Chapitre 1

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Arya se promenait dans les jardins de la Lórien, respirant de son nez fin l'air frais et matinal avec bonheur. Sa fine et élancée silhouette se distinguait parmi les feuilles ď or de la belle forêt de la Lothlórien qui ne se trouvait pas loin de là. La Soleil caressait de ses doux rayons le visage pâle et fin de la jeune elfe, faisant ressortir ses beaux yeux aux teintes lunaires remplis de sagesse.
Ses oreilles à la forme pointue, preuve de ses origines elfique, écoutaient avec attention le doux chant des oiseaux.

La belle elleth était heureuse de pouvoir à nouveau marcher dans ces allées qu'elle connaissait si bien.
En effet, depuis plusieurs mois elle avait été forcée à rester confinée dans ses appartements. Apparemment, sortir était devenu dangereux, mortel, et celle qu'elle considérait comme sa mère l'avait forcée à cesser tout contact l'empêchant ainsi d'être informée de quoi que ce soit. Malgré tout, des bruits de couloirs selon lesquels une compagnie composée d'un elfe, d'un nain, de deux hommes et quatre hobbits avaient séjourné à la Lórien durant un bref délais lui étaient parvenus.

Lors de ce prétendu séjour, elle avait entendu s'élever dans les airs une lamentation composée par les elfes en l'honneur de Gandalf.

Que lui était-il arrivé ? Durant son confinement, la jeune elfe n'avait plus eu de nouvelles de son professeur adoré. Ce n'était pas la première fois qu'il partait longtemps en voyage, non.

Par exemple, il y a 60 ans, celui que l'on appelle Mithrandir dans le Nord avait accompagné le nain Thorin Oakenshield et sa compagnie dans leur quête pour reconquérir leur terre, Erebor. Il lui avait raconté ce voyage, le réveil et la désolation de Smaug le terrible, la bataille des cinq armées qui avait suivie de près la réussite de la compagnie et la mort du dragon, et il avait, au cours de ce récit, mentionné pour la première fois l'existence des hobbits. Elle devait avoir, à l'époque, à peu près la moitié de son âge. 

Mais la lamentation des elfes avait insinué le doute dans son esprit et la mort du magicien gris lui paraissait réelle. En repensant à Gandalf, une larme semblable à une perle s'échappa de ces yeux. Vraiment, elle aurait tout donné pour le revoir.

Durant ses réflexions, ses pas l'avaient dirigée vers le miroir de sa protectrice. Arya ne connaissait pas ses origines. Elle vivait depuis toujours sous la protection de la Dame Galadriel qu'elle considérait comme sa mère. Justement, celle-ci se tenait près du miroir (voir média), gracieuse et bienveillante, la regardant avec tendresse. Elle lui dit :

" Ma douce enfant, je vois que vous reprenez des couleurs. Il y a longtemps que la Soleil n'a pas dardé ses chaux rayons sur votre peau de neige.

- En effet My Lady. Et suis bien aise de pouvoir à nouveau sentir la caresse du vent dans mes cheveux d'or sombre et d'argent scintillant ainsi que la fraîcheur de l'herbe verte sous mes pieds.

- Mon enfant, reprit son aînée, la situation mérite attention  Vous vous demandez pourquoi je vous ais retenue enfermée dans vos appartements si longtemps. Et bien, une terrible et sanglante guerre a eu lieu. Je savais que si je vous en soufflais mot, vous auriez voulu participé pour défendre ceux qui vous sont chers, mais je ne pouvait me résoudre à vous perdre. C'est pourquoi j'ai préféré vous tenir dans l'ignorance et à l'abri."

Une guerre ?! Ces mots chamboulèrent Arya. Ainsi, alors que ce monde voyait sa paix s'éteindre, elle était tranquillement dans ses appartements à dévorer sa bibliothèque et à se morfondre sur ce confinement forcé ! Une vague de colère lui traversa le corps. Envers la Dame Galadriel ou elle-même, elle n'aurait su dire. Elle s'apprêtait à répliquer mais une voix qu'elle n'avait entendue depuis longtemps la coupa.

