inter 7
— Monsieur Martinez, vous n’en avez pas marre ?
— De quoi ?
— De jouer avec tout.
Tic, tac. Tic…
Elle claque des doigts pour que je détourne le regard de l’horloge.
— Pourquoi êtes-vous désagréable tout à coup Aurore ?
— Est-ce qu’on peut tout reprendre à zéro Charel ?
— Que voulez-vous dire ?
— Vous ne vous êtes même pas présenté. Pas vraiment je veux dire. Vous vous contentez de me parler de ce rêve qui n’en ai pas vraiment un, en prenant toujours ce ton d’enfant. Vous ne parlez pas de votre vie. Et encore moins de vous.
Quelque chose m’interpelle.
— Un ton d’enfant dites- vous ?
— Oui. Je ne sais pas comment dire, mais vous ne semblez pas le même homme quand vous parlez de ce rêve. C’est comme si… vous le racontiez à travers des yeux d’enfants.
Je déglutis.
Aurore a un talent certain pour me mette à nu.
— Vous devriez mettre du baume à lèvres Aurore, elles commencent à gercer.
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