Elisabeth m’a entendu souffler, elle me regarde en restant intriguée par mon comportement. Elle se rapproche tout doucement de moi et me demande :

- Un souci Elisa ?

- Euh non ne t’en fais pas tout va bien, je lui dis en souriant, faisant semblant, je n'arrive pas à lui réveler ce que je sais.

- Je ne te crois pas, tu fais une de ses têtes, me dit-elle en m'examinant de son regard.

Je me lance enfin, le courage est arrivé

- Je peux te parler seule à seule s’il te plait, je lui demande.

- Oui bien sûr, tu me fais peur, dis-moi ce que tu as.

Je ne lui réponds pas aussitôt, je préfère lui en parler en privé. Je ne veux pas qu'on nous entende. On avance, loin des spectateurs, on finit par se trouver un endroit calme. Dès lors que nous sommes toute les deux, je perds le courage que j’avais. Je crains sa réaction

Elisabeth m’interpelle

- Maintenant qu’on est seule, dis-moi ce qui te tracasse tant que cela, tu m’inquiètes vraiment.

- Elisabeth, je sais que tu as des soucis de santé, je lui dis en la regardant droit dans les yeux.

- Non, pourquoi tu penses cela.

Elle me répond mais je sens quelque chose de pas claire dans ses paroles.

Elle nie, mais pourtant je le sais très bien.

- J’ai vu la lettre de l’hôpital sur le bureau.

- Oui, j’ai passé des examens car je ne me sentais pas bien, mais les résultats c’est que je vais bien. Se défend-elle;

- J’ai vu ta prise de sang, elle n’est vraiment pas bonne, je sais lire une prise de sang, ma tante est infirmière, elle m'a apprit.

Elle hésite longuement, voyant que je ne laisserai pas tomber, elle m’avoue enfin :

- Tu n’aurais pas dû lire ce qui ne t’appartiens pas, commence t'elle en colère, puis elle se radoucit, mais j’avoue que j’ai une leucémie depuis quelques années, j’étais en rémission, ce n’était qu’un examen de routine.

- Je suis désolé d’avoir lu ta lettre, je n’aurais pas dû c’est vrai, je pensais qu’il s’agissait d’un courrier à traiter, quand je l’ai lu, je ne comprenais pas pourquoi ce genre de courrier était sur le bureau, jusqu’à ce que je voie ton nom inscrit dessus, mais sinon, tu vas bien ?

- Ma leucémie était en voie de guérison mais elle est revenue, donc je ne peux pas dire que je vais très bien, promet-moi surtout de ne rien dire aux autres s’il te plait. Je risque ma place si tu en parles, vu que je suis bientôt à la retraite, ce serait la bonne excuse de me virer, me dit-elle affolée.

- Oui je garde tout pour moi, il y a quelque chose que je peux faire pour t’aider ?

- Non tu ne peux rien faire, juste garder ce secret pour toi.

- Tu es sûre ? Je peux peut-être passer des examens pour essayer de te guérir ?

- Non, les seules qui peuvent passer des examens sont des personnes très proches de moi et qui me connaissent depuis très longtemps, ma famille par exemple, ou des amis de longues dates.

- Ils ne sont là pour t’aider ?

- Je ne devrais pas te le dire mais non, je n’ai plus personne sur qui compter. En effet, la perte de ma mère a fait que ma famille a été détruite, et mes amis ont tous vécus leurs vies.

- Je suis désolé pour toi, tu me dis si tu as besoin de moi.

- Merci Elisa de t’inquiéter pour moi, mais tout va bien ne t'en fais pas, elle me sourit

Puis elle me laisse seule, elle m’a fait promettre de garder son secret pour moi et je ne la trahirais pas. Je ne dirais rien non plus à Marina qui m’a demandé de tout lui dire dès que j’en saurais plus.

Je suis désolée d'avance que ce chapitre soit aussi court.