De Drachmes en Mystères ...

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Mercredi 19 Août 1970 : 
 

Cet après-midi, nous effectuons la visite du musée nationale archéologique  d’Athènes. Il y a  beaucoup de monde et dehors c’est la canicule … A l’intérieur, les salles ne sont pas climatisées et nous nous  traînons lamentablement.

Nos compagnes tombent en admiration devant l’étonnante collection de bijoux en or pur, magnifiquement ciselés ou martelés. Et nous, les gars, sommes étonnés par les splendides statues en bronze représentant Aphrodite et Pan, statues récupérées au fond de la mer… 

A 17H, quand nous sortons du musée, nous sommes liquéfiés... nous avons tout juste la force de nous installer à une terrasse pour nous désaltérer... Cocas glacés et bières fraîches sont avalés d’un trait … 

Comme prévu à 17H30, nous récupérons l’Anglia et avons une agréable surprise en constatant que la réparation coûte moins cher que prévu : 630 Drachmes  ( On s’attendait au moins, au double… ) 

 

Fort (Ford) confortés, nous filons à Eleusis sis, à 20 kilomètres au Nord Ouest d’Athènes. C’est au milieu de la ville que nous découvrons le site archéologique où s’effectuent encore des fouilles. Aux  temps antiques, Eleusis était le Centre des Mystères de Perséphone, fille de Déméter. Mariée à Hadès qui l’avait enlevée, grâce à l’intervention des "Grands Olympiens", Perséphone avait le droit de sortir des enfers entre Mars et Septembre. La Mythologie nous enseigne qu’elle se lia aux habitants d’Eleusis qui lui vouèrent un culte important, lequel, avec le temps, se mua en Mystères, en rapport avec l’agriculture et toutes les ressources de la terre … Plus tard, s’y implanta l’école des Pythagoriciens. Le guide qui anime la visite est polyglotte, nous saisissons parfaitement ses explications …D’ailleurs, avant de quitter le site, nous discutons un bon moment avec lui … Petit détail amusant, il semble confondre fleur et flirt …Il nous a aussi catalogué à sa manière :
Maguy est « Pretty girl »  ce pourquoi il lui dédicace un prospectus …
Daniel et Anne-Marie sont bien français…
Roselyne et Emmanuel sont grecs …
Moi … un prof anglais …  (quand on sait comment je parle la langue de Shakespeare !…)

Avant de prendre congé, ce guide qui a pris notre petit groupe en sympathie, nous indique un bon restaurant dans Eleusis …Nous y allons aussitôt et pouvons apprécier de dîner assez tard en terrasse, à la fraîcheur … Nous y apprécions, en fait, une cuisine à l’italienne où spaghetti et tomates bien aromatisés sont un régal …

Retour au camp vers 23H30. En passant à Athènes nous voulions profiter de l’Acropole illuminé… A peine descendu de voitures, voila que l’on éteint tous les projos … décevant !… 

Veillée ouzo, vautrés sur les matelas pneumatiques… prêts à dormir …

Je rêve de l’Anglia qui a retrouvé la bonne direction à suivre …

 


Jeudi 20 Août 1970 : 

Réveil de notre joyeuse bande à seulement 10H du matin …

Nous avons prévu de lever le camp ce jour même, à cause de la fête nationale fixée le 21 Août, pour ne pas être pris dans des embouteillages aux abords de la ville…

Allant aux renseignements, j’apprends qu’en réalité, cette fête, est fixée au 21 Avril …  Va falloir apprendre à lire le grec mes amis !... Il y effectivement un peu partout des affiches mentionnant l’événement avec la date du 21 Avril …  Ecrit en grec cyrillique Avril et Août ça se ressemble un peu semble-t-il… Nous rions aux éclats de cette méprise ce qui ne change rien à notre projet de joindre l’étape suivante … Une semaine à Athènes et nous voilà saturé …

Démontage, pliage, bains, douches  et, à 14 H, on démarre … Cap au Sud, nous rejoignons Nauplie dans le Péloponnèse 

Sortie de la capitale, nous empruntons une route fort poussiéreuse et la chaleur est également au rendez-vous. Nous nous arrêtons pour prendre en photo le canal de Corinthe et pour nous rafraîchir avec l’eau de nos thermos …

Vers 17H, nous parvenons à Nauplie (ou Nafplion) .

Le camping de la localité  est bien aménagé et nous retrouvons des paillotes comme à Delphes idéales pour maintenir les tentes à l’ombre. Les sanitaires sont impeccables. Dans ce camp, il y a aussi beaucoup de Français …

Après avoir monté notre campement, nous allons faire la visite des lieux et trouvons le bord de mer, le long d’une digue, juste à côté d’un parking en cours d’enrobage…  Daniel et Emmanuel vont faire trempette … à cet endroit du rivage, la mer est peu profonde et chaude. Nous constatons qu’un peu plus loin un égout s’y déverse… Je ne sais pas pourquoi mais soudain je me mets à fredonner « Les jolies colonies de vacances… » de Pierre Perret … Fort heureusement, Daniel et Emmanuel , n’auront ni boutons ni pustules dans les jours qui suivent … 

Nous ne dînons pas trop tard de façon à profiter de notre soirée pour découvrir la localité…  Nous constatons qu’il y a de jolies propriétés, ça semble plutôt rupin, par ici... En centre ville, les grecs sont souriants et très communicatifs.

Nous prenons un pot en terrasse : 3 cocas, 2 bières, 1 jus d’orange : 35 drachmes …

De retour au camping, il fait encore si bon, cette nuit, que nous dormons tous hors les tentes …

à suivre ...

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