"Lady Galadriel, Princesse Arya, c'est un honneur de vous revoir."

Au son de cette voix, la jeune elfe se retourna brusquement et vit Gandalf, en chair et en os. Seulement, il n'était plus le vieux magicien gris qu'elle avait en professeur. Il était entièrement de blanc vêtu et ses cheveux ainsi que sa barbe (mais pas les sourcils) avaient également blanchis. Gandalf le Blanc, voilà ce qu'il était devenu.

Arya poussa une exclamation de joie et se jeta dans les bras du nouveau magicien Blanc. Celui-ci pouffa doucement et lui sourit tout en lui rendant son étreinte. Lorsqu'elle se détacha de lui, il prit un air grave et en se tournant vers la nièce de Fëanor dit :

- Il est temps de lui dire.

- Vous avez raison Mithrandir, il est temps de lui révéler, acquiesça la Dame de la Lórien.

Sur une invitation de la main de sa protectrice, notre jeune elfe s'avança doucement vers le miroir. Elle regarda dedans et vit un Seigneur elfe aux côtés d'une belle elfe qu'elle reconnut comme le Seigneur Elrond et son épouse la fille des seigneurs de la Lórien, Celebrian. Celle-ci tenait dans ses bras une petite elfe venant de naître. La surface du miroir se troubla puis fit place à une autre image : elle se voyait, elle mais plus jeune, lisant dans les jardins de la demeure de la Dame Galadriel, le Seigneur Elrond et la mère de son épouse l'observant avec tendresse. L'image se brouilla une dernière fois pour faire place à un poème :

"Quand l'excellente enfant de lumière naîtra,

Et les étoiles de sagesse brilleront,

Quand l'appelle des ténèbres renaîtra

La vie et la mort s'entrechoqueront.

La guerre terminée révèlera

À la lumière son destin

À la communauté se mêlera

Sa vie, ses pouvoirs pour qu'un jour enfin,

Paix, et lumière règnent en Terre du milieu."

À la fin de cette prophétie, Arya s'éloigna du miroir. Que signifiait tout cela ? Et si... Non, c'était impossible. Comment elle...

- Oui ma chère, lui dit sa protectrice qui avait lu ses pensées. C'est bien de vous qu'ils s'agit sur toutes les images que vous avez vues. Vous êtes bel et bien la dernière fille du Seigneur Elrond et de son épouse, ma fille, la Dame Celebrian. Peu avant votre naissance, votre père, doué des dons de guérison et de voyance tout comme vous, a vu en songe cette prophétie. Il m'en tint immédiatement informée et, en regardant votre futur, cette prophétie m'est également apparue. Tous, nous comprenions ce que cela signifiait. Vous deviez être mise en sécurité dès votre naissance. Vos parents vous ont donc confiés à moi et je vous ais entraînée et protégée avec l'aide de notre ami Mithrandir.

À ces mots, Arya ne put répondre. Ainsi, elle était la fille du grand Seigneur Elrond ! Cela lui paraissait inimaginable. Elle, la jeune protégée sans origine de la Dame du bois, fille du Seigneur de la vallée cachés d' Imladris ! Et pourtant cela semblait être la vérité. (j'ai hésité à mettre : "Cela lui paraissait inimaginable. Durant toutes ces années vécues en Lórien, elle aurait put appeler la Dame Galadriel grand-mère ! Ou même Mamie Galadriel !" :-)

Gandalf la tira de ses pensées en ajoutant :

- Princesse Arya, il se trouve que la quête de l'anneau est enfin terminée. L'unique a été détruit pour toujours et l'ennemi vaincu. Le mal qui sévissait s'évanouit peu à peu.
Donc, demain dès l'aube à l'heure où blanchie la campagne, vous partirez vers Imladris, la demeure de votre père.

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