Chapitre 52

4 minutes de lecture

Ecrit en écoutant notamment : Calvin Harris - Eat Sleep Rave Repeat [Techno/Big Room]

Le chapitre est de nouveau un peu raboté au début ; mais je pense que vous imaginez bien ce qu'il s'est passé entre temps ;)

[...]

Ayant un peu transpirés, quelques gouttes se condensent et roulent sur notre peau, provoquant quelques frissons, et nous replaçons la couverture au-dessus de nos corps. Le lit une place ne nous autorise guère à nous étendre, mais bon, ce n’est pas comme si on devait partager une couchette avec un inconnu dans un refuge de montagne…

Je n’ai vraiment aucune envie de rejoindre mon matelas… je me sens tellement bien contre lui, avec ses pectoraux qui réchauffent mon dos et son bras qui vient envelopper mon torse jusqu’aux côtes… Il me chuchote :

— La prochaine fois, quand on sera seuls, j’aimerais te faire l’amour complètement, et puis aussi voir ton visage en même temps. Dans le noir, c’est marrant une fois qu’on se connaît vraiment, mais là, j'aurais préféré pouvoir te regarder !

Je sens tous mes poils se hérisser d’un coup d’excitation, et réplique doucement avant d’aller l’embrasser tendrement une nouvelle fois :

— Moi aussi…

Après quelques ultimes instants de tendresse partagés, je lui souhaite une bonne nuit d’un baiser chaste sur la joue, ce qui me permet d’entendre une dernière fois son doux rire avant de sombrer lentement vers un sommeil profond. Pour une fois, le souffle périodique de la respiration m’apaise au lieu de m’énerver…

Nous nous levons vers huit heures et demie, et comme personne d’autre n’est debout, nous décidons d’aller acheter des baguettes fraîches à pied. Nous déboulons dans la fraîcheur matinale couverts d’un pull épais qui fait à peine l’affaire, et empruntons le chemin qui mène vers la rue principale du village, où se trouve la boulangerie. Il me dit, avec un air déçu, presque comme s’il était inquiet de ma réaction :

— Bon, on aura à peine le temps de manger, mes parents viennent me récupérer vers 10 heures et demie. Cette fois, c’est nous qui recevons de la famille…

— T’as aussi des cousins ? Tu me les présenteras bientôt ?

— Euh non, enfin plutôt pas vraiment de notre âge, mais oui… pourquoi pas une fois.

— Bon, de toute façon on se revoit demain soir ! J’espère que je survivrai jusque-là… Et surtout, prends le temps de voir tes amis demain ! Même si je t’aime un petit peu et que toi aussi, ce n’est pas une raison pour les délaisser !

— Ah euh… merci… je ne culpabiliserai pas au moins ! Mais… ça serait pas une remarque… aussi par rapport à toi ? répond-il en souriant.

— Non… enfin, en fait si… c'est possible... Je crois que je t’en ai jamais parlé, mais mon meilleur ami au lycée m’a dit il y a un moment qu’il te connaissait vaguement… Apparemment, vous étiez dans le même club d’athlétisme ?

— Ah ouais ? Il s’appelle comment ? Et il faisait quoi principalement ?

— C’est Lilian, il a un an de plus que toi. Il fait du demi-fond, surtout du 1500 mètres je crois.

— Ça me dit quelque chose, mais alors très très vaguement…

— On pourrait se voir tous les trois si ça te chauffe, non ?

— Ouais bonne idée, et est-ce qu’il est au courant pour nous deux ?

— Euh, à moitié… mais je vais régler la situation rapidement !

*

**

Étant quand même largement sous le coup d’une fatigue prononcée, notamment à cause des trois heures et demie de bus et des nombreux kilomètres parcourus à pied dans le parc la veille, nous traînons plus ou moins pour prendre notre petit-déjeuner, en attendant que le père de Morgan vienne le chercher.

Bien que j’essaie de me convaincre qu’on ne sera vraiment pas séparés longtemps, je ressens un profond déchirement lorsque la sonnette retentit, mettant un terme à notre week-end. C’est d’autant plus rageant que pour l’instant, je dois toujours me forcer à me comporter en simple ami avec Morgan devant ses parents. Je retrouve néanmoins partiellement le sourire, lorsque c’est son père en personne qui me rappelle que je suis toujours le bienvenu chez eux pendant ces vacances !

Nous recevons quelques dizaines de minutes plus tard un message de nos parents nous informant qu’ils seront de retour vers trois heures de l’après-midi. Nous préférons donc consacrer une petite heure à remettre la maison d’aplomb, pour éviter que ma mère ne pousse une gueulante. Finalement, armés de huit bras, nous nous acquittons des tâches de nettoyage en moitié moins de temps que prévu.

*

**

Ni mon frère, ni moi, ne faisons long feu le soir, et nous nous contentons d’ailleurs de répondre uniquement par oui ou non aux innombrables questions de ma mère sur notre week-end. Je suppose que mon père aimerait bien en poser une en particulier, à savoir comment ça s’est passé avec Morgan…

Le lendemain, après avoir suffisamment profité de mon matelas, je me lève définitivement à 9 heures, et j'ai bien du mal à dire comment je vais pouvoir occuper ma journée: mes parents sont partis travailler, mon frère est sûrement allé voir des amis, et Lilian ne rentre que demain. Je sais juste que l'entraînement de foot de ce soir risque d'être mouvementé...

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