire dire ce qu’elle a ressenti de ma semaine.

- Le début de semaine a été plutôt difficile, en effet, elle n’a aucune expérience donc j’étais là pour l’aider, la conseiller dans les tâches administratives. Mais au fur et à mesure que les jours passent, j’ai remarqué qu’elle se débrouillait très bien toute seule. Quelques besoins de conseils de ma part mais je pense qu’elle saura maîtriser le poste assez rapidement, avoue-t-elle.

Je suis assez surprise de sa réponse, en effet, ma semaine est passée assez vite et elle m’a aidée dans toutes les tâches que la secrétaire doit effectuer. Je la regarde, elle me sourit.

Puis, c'est au tour de Monsieur Martin de parler. Dès lors qu’il s’est mis à parler, je rougis aussitôt. Pourquoi a-t-il cet effet sur moi ? Je n’ose pas le regarder, mais dès qu’il prononce les premières paroles, je sens une chaleur au fond de moi. Une chaleur qui se répand partout dans mon corps. Je sens son regard sur moi. Je n’ai pas vraiment compris ce qu’il dit mais d’après ce que j’ai pu voir, juste en regardant Elisabeth, il a dit des bonnes choses sur moi.

Monsieur Dupont s’éclaircit la gorge et me regarde, il me dit avoir une réponse à me fournir, savoir si je suis embauchée ou pas.

Les minutes qui passent sont très longues, en effet. Puis c'est le moment d’avoir enfin la réponse :

- Vu ce que pense Elisabeth et Alexandre de vous (Alexandre ? Monsieur Martin ? pensé-je interloquée), enfin Monsieur Martin, continue-t-il voyant mon trouble à l’évocation du prénom de son adjoint, je peux vous proposer le poste sur un mi-temps pour démarrer, si cela vous convient ?

Quoi ? Je suis embauchée ? J’ai du travail ? Bon d’accord, ce n’est que du mi-temps mais il a bien dit que ce n’est que pour débuter ?

- En effet, Elisabeth nous quittera à la fin de l’année donc elle ne pourra plus vous conseiller, en étant à mi-temps, cela permettra de mieux réussir à vous intégrer dans la société, si vous faites toujours du bon travail, mais avant tout, nous devons vous faire signer votre contrat si cela vous convient toujours ? Poursuit-il.

Je n’en reviens pas, je ne me suis pas rendue compte aussitôt qu’il attend une réponse de ma part, c’est dès lors qu’il m’interpelle par mon prénom, que je réagis enfin.

- Oui cela me convient parfaitement, dis-je un peu trop enthousiaste. J’entends pouffer de rire à côté de moi. Je pense que je suis trop enthousiaste.

- D’accord, alors je vous sors le contrat, je vous laisse le lire et le signer. Il est d’une durée de trois mois, il commence dès lundi.

Il me donne le contrat, il me laisse prendre mon temps pour le lire et je le signe, une fois fait, il met le tampon de l’entreprise ainsi que sa signature et me donne un exemplaire. Puis, il sort mes horaires de travail. Je débute lundi à 8h30.

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