Chapitre 6

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Ecrit en écoutant notamment : AC/DC – It’s A Long Way To The Top [Hard Rock]

Nous nous dirigeons donc vers les vestiaires pour enfiler nos crampons et protège-tibias. Alors que mon frère est tout juste ressorti pour aller s’échauffer, qui vois-je arriver ? Je suis déjà à nouveau ensorcelé par son aura…


Je me lève précipitamment du banc en manquant de trébucher sur mon sac qui traînait à mes pieds pour aller lui serrer la main. Ah, j’adore, à la fois le contact avec sa peau ! Et son regard flamboyant qui se pose sur moi fait monter mon émoi en flèche. Essaye de rester normal ! Il m’interpelle alors directement :


— T’as pas répondu à mon message, toi ! J'étais pas sûr d'avoir un adversaire à ma taille pour quelques sprints !


— Je t’expliquerai plus tard, mais sinon, sache que je n’aurais raté cet entraînement pour rien au monde !


— Ah intéressant, on fait quoi de spécial ce soir ? me demande-t-il innocemment.


— Ah non, rien en particulier, je souhaitais seulement rappeler que sauf cas de force majeur, je ne rate jamais un entraînement !


Je ne me suis peut-être pas trop mal rattrapé, enfin j’espère… En effet, il faudrait vraiment qu’on devienne de très bons amis avant d’éventuellement pouvoir envisager d’aborder prudemment ce fâcheux sujet qu’est son charme plus qu’indécent…


Nous sortons ensemble du vestiaire, et je prends bien-sûr soin de rester juste derrière lui, tout en vérifiant mes arrières, pour discrètement l’admirer de dos, même si mon regard a aussi tendance à dévier légèrement plus bas...


L’entraînement se déroule exactement comme je l’aime. Moi, je suis gardien de but, et ce que je préfère, logiquement, ce sont les exercices où mes coéquipiers tirent au but, et forcément, je suis toujours impatient que ce soit au tour de Morgan ! J’en profite pour le féliciter d’un hochement de tête entendu quand il réussit à marquer, lui me rend agréablement la pareille lorsque je signe un bel arrêt.


La séance finit par toucher à sa fin ; je n’ai pas vu le temps passer ! Avec Nathan, nous restons toujours un peu plus longtemps, à ranger le matériel et à discuter avec notre entraîneur et le président du club, car nous pouvons rentrer quand nous voulons avec les vélos.


Ce n’est normalement pas le cas de Morgan : ses parents doivent venir le chercher, mais d’après lui, c’est assez habituel qu’ils soient en retard. Personnellement, ça ne me dérange absolument pas ! Je m’efforce de surmonter ma timidité intrinsèque, et en profite donc pour faire plus ample connaissance avec lui ; bien que mes pensées convergent vers sa personne depuis une petite semaine, je ne le connais finalement qu’assez peu. La seule certitude que j’ai, c’est que je suis déjà bien déraisonnablement attiré par sa belle gueule !


J’apprends qu’il entame sa classe de Première, pas dans mon lycée malheureusement… Naturellement, nous en venons à discuter de nos cours respectifs. C’est toujours un sujet facile et riche pour mieux connaître de nouvelles personnes ! Nathan me fait signe qu’il va nous laisser tous les deux, expliquant qu’il est absolument mort de faim.


Je me retrouve alors seul avec Morgan dans la douce moiteur de cette belle soirée de septembre. Il a le temps d’évoquer un sujet peu évident pour lui, ce qui témoigne déjà d’une certaine accointance : contrairement à moi, il ne réussit pas toujours à avoir des résultats scolaires satisfaisants, ce qui est évidemment source de tensions chez lui :


— Tu sais, mon truc, c’est plutôt le sport et les soirées, et si mes notes ne remontent pas par rapport à l’année dernière, mon père va finir par vraiment m’interdire de sortir… Le problème, c’est que je ne suis pas stupide, enfin j’espère ! J’ai juste du mal à me motiver tout seul, je crois…


À ce moment, une certaine phrase de mon prof de maths me revient à l’esprit. Mais oui ! Ce serait parfait de lui proposer mon aide, ça me ferait un bon entraînement si je souhaite dispenser des cours rémunérés plus tard. Et ça serait surtout une superbe occasion de le voir plus souvent, et chez lui de surcroît ! Malgré le stress qui m’envahit, je parviens à me lancer :


— Si tu veux, je peux peut-être t’aider à te motiver, ça me ferait plaisir !

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